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FrancoisCarmignola

  • Les De Gaulle

    À l'occasion d'un biopic dont la dernière partie, je l'avoue, m'a ému(1) , j'ai envie de parler de De Gaulle. 

    D'abord, le rôle de Malraux, tenu par un Francis Huster grimaçant est sans doute la chose qui rendit le téléfilm vraisemblable, la nature des relations entre le faussaire délirant et le grand homme m'aillant toujours étonnée. C'était peut-être ça le vrai sujet d'une grande oeuvre. Ma théorie: la très mignonne et en fait séduisante Yvonne de Gaulle qui fut jouée là fut peut-être celle qui autorisa cette seule grande amitié, le personnage de comédie baroque étant une sorte d'amant symbolique... En tout cas, rendre ces choses théâtrales est le seul moyen à mon avis d'approcher l'impensable et mystérieuse chose nommée "grandeur" qui fut tutoyée en France pour la dernière fois à cette occasion. 

    Cet intermède artistique mis à part, on notera qu'à part via Malraux, et encore, c'était un voleur de statues, De Gaulle fut privé de toute vraie représentation de sa gloire, à l'exception de son écriture à lui, et encore, son grand style était daté comme il le devait à son personnage. Il ne construisit rien, à part la France, et on se sait s'il eut vraiment du gout pour le "te deum" de Charpentier qui n'était qu'un hymne européen...

    Grand et maladroit, tout sauf un beau cavalier, une grande partie de sa dignité permanente est liée à son invraisemblable laideur, à la hauteur de celle de Malraux, d'ailleurs. Peu chaleureux, avec une poignée de main "gluante" à qui il doit tous ses nombreux ennemis, il ne fut vraiment révéré que par les gens simples, toute l'élite française sans exceptions éprouvant à son égard une répugnance absolue. Trahi autant de fois qu'il put faire honte à ces gens en sauvant le pays malgré eux, il est un personnage surnaturel, typique (j'ai bien le mot tel que je l'utilise ici) de ces invraisemblables envoyés divins incroyables qui agrémentent l'histoire de France.

    Il est l'absolu exemple du chef militaire absolu à la limite de la sainteté, un personnage moyenâgeux (c'est mon point), que l'on doit comparer à Jeanne d'Arc, mais aussi, c'est aussi mon point, à Duguesclin qui 50 ans avant Jeanne d'Arc reconquiert entièrement la France pour le grand roi que fut Charles V, qui meurt avec lui en 1380, alors que s'initie l'un des plus affreux abaissements que la France ait connus et qui ne put être surmonté qu'avec Jeanne d'Arc en 1429... 

    La concordance des dates avec les nôtres illustre le fait qu'il est un niveau d'histoire entre la grande durée et le récit des batailles: le géopolitique séculaire qui doit décrire les guerres de cent ans, les croisades mais aussi les colonisations et les destructions de l'Europe. Duguesclin et De Gaulle furent des héros de ces périodes-là, vainqueurs infatigables de multiples batailles et de multiples trahisons pendant des années. Jeanne d'Arc, elle, ne fut là qu'une seule année, c'est dire la différence. Pour tout dire, on l'attend. 

    Un "Connétable de France" et la devise de Duguesclin, "Le courage donne ce que la beauté refuse" illustre tout mon jugement sur l'homme, qui ne s'est consacré qu'à la guerre, qu'il a mené partout et tout le temps. Un militaire, dans l'âme, et dans l'histoire, auteur de fabuleux coups d'épées, dans un monde qui de toute façon était appelé à disparaitre dans la honte et le désespoir, quitte à en sortir à nouveau plus tard, mais dans d'autres circonstances et avec d'autres personnages. Ce niveau-là de l'histoire, le seul vraiment philosophique car moral c'est-à-dire absolument cynique et désespérant, est à la hauteur de ce qu'est la mort à la guerre: lamentablement héroïque. 

    L'invraisemblable "fuite" à Baden Baden en plein désordre national est un chef-d'œuvre de film d'aventure: qu'un homme de 78 ans puisse se livrer à ce genre d'exploit montre bien l'incroyable capacité proprement "militaire" de l'homme, capable de semer le doute sur ces intentions, de méduser ses amis, ennemis et membres de sa famille (Yvonne exceptée), et de faire retraite à bon escient pour mieux revenir par l'arrière et en fin de compte, par vaincre. L'action fut-elle cependant vraiment décisive ? On peut se poser la question, la décision de dissoudre l'assemblée, qui elle termina l'affaire, fut en fait argumentée par Pompidou, par ailleurs trop arrangeant au début des désordres... Disons que cela fut héroïque encore une fois de sa part, le reste, Pompidou y compris d'ailleurs, n'étant que notre désespérant destin actuel, les sinistres magouilles effrayées organisées par le jeune Chirac avec la CGT n'étant que l'initiation de la grande corruption sociale qui pour finir ruina le pays. Tout se déroule au niveau dont je parle, donc. 

    Le vieux De Gaulle se suicida alors politiquement, les chimères de la participation (pourtant loin d'être bête, la chose l'était en tout cas infiniment moins que l'affreux socialisme corrompu qui finalement nous a affligé) et de la régionalisation (finalement reprise pour notre malheur territorial par la grande corruption féodale) ne pouvant fonctionner. Disons qu'il fut impressionné par le décalage qu'il sentit avec les petits jeunes.

    Au passage, on notera que l'incroyable lâcheté des élites gaullistes de l'époque s'explique largement par le fait que leurs propres enfants étant sur les barricades, on ne pouvait leur tirer dessus comme il aurait fallu. Ces mauvaises éducations, trop bourgeoises et laxistes nous auront donc couté très cher au final. Quant à l'élitisme républicain que nous regrettons tous, ce n'est pas celui de cette époque pourtant d'avant les réformes: il avait produit le woke des années 60, l'échevelé marxisme gauchiste déconstructeur qui initia la grande décadence. Pas de quoi en être fier. Pour ce qui concerne l'école de guerre des années 30, vous repasserez aussi. etc etc. 

    La seule manifestation à laquelle j'ai participé est la procession sur les champs Élysées qui remonta en silence vers l'arc de triomphe un soir de novembre. 

    Puisqu'on en est à De Gaulle, on doit parler de sa timidité politique, en regard de ce que sa lucidité et son pessimisme de grand homme lui ont permis de percevoir du monde. Bien trop chrétien, il serait, et ce sera ma théorie. 

    Le point est celui que met en avant dans un livre récent l'auteur du film mentionné ici, Patrice Duhamel: la fameuse photo de Mitterand serrant la main à Pétain, photo connue qui aurait du pour le bien de la France être diffusée à un moment ou à un autre, en tout cas bien avant que ne se déploient les dramatiques destructions engagées par le sinistre "arsouille", que De Gaulle avait "vu" (au sens médiumnique du terme) qu'il lui succéderait, tant son pessimisme sur lui-même et sur la France était profond. Le drame historique des débuts de carrière de Mitterand, exécutés contre le propre neveu de De Gaulle, Michel Caillaud, reste ainsi mystérieux. 

    Pessimisme sur lui-même, d'abord: le chrétien est humble et le personnage qui n'eut jamais de contact avec aucune autre divinité ou messager de la divinité. Comme tous les grands jansénistes, il tremblait de ne pas être élu tout en entrevoyant qu'il l'était quand même, ce qui l'obligeait à agir pour mieux tromper l'angoisse. Ce faisant, il ne haïssait pas assez, et ne tuait pas assez. Que voulez-vous ! L'incroyable pari gagné qu'il engagea à l'été 40 et qui lui causa d'indicibles souffrances et d'indicibles efforts le rendit indulgent et aveugle.

    Indulgent envers ceux qui ne le suivirent pas et aussi qui le suivirent mal, ou tard, que cela soit un peu ou beaucoup, il mit tout cela à égalité, la 11ème heure est très chrétienne et cela fut son drame, et le drame de la France toute entière.

    Aveugle par nécessité: l'ampleur de la trahison envers soi-même du pays qu'il aimait par-dessus tout fut affreuse et il osa transformer cela en dignité retrouvée du fait de ses exploits personnels et de ceux de ses soutiens. Par générosité et aussi par admiration et respect pour ceux qui le rejoignirent avec plus ou moins d'efforts et aussi qui se firent tuer pour lui, il étendit à la France entière une participation à une "résistance" qui fut militairement limitée, et aussi une participation effective à une fin de guerre qui fut localement glorieuse: Paris, Strasbourg, Berchtesgaden furent des exploits magnifiques, mais d'une ampleur toute aussi limitée. Il le fallait bien, selon lui, pour un après sur lequel il se trompa, factuellement, lourdement car son départ inaugura l'impensable: la reconstitution par ceux qu'il avait épargné, de la république qu'il avait quitté, puis sauvé malgré elle. Forts de leurs "résistance", les traitres continuèrent donc de trahir... 

    De fait, cette erreur (il semble bien qu'il fut persuadé de reprendre la main rapidement) scella l'erreur de son indulgence à la libération, qu'il jugea nécessaire vu la difficulté de sa tâche: les nationalisations données aux communistes, l'absolution donnée à Mitterand et à ses amis firent partie des nécessités "politiques" qu'il dut assumer, espérant transformer ces accommodements en ce qu'il ne put faire finalement que douze ans après.

    Surtout que ces accommodements commencèrent assez tôt, en pleine nuit des dernières années de la guerre, et il ne pouvait rien faire d'autre, le mystère Mitterand s'expliquerait donc comme cela... Pourtant, l'indulgence peut-elle entièrement se rattacher à une habileté ? Certainement pas. Car il y eut pendant la résistance une sorte de recherche mystique à laquelle De Gaulle prit part. Quelle que soit l'ampleur de la lâcheté et de la médiocrité initiale à laquelle bien trop s'étaient rattachés, y compris les plus grands (Juin et De Lattre, tout de même, rien que ça), l'ampleur des efforts menés par la suite furent pris en compte, sans parler et des "petites mains" et l'héroïsme de bien d'entre elles fut absolument admirable. Très clairement, sans le dire, le hautain De Gaulle prit en compte tout cela pour exonérer l'ensemble, il faut bien l'avouer peu glorieux. C'est bien pour cela, que par ailleurs il levait la tête sévèrement: ils ne firent que leur devoir, comme il fit le sien. On en revient donc à sa rigueur plus que chrétienne. 

    Inutile de dire que le côté démodé de cette mystique n'avait pas vocation à rester compatible longtemps avec le monde moderne hors les services qu'il rendait dans les tempêtes: une vraie image de malheur. Il fut moqué, critiqué et surtout oublié car insupportable dés que cela fut possible. Mais ce fut hélas pour se vautrer dans le pire de ce qui était disponible. Nous voilà donc reparti pour un tour. 

    (1) https://bullesdeculture.com/de-gaulle-leclat-et-le-secret-2020-tv-critique-avis-serie/

  • Les défilés

    On avait pris l'habitude tous les 9 mai, de voir le défilé russe, surtout dès qu'on a réalisé, dès 2022 que la Russie fêtait là tous les ans depuis trois ans ses victoires sur les forces OTANO-kiéviennes, lamentable conglomérat de demi-sels impuissants réduit à bombarder des zones civiles pour se venger honteusement du démembrement irréversible de la fausse nation. 

    Cette année, on fête les 80 ans de la victoire russe (le 9 mai) acquise finalement à Berlin pour un cout militaire et humain inouï. On fêtera aussi l'orgie de viols et de meurtres à laquelle se sont livrés une ou deux semaines les vainqueurs arrivés jusque-là, il fallait qu'ils se défoulent un peu, ceux qui ne les accueillirent pas avec joie n'ayant pas été en reste pendant les quatre années qui avaient précédé sur les populations envahies qu'ils avaient martyrisés. 

    Notre 8 mai fut sinistre, un minable avorton pâle finissant de déshonorer son pays par des discours mièvres ignorant des drames de l'histoire, et célébrant la victoire sur le nazisme en se pensant, en se disant agressé par la Russie !

    N'oublions pas, pour agrémenter le tout, la réception en grandes pompes à l'Elysée d'un éminent représentant de l'engeance qui nous a tué et blessé à Paris 300 compatriotes. Il est vrai qu'il fut soutenu, financé et encouragé en 2013 par Hollande et Fabius pour abattre El Assad, Macron étant déjà dans les couloirs de la présidence.

    Et puisqu'on parle de "fraternité", le buveur de sang du Conseil Constitutionnel, (depuis remplacé par l'aigrefin du crédit mutuel de Bretagne) s'y étant illustré avec son "devoir de", merci encore pour ses politiques qui a permis aux crevures, enfants de ceux qu'il a laissé s'installer en France à tort, de ravager Paris au nom du football. 

    Le sinistre "défilé" français sous les huées est à la hauteur du dégout qu'on éprouve à voir négocier en notre nom tous les abaissements possibles de notre pays.

    La honte que l'on ressent à de telles insultes envers le réel et le vrai est immense. Nous voilà donc replongés dans l'ignoble spectacle du rapt de la Nation que nous aimons par les forces de la lâcheté et de la connerie. 

    Honte à tous ces enfoirés ! On se vengera ! 

  • Les perceptions des choses

    À l'occasion de certaines lectures, dont (1), on peut réaliser (au sens de faire advenir comme réel) que certaines opinions, ou perceptions apparemment neutres, ou peu ou prou de l'ordre d'opinions discutables ou communes peuvent acquérir une présence soudaine, comme si elles devenaient brutalement très importantes, voire fondamentales. 

    Ceci à la hauteur de la pénétration et de l'intelligence de l'auteur, qui parle simplement mais en fait émet des remarques profondes, qui méritent d'amples réflexions. 

    Mais avant de réfléchir sur certaines choses, encore faut-il les avoir perçues, de manière à les faire advenir à l'examen. Le monsieur est d'abord un "monstrateur" et sur des points qui manifestement demeurent invisibles pour tout le monde, que ce soit le public auquel il s'adresse, ou les dirigeants du pays qu'il sert (il est universitaire), qui sont, c'est la révélation principale de ses discours, absolument aveugles à certaines réalités. 

    Aveuglement

    Cet aveuglement, cette non-perception, est aussi celle de la société dans son ensemble, qui se trouve ainsi bien représentée (en quelque sorte), comme ensemble humain jeté dans le monde sans visions (on vient de le voir) et donc sans protections contre des malheurs qui commencent à se manifester.

    Ces aveuglements sont multiples et pourraient être considérés comme une manifestation d'une puissance disons "assimilatrice". L'empire peut être ignorant: sa force masque ce qu'il écrase et détruit, et qui n'a donc pas besoin d'être vu ou compris. C'est sans doute l'acception commune que nous avons sur ces sujets et prenons directement les points à considérer: le fait religieux, le droit du sol, le nationalisme, le quantitatif démographique. Il y en a d'autres. Sur tous ces points, une méconnaissance générale se traduit par une incapacité globale de la société globale, peuple, dirigeants et politiques menées et décidées, à prendre en charge le réel que manipulent pourtant au vu et au su de tous, les autres peuples et dirigeants de la planète. 

    Qui sommes-nous pour nous croire assez forts pour être aussi ignorants ? 

    La situation qui concerne l'ignorance des dirigeants est ce qui motive et inspire les hommes comme Vermeren, placés dans la société comme informateurs et directeurs des opinions essentielles destinées à éclairer et permettre les politiques de haut niveau qui doivent orienter la conduite d'un pays comme la France. Suffisamment éclairées pour considérer établir des vérités au-delà des simples opinions communes, ces hommes se voient d'abord comme indépendants des opinions divergentes qui peuvent opposer les dirigeants qui se succèdent. Ils se perçoivent comme "scientifiques" en ce sens et pensent (et veulent) établir des connaissances objectives utilisables par tous. 

    La situation est donc affreuse, et ce n'est plus que celle-là que ces hommes décrivent: ils ne font plus que la sociologie des "élites" françaises en les décrivant absolument incultes et incapables, perdues dans des dénis navrants qui conduisent le pays l'abime. On remarquera que cette sociologie négative va maintenant très au-delà de la simple inculture des présidents comme démagogues superficiels: elle devient maintenant celle de l'université elle-même, les collègues de ces hommes étant eux-mêmes contaminés par le mal affreux. Au-delà de la lutte contre des dirigeants corrompus, on en vient maintenant à se battre contre soi-même, la formation des connaissances et la sélection des professeurs étant aussi pourris et imbéciles que le reste.  Vermeren est en pointe dans la dénonciation du woke qui affecte maintenant sa maison mère, une université française à la dérive, majoritairement vérolée par l'inculture, la bêtise, la médiocrité et la méchanceté. Un être dégénéré à abattre, on en a parlé. 

    Revenons à quelques-uns de nos moutons. 

    Le fait religieux

    Commençons par le fait religieux. Maintenant totalement débarrassée de la religion catholique, sa pratique et ses signifiants étant désormais ignorés d'une écrasante majorité de ses membres, la société française a développé à l'égard du fait religieux une ignorance et une incapacité à comprendre dangereuse. Mieux (ou pire) ! Son histoire et son passé, par ailleurs désormais oublié et ou refoulé, la met dans la position de faire des contresens fondamentaux quant à ce que sont les autres sociétés et civilisations, qu'elles soient lointaines (et cela concerne la politique étrangère de la France) ou proches (une population étrangère de plusieurs millions de personnes s'est installée en France). 

    La question est celle de l'orthopraxie religieuse. Initié comme une non-religion par un prédicateur d'un genre particulier, le christianisme n'a acquit que tardivement le caractère d'une religion à proprement parler et donc de soutien d'une civilisation, la fameuse civilisation "judéo chrétienne" que nous nous gargarisons d'évoquer. Cette religion et ses pratiques fut historiquement combattue par l'histoire et  la modernité au point de se séculariser et cela au nom de la conception initiale du christianisme que l'on voulut séculairement réinstaurer. Le culte des origines fut donc le moteur de la sécularisation chrétienne considérée inéluctable et naturellement représentative de notre identité, cela au point de devenir pour nous applicable à toute l'humanité. Ce "pour nous", c'est la conception commune socialisée de la religion comme nécessairement définie par ce qui doit disparaitre et donc par ce qui n'existe tout simplement pas. 

    Il se trouve que cette évidence de la non-existence du divin lui-même comme perception n'est pas partagée (pour le moins), et cela par plus qu'une minorité moquée et ignorée: par une grande partie du monde, d'une part, et aussi par une partie agressive de la société, désormais séparée par la croyance au spirituel lui-même ET AUSSI par ce qui lui associée autoritairement: l'orthopraxie civilisatrice et identitaire musulmane. Cette séparation fondamentale, pourtant active voire brulante, est tout simplement niée, c'est le déni du fait religieux, considéré négligeable soit parce qu'appelé à disparaitre, soit parce que considéré innocente. 

    Vermeren le rappelle, nous avons pourtant été au maghreb comme puissance coloniale de fins connaisseurs du fait de l'islam, religion des assujetis à une République, qui plus est laïque idéologiquement et active à la lutte contre le catholicisme. Nous avions pourtant acquis et pratiqué une connaissance efficace et pratique du fait religieux musulman, allié de la domination coloniale au point de le servir en tant que superstition soumise. Vermeren ne le mentionne pas, mais l'"islamophobie" est précisément ce que des administrateurs coloniaux avisés reprochaient aux laïcs naifs qui voulaient faire des musulmans natifs des incroyants citoyens français ! 

    Et bien le même reproche est fait aux naïfs militants d'une cause assimilationniste par les frères musulmans de notre modernité, précisément au nom d'une volonté évidente de contrôler la bigoterie d'une population immigrée naïvement croyante et culpabilisée. La religion est un outil de domination, et cet enjeu est maintenant totalement ignoré, nié, dénié.

    Alors que toute la tradition républicaine fut marquée par une lutte acharnée contre cette même bigoterie, contre la soumission des femmes à celle-ci, et contre toutes les velléités du catholicisme de vouloir imposer ou même faire propagande de ses valeurs, on accepte aujourd'hui sans barguigner que les pires superstitions du tiers monde, habillées derrière des doctrines régressives inacceptables et révérées puissent se manifester librement au nom des "droits de l'homme". 

    Le fait ethnique

    Habitués à la définition "inclusive" de la nation que de beaux esprits (y compris moi-même) ont cru transformer en principe intégrateur d'une puissance absolue avec la notion du vivre ensemble volontaire sur un sol révéré, nous nions avec entrain et frénésie l'évidence de l'absence totale de réalité du concept, de la pratique et des effets de la chose.

    Car nous avons oublié que nous sommes ethniquement et identitairement homogènes, rassemblés derrière 2000 ans de forge étatique et civilisationnelle qui ont forgé une perception stabilisée des différences ethniques et religieuses derrière des accommodements variés construits sur les habitudes et les apaisements issus de siècles de violences variées. 

    Les populations de bien des régions du monde, et en particulier d'Afrique, de toute l'Afrique, sont majoritairement régies par le fait ethnique local, c'est-à-dire l'organisation humaine basique de la tribu ou du clan. Famille étendue et support des règles du mariage, cette unité à laquelle se superpose l'appartenance ethnique qui en rassemble les variantes semblables et les principes fondamentaux d'organisation et de pratiques n'existe pas ou peu en Occident et en France. On en trouve bien sûr des traces et des manifestations à divers degrés et même des exemples majeurs (les populations juives par exemple, mais on pourrait parler des auvergnats ou des corses) mais rien de comparable à ce qui structure l'identité des peuples africains, noirs ou maghrébins. Les populations qui s'installent par millions en France et en Europe peuvent bien avoir certains de leurs membres (sans doute d'ailleurs par millions) qui abandonnent les pratiques liées à ces appartenances, mais ils ne sont qu'une minorité, celle qui, au sens propre que je me permets de définir ici, s'"assimile" à la société française.

    Le reste (largement plus de la moitié) vit dans un moyen terme d'"intégration" mais vivant et pratiquant l'appartenance identitaire qui marque ces peuples. Une pratique liée à ce qu'on appelle pudiquement le "regroupement familial" est qui consiste pour les arrivants installés et "intégrés" à 1) faire profiter la famille étendue des soins médicaux à quoi ils ont droit en France 2) épouser et faire venir leurs épouses de leurs pays d'origine, choisies suivant les règles mentionnées. 

    Mentionné que malgré Rachida Dati et Kilian Mbappé, il n'y a pas de véritable métissage (moins de 20% de mariages mixte, en diminution) qu'il soit entre natif et nouveaux arrivés ou entre nouveaux arrivés, les diasporas que forment ceux-ci étant distinguées en ethnies et zones d'origines. Et puis, les chiffrages de ce qui se passe vraiment ne sont pas disponibles, pour des raisons évidentes, et qui ne sont pas les "bonnes", certainement. Progressivement, le qualificatif de "français" ne désigne pour les nouveaux arrivés, par ailleurs bénéficiant largement d'un droit du sol attribué avec une générosité qu'on pourrait commencer à questionner, que les "natifs", et encore sous forme péjorative... 

    La question du droit du sol fait évidemment partie du fait ethnique dénié, sachant que tous les pays d'origine des pays "d'origine" pratiquent un droit du sang exclusif et civilisationnel faisant de toutes leurs diaporas, et c'est eux même qui le disent, des natifs à l'identité non ambigue que l'on pourrait parfaitement identifier et caractériser comme tels. Car après tout, il gèrent ces gens, contrôlent leurs voyages et leurs mariages.

    On remarquera que l'expression "franco-marocain" ou "franco-algérien" souvent mentionnée pourrait changer de sens: de "français d'origine marocaine" qui est l'acception présente permettant à une citoyenne (dit on cela comme cela, ou bien "sujette du roi" ? )  marocaine d'être ministre de l'éducation nationale, on pourrait passer à marocain ayant obtenu d'une manière ou d'une autre (il y en a plusieurs) un passeport français. De manière générale, la question du droit du sol ne peut pas s'opposer à un droit du sang dans son pays d'origine. La double nationalité essentielle est une captivité, dont on devrait se libérer explicitement, surtout quand on appartient à un véritable peuplement qui pourrait bien ressembler de plus en plus à une colonisation voire à une invasion. 

    Tout comme le fait religieux, le fait ethnique, évident, visible et en permanence à l'esprit des "nouveaux arrivants", objet et raison explicite de bien des pratiques et actions n'est pas considéré, compris ou considéré en quoique ce soit par des braves "français", ainsi aveugles et en déni complet. La "séparation" ne serait elle pas de leur fait, en fait ? Comment vivre à côté de gens dont on nie consciemment ou non à ce point l'identité propre et la vie même ? Comment peut on être à ce point aveugle et ignorant ? 

    Surtout que le déni inverse n'existe tout simplement pas: les nouveaux arrivants sont vite mis au parfum de la cécité des accueillants. Au courant et conscient des moeurs locales, ils en rigolent entre eux à un point bien sûr méconnu. Encore une fois, le séparatisme n'est pas de leur fait, de ce point de vue... 

    (1) Pierre Vermeren Déni Français

    (2) Interview de Vermeren sur la question https://www.dailymotion.com/video/x7o9vu6

     

  • Les antisémitismes

    À l'heure de Gaza martyrisé, des  80 ans de la mort de Hitler, et des frères musulmans en roue libre en France, on peut bien s'interroger sur ce qu'on appelle l'antisémitisme, retour en grâce progressif de Dieudonné oblige.

    D'abord, il y a le woke, le juif, essentiellement blanc n'étant absolument pas partie prenante de la dénonciation de l'homme blanc de 50 ans, désormais innocenté complètement de tout antijudaïsme, bien au contraire. 

    Le curieux renversement, dont la simple structure, on se souviendra de Levi Strauss expliquant que le monde infiniment compliqué des choses ne pouvait se comprendre qu'en décrivant les différences peu nombreuses mais significatives qu'on pouvait distinguer entre les monstres de complexité inaccessibles, le renversement donc, est bien le signe de quelquechose: de transgressif, menaçant et cosmopolite, le signifiant "juif" est devenu son contraire, conservateur, protecteur et surtout nationaliste, tout ce que le monde s'est pris de haïr et dont il veut la disparition.

    Les choses changent mais restent les mêmes: le "juif" "delenda est", quelles qu'en soient les raisons. 

    Cette obsession ne tient pas donc à un état ou l'autre de la chose (cosmopolite ou nationaliste) les deux états étant strictement symétriques, donc hors de la vraie détestation. Voilà la vraie conclusion. Reste donc à expliquer ce qui subsiste après la remarque. 

    On pourrait prétendre que le nationalisme juif a toujours été la cible, même quand on l'accusait, vicieusement et à tort, d'être cosmopolite et dissolvant alors qu'il n'était qu'ennemi à une époque où la chose (le nationalisme) ne pouvait qu'être univoque. Pourtant, à l'époque, Israël n'existait pas et les communautés juives n'étaient pas "nationales" leur attachement en regard n'étant qu'un sionisme peu partagé finalement en tout cas pas par les juifs éduqués et intégrés des empires et nations européennes. On ne peut accuser ces juifs là de complot patriote sémite, mais on peut les accuser de complot progressiste, l'être juif étant naturellement porté à la tolérance pour lui-même et à la méfiance pour tout sentiment trop ethnique, mettez-vous à sa place. C'est de cela dont on les accusait, de progressisme essentiel. À l'heure du renversement, quand la mode est à la déconstruction, on les accuse donc de l'inverse, c'est-à-dire de conservatisme essentiel, tout aussi dissolvant et donc voilà la clé: le juif est ce qui s'oppose essentiellement à l'unanimisme de la foule rassemblée, qui troublée (pour une raison ou un autre) se cherche une vérité unique et se prend à refuser la dualité essentielle du monde qu'elle (la foule) se met à penser "essentiellement" univoque. 

    Le trouble et donc le refus de la dualité des valeurs amène donc à la dénonciation de l'impie contradicteur essentiel dont le nom est "juif". Voilà toute l'affaire et le reste n'est qu'intensité de la haine, un extrême ayant certainement été atteint par celle qu'Adolf Hitler exprima. 

    On pourra décorer cette haine par une autre caractéristique structurale de la détestation: sa bifidité contradictoire (ça c'est bien trouvé). Hitler détestait le capitalisme ET le bolchevisme, les deux forces en lutte contrôlées par les juifs. Plutôt que de se réjouir de voir l'entité maléfique porteuse d'une aussi fondamentale contradiction autodestructrice, il ne fait que la haïr doublement ! L'adjonction aujourd'hui du capitalisme mondialisé progressiste ET de l'état raciste mafieux centré sur ses traditions millénaristes joue exactement le même rôle et redouble la haine au lieu de révérer une contradiction qui si elle est vraie ne peut être que mortifère. 

    Voilà donc deux piliers de l'antisémitisme dévoilés. Il y en a de plus sordides. 

    Il faut parler des enfants, le thème de la reproduction très très baveux et lui aussi auto contradictoire étant omniprésent dans le monde occidental menacé par ses vieux démons. Menacé d'instinction par le défaut de ses naissances, il se débat dans des cauchemars troubles. En sanctifiant l'avortement d'une part, en excusant la délinquance juvénile immigrée d'autre part. Confrontée à l'enfant de l'autre sur la base du rejet du sien, la monde blanc essentiellement déchristianisé se prend à rêver de sacrifices de bébés sans pouvoir formuler celui qui évidemment lui tient le plus à coeur. Le rêve est donc le culte philistin traditionnel du sacrifice des enfants, le signifiant "palestinien" en étant le porteur. Signifiant doublement combattu par le "juif", comme abomination religieuse d'une part, comme exécutant génocidaire à Gaza d'autre part. Là encore, le bifide contradictoire est à l'oeuvre. 

    La preuve de cette obsession est facile à faire, le pogrome contre le meurtre des enfants étant un grand classique, meurtre détesté essentiellement et en particulier par celui qu'on en accuse avec délice, c'est un argument supplémentaire. Toute l'action révérée comme héroïque du considéré légitime nationalisme palestinien est en effet symbolisé par l'enfant, d'une part pondu en masse et destiné à dominer démographiquement l'impie colonisateur juif qui lui pond ses propres oeufs, mais de manière conquérante et donc illégitime, et d'autre part sacrifié en masse par des opérations suicides, l'enfant apprenant à envier les martyrs dès la maternelle, le bébé à la barboteuse décorée par des grenades symbolisant le mal, en tout cas celui que le juif oblige à pratiquer et dont il est donc le seul responsable. L'ensemble de ces horreurs est alors recouvert par les bombardements, les enfants en étant les seules victimes évidemment.

    On notera d'ailleurs à ce propos le caractère éternel du martyr combattant adulte, vivant dans les décombres et toujours, toujours là, on ne cesse ainsi de dénoncer l'inefficacité essentielle (encore) de l'armée juive, tandis que l'enfant lui est toujours victime, du fait de l'efficacité (encore le bifide contradictoire) de la cruauté juive. Le combattant lui ne meurt pas, son corps ramassé par les walkyries jouissant des houris pour l'éternité. Seul, l'enfant mort, privé de sexualité et donc de toute récompense, est vraiment émouvant. C'est bien lui qu'on "génocide".  J'ai peur monsieur Mélanchon.

    Que ces ignobles fétiches symboliques produits par l'exhibition de signifiants dégueulasses soient manipulés et exhibés de toutes les manières les plus répugnantes possibles ne dégoutent pas plus est assez surprenant. L'habitude des représentations médiatiques de l'horreur sans doute. On s'habitue à l'ordure, on la goûte, on s'en repait. 

    Il y a aussi un troisième terme, et qui est relié à toutes les expressions symbolisées décrites ici. Il s'agit du compagnon du symbole, celui qu'il remplace au point d'occuper souvent toute la place, et de, si l'on n'y prend garde, le remplace complètement. Cette dénonciation du veau d'or et de l'écriture que je me prépare à faire, au centre du langage et donc de l'humanité (rien que ça) et aussi celle du déni. Ici, le déni est celui de l'assassin, caché tout le film et donc personnage finalement sans importance et dont l'existence, étant celle d'être caché, l'est finalement pour toujours au point qu'on ne veut pas le voir. Cette non-existence typique du divin dont la preuve de l'être est son invisibilité (encore une contradiction bifide) est celle du complot caché, le caractère de l'assassin, inventé lui aussi au Moyen-Orient (décidément tout vient de là) étant précisément sa mystique invisibilité. 

    On a reproché aux médias israéliens d'avoir diffusé l'émouvant regard de Yayah Sinwar vers le drone de son exécution, comme s'il révélait scandaleusement la mort d'un civil innocent injustement génocidé. Mais l'essentiel est ailleurs, et le Hamas n'est pas porteur, et c'est ce que je voulais dire, de la moindre "responsabilité" dans le malheur palestinien. 

    Organisateur d'un massacre de civils à l'origine de la violence contre lui qui en a découlé, acteur d'une lutte armée menée au milieu de populations civiles, le Hamas, organisation pseudo étatique exerçant le pouvoir dans l'enclave bombardée n'est pas considéré, et cela absolument pas (la répétition pléonasmique voulant redoubler la totale absence de la chose si cela était possible) comme responsable de quoique ce soit au sujet du sort des civils (pourtant ses administrés) victimes de souffrances, souffrances exclusivement et entièrement attribuées à Israël. Mieux, ces souffrances dont l'origine ne peut donc absolument pas être attribuées à l'organisation Hamas et à ses actions, sont supposées décidées volontairement par le gouvernement israélien, ce qui accentue l'ignominie juive etc, au point que cette responsabilité, invisible donc, est aussi attribuée aux civils juifs vivant en Europe, coupable de leur soutien etc.

    Que la cessation instantanée de ces souffrances soit entièrement entre ses mains (il lui suffit de libérer des otages torturés sans vraies raisons sauf celles qu'on imagine) semble absolument imperceptible à tout le monde, en tout cas impossible à mentionner sans subir des accusations insensées de la part de bien des personnes pourtant ordinairement raisonnables et qui vont même jusqu'à considérer "génocidaire" l'argument. 

    La bifide contradiction est encore à l'oeuvre ici, et va même jusqu'à être exprimée par Ségolène Royal, dans sa faconde naïve, gage d'authentique émotion de femme moderne. On ne parle pas des terribles glapissements hystériques d'Aymeric Caron dont l'émotion véhémente et révoltée, gênante au point d'en être une marque de fabrique acceptée, ne peut être en fait, qu'une longue provocation au meurtre de tout ce qui pourrait mettre en doute cette émotion. À moins que ce ne soit une provocation, l'envie de meurtre étant symétrique et en écho on ne pourrait que vouloir le gifler, un "toi tu vas te calmer" semblant s'imposer à chacun de ses infâmes numéros de délires hitlériens.

    On terminera par le "génocide", mot sacré, dont la non francophonie, en fait l'arabité constitutive de ceux qui ont injecté le mot dans le circuit (on devrait parler de ventilation merdique) communicationnel occidental. 

    La somme des morts civils causés exclusivement par les actions islamistes ou exploitées par des islamistes au Moyen-Orient depuis vingt ans est très supérieur au nombre de morts causés depuis un an et demi dans la bande de Gaza. Ils n'ont pas, à aucun degré, provoqué la moindre indignation organisée dans les diasporas musulmanes de part le monde. Cette simple remarque illustre le caractère exclusivement intéressé de l'utilisation du mot, et par ricochet de l'ensemble de l'indignation, hors de propos, injuste et injustifiée de la totalité de la ridicule et dérisoire indignation manifestée à propos de la palestine. 

    Porté par des dénonciateurs non occidentaux, pour qui le génocide des juifs durant la seconde guerre mondiale est de la responsabilité exclusive des européens, ce qui d'ailleurs n'est pas entièrement faux, l'utilisation des mots a un double intérêt, là encore contradictoire. D'abord il permet de responsabiliser encore une fois les "occidentaux", coupables du soutien à Israël, et donc du meurtre des juifs dans les deux directions, "meurtre de juif" ayant les deux sens actif et passif de l'action décrite, ensuite il permet de justifier toute absence de mesure dans la réaction à la chose insupportable, le monde entier devant obligatoirement se liguer pour détruire le coupable. Telle est bien l'intension du mot: l'auteur du génocide doit disparaitre, ça tombe bien, c'est ce qu'on veut. Le mot est un étendard, et s'identifie au drapeau palestinien porté partout, y compris dans les manifestations féministes qui défendent l'avortement, ou les protestations LGBT contre la dénonciation du woke. 

    L'autre caractère non occidental de l'utilisation du mot et la volonté de détourner une signification commune de l'ennemi, comme si on voulait lui retourner un ongle et lui faire mal avec ses propres attributs, quitte précisément à commettre une incongruité linguistique, comme ces jeux de mots de Djamel qui rient de l'utilisation impropre de mots français mal compris par des maghrébins à accent, utilisation rendues permanentes et revendiquées de manières conquérante. Le rap est rempli de ces innovations linguistiques destructrices et prédatrices. Accuser ainsi le juif haï "à l'arabe" de génocide pour mieux peser sur les sentiments occidentaux est ainsi parfaitement signé et aussi visible. 

    Il y a un autre mécanisme à l'oeuvre, et une autre réalité. Pour des raisons linguistiques, on vient de l'aborder avec le rap, la pratique de la langue française et en général des langues européennes par des tenants d'une langue de civilisation telle que l'arabe, autant le dire franchement, importe en occident une pratique linguistique par ailleurs indépendante des civilisations, et qui consiste à attribuer un pouvoir aux mots ou du moins à vouloir dériver des mots une évidence signifiante non ambigue. Forcer l'utilisation du mot "génocide", c'est importer logiquement tout ce qui est transporté avec le mot sans engager aucune réflexion sur l'attribution à la situation décrite des significations attachées à ce mot. Le simple fait qu'une autorité ou qu'une évidence ait rendu l'utilisation du mot possible suffit à "prouver" que la situation à qui le mot est attribué a bien les significations associées. Cette erreur profonde de la rationalité qui fétichise le mot a une origine religieuse, quand la religion charrie l'autorité, l'attribution par elle d'une malédiction et surtout du caractère non discutable du contenu de la malédiction. Le sceptique est celui qui discute l'attribution des mots aux choses. Et le monde arabe est plus religieux que l'occidental, d'où le malaise que ressent l'occidental devant cette utilisation fétichistique d'un simple mot. 

    On terminera par le plus mystérieux, l'antisémitisme de Hitler lui même, décrit comme majeur au point qu'on alla même jusqu'à parler de sortilège, dissipé brutalement à la mort du monstre, il y a exactement 80 ans... Les Allemands passionnés par la chose un siècle entier, qui avaient enrôlés la moitié de l'Europe dans ce combat se trouvèrent libérés brutalement de la chose. Pas des viols de masse dans Berlin qui durèrent un bon mois (après et avant la mort de Hitler, par ailleurs), mais du mauvais racisme, très certainement. En tout cas, on n'en parla plus. 

    Hitler avait des obsessions (1), il en parlait à table, ce sont les fameux propos à l'authenticité constestée, mais aussi dans ses discours, déclarations etc. Pour lui le juif est un bacille qui corrompt la race humaine. Il est non humaint ET corrupteur, dont à détruire entièrement. Il est sûr qu'il est difficile de surpasser cette intensité là de la détestation, et donc de l'attribuer indistinctement à des antisémites souvent plus modérés. Mais l'extrême de la haine absolue vouée au signifiant juif et à tout ce qui peut le porter illustre bien une force à l'oeuvre, qui reste mystérieuse et dont les effets perdurent. Comme un virus qui ... ? 

     

    (1) Hitler dans le texte: https://phdn.org/histgen/hitler/declarations.html

  • Les racismes génétiques

    On aura assez dit que le racisme génétique n'existe pas, pas plus que les races en ce sens.

    Le scientisme moderne antiraciste arc bouté sur les récents séquençages de génome le proclame: il n'y a qu'une humanité, la preuve. 

    On comparera avec à propos avec les chiens: ceux-ci sélectionnés et reproduits soigneusement chacun dans leur isolat racial avec taille, caractère, et couleur de poil sont différents génétiquement, cela se voit, mais avec des différences marquées mesurables et séquençables. Les humains, eux, sont remarquablement semblables sous le séquenceur.

    Ainsi, la taille, la couleur de peau et la tolérance à la lactose et à l'altitude, plus la capacité de faire de longues apnées sont représentées par un nombre réduit de gènes différenciateurs, les autres étant partagés équitablement, apparemment car présents chez tout le monde. Le génome humain est monolithique, les populations que nous observons sur toute la surface de la terre actuellement étant en fait tous descendantes d'un nombre réduit de membres de notre espèce tous issus d'Afrique il y a 70 000 ans. À 4000 générations de distance (100 000 ans environ) nous nous sommes assez peu différenciés en fait, et sommes peu ou prou porteurs des mêmes capacités générales, représentées par des génotypes individuels semblables à 5% près. On a 30% de différences entre les génotypes de deux chiens de races différentes par exemple.

    La race génétique n'existe donc pas, et c'est ce que nous serinent nos bons scientistes généticiens qui rajoutent que cela est dû aux migrations qui ont effectivement réparti sur toute la planète le même groupe réduits d'humains (on songe à la très poétique grotte du Cap au sud de l'Afrique qui aurait contenu toute l'espèce à un certain moment, difficile mais finalement surmonté). Notre avenir est donc tout tracé, les migrations vont continuer et (sic) nous sommes destinés à nous métisser et à revenir au temps béni des grottes de Lascaux: les peintres y étaient noir de peau avec les yeux bleus. Que l'Afrique se déverse en Europe est donc génétiquement non seulement normal, mais bénéfique: c'est la race (humaine) qui veut ça, comme toujours dans son histoire. 

    Et bien on se permettra de ne pas être d'accord, non pas avec les prémices, faits actuels incontestables, mais avec leurs conclusions et leurs évaluations, qui comme d'habitude se vautrent dans l'idéologique et le délirant, sans parler de l'illogique et de l'incommensurable. 

    J'appelle ici l'incommensurable la confusion entre les durées des périodes de temps et de leurs conséquences quant à l'apparition de "complexes" socio-culturalo-familiaux matérialisant des groupes humains dont les tendances socio culturelles et familiales les amènent en majorité à adopter des comportements collectifs cohérents et identifiables qui influent sur l'actualité. Que l'on appelle ces complexes races, ethnies ou groupes humains, qu'on les appelle nations ou peuples ou tribus étendues, ou qu'on les appelle comme ils s'appellent eux-mêmes (sans doute  la meilleure solution), cela ne change pas grand-chose. Les humains ne sont pas membres d'une seule population unique de race unique comme nous le décrit à 5% près nos bons scientistes: ils se regroupent et mieux tirent leur identité d'humains de chacun de ces regroupements. Les gitans ne se disent ils pas dans leur langue, "humains" (rien que ça, et ils ne sont pas les seuls dans ce cas, les nazis aussi). 

    Cette identité humaine (caractère général de toute l'humanité ) liée à un sous groupe de cette humanité est le paradoxe: on n'est humain que par ce qu'on l'est partiellement. L'explication de cette violation anthropologique de la belle idée de cosmopolitisme n'est pas unique ou indiscutable, mais je peux me lancer. Disons que le groupe humain, clanique, s'est structuré autour de l'adaptation géographique à un plus loin différent et donc en concurrence avec l'autre. Le clan n'est pas unique et c'est toute l'affaire. On n'appartient pas à l'"autre clan". Ce réflexe, qui nous ramène à la structure sociale des primates supérieurs aurait un fondement "naturel" difficile à nier.  On pourrait l'identifier pour mieux le "critiquer" à la violence naturelle qui oppose les primates entre eux et donc vouloir le dépasser par la civilisation ou la culture. 

    Nous voilà donc au coeur des grandes réflexions humaines: peut-on changer l'anthropologie par la culture  ? Peut-on changer de sexe à volonté ? Et bien je fais partie de ceux qui répondent à ces questions par la négative, et qui jugent que le vouloir, le décider ou l'organiser seraient des erreurs fondamentales. Ce n'est pas surmonter les contraintes naturelles par leur négation stricte qui est soutenable, c'est les assumer et les contrôler. Le progressisme qu'il soit assèchement des mers intérieures ou castration hormonale est une diablerie, une foutaise est une connerie. La civilisation et la culture ont pour objet de transformer par le symbolique et la pratique bien comprise de magnifier la nature, de l'assumer et de la protéger. La transformer ? Avec précaution et intelligence et dans notre intérêt global. 

    Revenons en arrière, car il y a deux aspects à la négation imbécile: la négation organisatrice par l'organisation de la suppression de la chose, et la négation langagière par l'affirmation de l'inexistence préalable de la chose que l'on veut détruire, la destruction violente de la différence, par choix d'un parti préféré et activation de sa suprématie physique conjuguant harmonieusement l'utilité de l'extermination et l'agréable de sa justification intellectuelle. 

    La fin du racisme ou fin de la différence assumée entre les groupes humains passe donc par le génocide et il n'y a pas moins raciste que le germain solidaire de sa race unique, on ne hurle bien dans sa clairière qu'entre soi et on ne peut que se souhaiter à soi-même que d'être du bon côté du manche. La négation morale de la réalité des différences familiales (utilisons ce terme faute de mieux) aboutit donc à l'immoralisme suprême, le meurtre de masse. Qui veut faire l'ange fait la bête. 

    Ceci alors que l'évidence conduit les brebis imbéciles à déconsidérer les nations "causes des guerres", alors que ces même guerres consacrent l'existence de ces même nations, l'espace pacifié par les exterminations totalitaires des différences étant leur idéal paradoxal. 

    Cette tendance "naturelle" à la division des groupes sociaux humains est homogène à cette permanence du social, caractéristique des primates et des humains, et de plus dans le cas des humains, essentielle à leur survie: bassins trop étroits, cerveaux trop gros, les humains doivent absolument mettre les bébés nés débiles à l'abri assez des temps. On notera aussi cette disposition des femelles au sexuel alors qu'elles ont encore des bouches à nourrir: l'espèce se reproduit rapidement, en plus ! De ce point de vue, cette disposition accroit la puissance du social et donc, et c'est toute l'affaire, de l'organisation clanique. 

    On tire tout cela des descriptions des scientistes, qui ressortent de plus cette histoire des migrations, selon eux essentielle. Pourtant, il y a les dominations progressives et les extinctions de certains génomes: des groupes ethniques génétiquement identifiés disparaissent, ou du moins leurs gènes disparaissent. Certaines dépendances masculines dominent avec un chromosome Y omniprésent, comme si certains chefs et leur descendance affirmée valait d'être favori pour la reproduction. Bref, des "dominations" variées sont présentes, avec sans doute, les violences en rapport: même si les migrations purent ne pas être forcément douloureuses, après tout certaines préférences peuvent s'exprimer, il y a de chances qu'elles aient pu l'être aussi : en bref, comme partout il y a des perdants et des gagnants. Justifier à priori l'inocuité que l'on aurait à perdre du fait de la nature a un côté plaisant, quoiqu'un peu masochiste: qu'un fonctionnaire payé par la Nation justifie son salaire en justifiant scientifiquement la disparition de son employeur me semble saumatre. 

    Et puis il y a les équilibres asymétriques, structures stables qu'on retrouve en pas mal d'endroits: une caste aristocratique guerrière en petit nombre domine une majorité aux moeurs plus pacifiques. Tutsis et Hutus, Germains et Gallo Romains, on a bien des exemples de la chose, plus les Touaregs et Peuls nomades mettant en esclavage les sédentaires ethnies du sud. Là encore des différences ethniques, bien sûr représentées génétiquement malgré les mélanges qui ont lieu aussi, perpétuent les différences de "race", associées à des pratiques culturelles, les isolats culturels perpétuant bien sûr les isolats familiaux et donc génétiques, toujours partiels en plus, et cela se mesure. 

    Un point important est que les groupements "génétiques" ou "raciaux" s'expriment au-delà des clans. Car les femmes s'échangent entre clans dans les systèmes ethniques assez larges, ou bien par capture quand ils sont exploités par d'autres. Les ensembles ethniques ont donc un niveau d'échelle différent, tout en perpétuant des points communs, l'acceptation du mariage et de la reproduction à égalité. 

    C'est à ce point qu'on doit distinguer la présence ou non de la perpétuation tribale ou clanique, l'appartenance mythifiée à la descendances d'ancêtres valeureux transmettant nom et pouvoir à priori marquant profondément les sociétés humaines. Les peuples sédentaires opprimés ont moins tendance à cela, et il est clair que le tribalisme est un facteur puissant de la persistance ethnique différenciée. 

    Dans les populations soumises à des empires puissants pendant de longues périodes ce tribalisme et l'ethnicisme qui va avec s'atténue, c'est ce qui est arrivé en Europe, ou ne s'est maintenu que le tribalisme nobiliaire, le peuple indifférencié et indifférent à ces considérations, faisant nation à grande échelle. On voit alors que le signifiant "blanc" au delà du racisme s'oppose en fait au signifiant "noir" comme associé au tribalisme et donc à l'ethnicisme différencié. Le noir est celui qui historiquement (mais aussi génétiquement) s'associe à une reproduction clanique et ethno différenciée. C'est lui, le raciste en fait, et pourtant il est  "raciste" que de le définir comme tel globalement. 

    Les populations migrantes noires restent regroupées dans des diasporas ethnicisées en Occident. Il y a les maliens, les camerounais et les congolais au moins et qui s'équilibre comme au pays. On notera que ce ne fut pas le cas pour l'esclavage atlantique qui bien que capable de transmettre le vodou, fit exploser les différences ethniques du fait de la violence des soumissions imposées aux esclaves. On ne parlera pas des oppositions claires entre maghrébins et noirs, la barrière saharienne ayant séparé au moins aussi bien que la méditerranée et le racisme n'existant absolument pas entre les faux "blancs" africains du nord et les pov noirs du sud. Du moins pas dans l'esprit de Christiane Taubira voulant absolument innocenter ceux ci de cela, quitte à mettre un mouchoir malpropre sur les millénaires d'esclavage qui les séparent aussi. 

    Bref, s'imaginer en tant que blanc européeen comme pouvant à un quelconque degré maitriser par l'effacement et l'indifférenciation ce qui sépare l'humanité constitutivement est un leurre, une foutaise et une ignorance. Organiser le monde sur des territoires partagées entre ethnies hostiles arcboutées sur leurs traditions et qui plus capable de se reconnaitre entre elles en assimilant des préjugés racialisants est une erreur profonde et partout où cela se produit, on n'observe que guerres perpétuelles. Les balkans en sont l'exemple au sein même de l'Europe, et ce n'est pas fini après trente ans de guerres abominables. Pour mettre fin à ces guerres, il faut impérativement que le niveau "national" soit occupé (au sens quantique), pour que l'indifférenciation puisse jouer son rôle dans des milieux homogènes respectueux d'eux mêmes et des autres, le respect ethnique ne pouvant s'assumer qu'à ce niveau. 

    Et bien la chose est claire et maintenant évidente: l'Europe s'organise pour devenir un monde multiculturel impérial de façon à reconstituer ce qu'on a détruit en 1918. Une empire austro hongrois moraliste pseudo démocratique, à la fois déchiré par des ethnies dont bien trop d'entre elles sortent de l'islam en pour ou en contre, et hanté par des grandeurs royales dont elles pleureront toujours les défaites passées. La guerre civile ethnique perpétuelle comme ciment des nations détruites partout. Merci à l'Europe. Tout ça pour ça.  

  • Les colonisations

    À l'occasion des saillies multiples de Bernard Lugan et de  l'interview d'un ambassadeur bien informé (1), il faut se poser la question de l'attitude publique de la France, pays souverain vis-à-vis du monde, concernant la colonisation menée par elle dans l'histoire. 

    Avant cela, on citera l'annonce de Driencourt concernant le fiasco diplomatique de Macron en Algérie, qui fera date et devra être enseigné dans toutes les écoles à l'avenir, et aussi la description qu'il fait de l'instrumentalisation de la diaspora algérienne par le pouvoir algérien. Ajoutons la prise d'otage avec Boualem Sensal, accusé d'avoir diné avec Driencourt la veille de son arrestation. 

    La question est d'importance, quand on voit Emmanuel Macron, l'auteur et responsable de la terrible série de fiascos diplomatiques qui ont déshonoré la France tout le temps de sa présidence, se livrer pas plus tard qu'hier à une repentance envers Haïti, responsable d'un ignoble massacre de français en 1804 puis envers Madagascar, enfermé depuis 50 ans dans les affreuses conséquences d'un choix socialiste imbécile. On évitera de parler des crimes contre l'humanité commis en Algérie, qui inaugurèrent sa faconde diplomatique, cela dès avant son élection, et bien sûr de son éviction d'Afrique pour cause d'arrogance (le "va réparer la clim" lancé au président burkinabe) aggrémenté de photos de lui ivre à Kinshasa et aussi de son premier ministre et de son ministre des affaires étrangères homosexuels... La présidente rwandaise non francophone de la francophonie fera rire le reste de l'assistance médusée devant cette longue série de ridicules dont la France ne se remettra peut-être pas, tout le crédit à l'étranger des 80 dernières années ayant dissipé devant le monde comme une impudique diahrée honteuse. Fermons le banc. 

    La question est celle de l'histoire d'un pays souverain debout devant le monde, histoire assez brillante pour être connue et respectée, portée par des personnages immenses qui suscitèrent l'unanimité. La personne de De Gaulle est évidemment centrale en ces affaires, bien qu'affreusement dévalorisée par ses successeurs, on vient de le voir, mais pas seulement. 

    Car c'est bien tout le château de sable français de la période qui est en train de s'effondrer. 

    Après l'horreur révolutionnaire qui s'acheva dans la déroute napoléonienne (les Russes à Paris), la France tenta effectivement de se retailler un Empire en colonisant le monde à une période où cela était possible. Le mot "empire" utilisé tardivement a bien montré le caractère essentiel de cette ambition dont l'Algérie et ses départements français fut le centre. Tout s'acheva en 1940, et la lamentable guerre d'Algérie qui succéda à la lamentable deuxième guerre mondiale n'eut qu'un seul intérêt: permettre dans les deux cas après bien des abaissements le retour au pouvoir de De Gaulle, sa gestion de l'histoire algérienne condamnée par l'histoire ne pouvant que mal finir malgré une indéniable victoire militaire obtenue de haute lutte. Tout le reste fut calamiteux y compris, hélas, et cela aussi gravement que pour l'autre victoire qu'il obtient, sur le point essentiel de la mémoire des choses laissée à l'histoire. 

    On ne parlera pas du mémoriel, qui ne qualifie que la gestion de la chose, mais de la mémoire, ce qui reste vraiment à ses propres yeux et à ceux du monde, et cela dans un environnement contesté, c'est-à-dire sujet à des polémiques éternelles. Dans ce cadre-là s'opposent des thèses contraires, lâcheté contre héroïsme, et ce fut le propre de De Gaulle que d'être capable de présenter et de représenter un héroïsme certain et prouvé mais hélas minoritaire, contre l'image véritable d'une lâcheté générale fondée sur des errements collectifs. La grandeur de l'homme et de ses vrais soutiens, plus la nécessité de leurs engagements pour l'honneur d'un pays qui avait quand même des références à présenter, put obliger ceux qui n'en pensaient pas moins de faire semblant. 

    Quelle est la réalité historique partagée par le monde ? Déchirée par ses atermoiements internes et par le désordre propre à sa destinée collective, la France aurait déjà dû s'effondrer en 1918 et put, grâce à un armistice inespéré, arrêter les frais avant l'inéluctable. Les morts de 18 qui supportèrent le dernier effort allemand ne sont plus là, pas plus que ceux de 14 qui supportèrent le premier. Le reste ne fut qu'un misérable désespoir collectif privé de sa sève qui s'effondra en 40. Le chef d'état-major de Joffre (Gamelin) fit les plans de la défaite et malgré l'armée que De Gaulle put engager en Allemagne, ce qu'on aurait pu et du écraser en 36 résista admirablement (hors ses exactions) à ce qui depuis nous méprisera pour toujours. Amérique et Russie ont compris et intériorisé la fin définitive de l'Europe de l'Ouest et donc de la France, et cela malgré Churchill et De Gaulle, d'ailleurs immédiatement renvoyés après la victoire par leurs peuples définitivement brisés. 

    L'affaire algérienne, scorie de l'histoire et qui avec l'Indochine  fut un martyre historique supplémentaire infligé aux minables "démocrates" qui complotèrent le renvoi de l'homme providentiel, c'est-à-dire infligée à l'élite perdue arc boutée sur une idée pourrie de la République, et qui illustra la gravité de cette affreuse décadence. On commença par la défense du territoire de cette "république", c'est-à-dire de ses départements, déshonorés par la présence sur ses sols d'un peuple de sous hommes abrutis de superstitions misérables et de toute façon privés de tout droit à s'exprimer librement. La  "République" de "l'Algérie c'est la France" était une honte morale pour qui se prétendait "démocrate" et  ne se rendait même pas compte de la disgrâce en question. 

    Toute discussion avec un pied noir direct ou indirect, toujours enfermé à la française dans la cage de son déni le prouve encore: l'arabe (en fait le berbère arabisé) majoritaire sur le sol algérien n'avait pas le droit de vote et imaginer qu'on puisse rester le dominer dans cet état ou dans l'autre était une évidente chimère que nul vrai homme ne peut supporter. Il fallait partir et rien ne pouvait remplacer cette évidence.

    Harki, OAS, antiracistes bêlant  : tout cela n'est pas digne d'un peuple debout dans l'histoire, d'humains libres s'associant pour peser sur le monde. Sous humanité rêveuse et imbécile, elle acheva en Algérie de s'évanouir dès l'armée française, au demeurant victorieuse, disparue. Qu'elle tire sur des manifestants rue d'Isly ou qu'elle  laisse violer des françaises à Oran, elle n'était pas là pour défendre une colonie qui n'avait plus lieu d'être. 

    Maintenant, on rembobine. La colonie fut créé au siècle avant dernier, alors que l'Empire Ottoman régnait sur la méditerranée, à peine vaincu en 1827 à Navarin. On récupéra nos dettes de la révolution, et fit main basse sur un trésor piraté qui ne compensa certes pas les 1000 ans de piraterie et de mise en esclavage des européens capturés perpétrés depuis la capitale pirate qui venait à peine (et du fait des canons américains) de cesser la guerre de course.  Infâme et criminelle, la "souveraineté" mafieuse turco berbère islamisée ne méritait que l'écrasement qu'elle a subi et qu'elle aurait dû subir bien avant. Les tribus qui résistèrent, dont les moeurs barbares dégoutèrent nos soldats par leur sauvagerie envers les prisonniers furent enfumées et affamées comme il se doit et l'on mit malgré cela des années à les soumettre; il n'y a que la violence prolongée qui marche avec les barbares, et l'empire romain l'avait lui-même suffisamment montré... 

    La dernière révolte data de la fin du siècle.

    On se permettra de remettre les pendules à zéro à cette date. La conquête coloniale de l'Afrique fut alors discutée, et décidée par la gauche républicaine contre des avis réfléchis et argumentés. Réaliser la chose est d'importance. C'est ce qui est à l'origine historique de la démocratie moderne en France qui fut l'instigateur de la départementalisation de l'Algérie et de la colonisation de l'Afrique et de l'Indochine et finalement pour les mêmes raisons. Mieux ! C'est le lobby algérien en France qui au nom de ses intérêts coloniaux racistes pesa sur cette démocratie au nom de la démocratie pour maintenir ses privilèges économiques spoliateurs (son économie était protégée ) en faisant chanter l'Empire, jusqu'à truquer les élections qui s'étaient (généreusement tu parles) entre-ouvertes aux natifs, tricherie qui déclencha (entre autres) la révolte armée qui conduisit à l'indépendance. Ce fut le deuxième round. 

    Le troisième round fut assis par la prise en compte de l'échec de toute l'aventure coloniale et de la grande décision française des années 60, la décolonisation. Nécessaire et inévitable, elle fut cependant organisée par nous, de par notre volonté. Là encore, la personne de Charles de Gaulle est centrale et concentre l'immense service qu'il rendit là, encore, à la Nation. Elle fut initiée en Algérie à notre honneur, après notre victoire militaire et les circonstances malheureuses qui l'accompagnèrent furent le fait des acteurs locaux et pas de l'Etat, qui fit ce qu'il fallut faire pour partir, lui.

    Là commence le 4ème round. Il est toujours en cours, les gagnants de l'indépendance algérienne étant encore au pouvoir, empêchant toute réconciliation historique et jouant, encore et toujours de la terrible haine des mafieux profiteurs de la rente pécuniaire et mémorielle qu'ils obtinrent de la capture pirate de leur fief terrorisé.

    Mais ils sont cependant les maitres légitimes du pays, et exercent le pouvoir des gouvernants d'un État souverain reconnu que nous avons reconnu et il faut faire avec. Là commence le discours raisonnable, basé sur le respect nécessaire de la souveraineté des États que nous reconnaissons, et le respect que l'on doit à soi-même commence par le respect de ce que nous avons publiquement admis. 

    Que devons nous dire ? 

    D'abord que tous les États ont une histoire et que le passé, sans pouvoir être nié, a vocation à demeurer le passé et que la mémoire des hommes, qui est aussi celle des hommes morts dans ce passé, doit rester celle de ces humains là, par delà ce qu'ils firent et qu'on peut toujours estimer à la hauteur de circonstances qu'on peut considérer aujourd'hui changées. Là est la clé de toute relation entre entités historiques: la contemplation lucide du passé, et la capacité de le dominer pour songer à un présent et à un avenir pacifié. Car il n'y a de projet commun possible à terme entre pays que celui de la paix et du commerce à nos deux  avantages et que tout doit être fait et dit pour y parvenir. 

    Contempler lucidement le passé et le dominer c'est accepter ses propres victoires quelles qu'en soient les circonstances mais aussi ses propres défaites. Cette acceptation doit être basée sur des faits historiques élaborés hors propagandes et surtout hors du ressentiment humain actif, l'humeur sinistre qui ne prédispose qu'à de nouvelles violences hors de propos.

    Les enfumades de Bugeaud furent des actes de guerre aussi horribles que les immondes tortures infligées aux prisonniers français civils et militaires par les populations, ce qui explique les répressions inévitables que des troupes régulières infligèrent à ces civils: il n'est de guerrilla vaincue que par la violence infligée aux civils et la guerrilla algérienne vaincue le fut grâce aux tortures de la bataille d'Alger et aux déportations massives de population liées au plan Challe. Cette victoire fut payée par le désir final d'indépendance et c'est tout le "paradoxe", elle fut ainsi, du fait des souffrances infligées, le vrai moteur de la séparation comme elles le furent autrefois de la soumission haineuse qui dura un siècle.

    Reconnaitre ces faits, et de cette manière, est essentiel, c'est l'objet d'un travail collectif de mémoire sur la réalité des faits, non pas seulement celui d'un bord, car la repentance unilatérale en plus d'être fausse, n'est qu'une source supplémentaire de haine, mais des deux bords, reconnus ainsi égaux et dont les combattants enterrés côte à côte peuvent enfin reposer en paix. 

    Cette équivalence n'est pas un relativisme, mais au contraire la virile reconnaissance des coups portés de part et d'autre, avec le regard lucide porté sur toutes les exactions passées et l'acceptation des torts de tous, ceux qu'on a encouragé parce qu'à notre avantage, et les siens propres qu'on doit cesser de nier. Et il n'y a pas d'accord sans que cela se manifeste publiquement, d'une manière ou d'une autre, et il y a bien des moyens d'incliner la tête sans se soumettre.

    Pour finir, il faut aussi admettre que même si cela débouche sur la paix, soit des relations futures apaisées et productives, cela ne signifie pas le "pardon". La séparation des Etats reste historiquement constituée et les souffrances subies ne peuvent s'oublier ou cesser d'être célébrées. Les collectivités nationales incluent leurs morts, on se doit de les célébrer toujours et aussi de respecter mutuellement ces célébrations là. 

    Surtout que ces morts ont diverses origines, dont les combattants des guerres au service de la France, qu'elles soient mondiales ou coloniales et la chose mérite d'être notée. Avant que de parler des harkis, il faut bien reconnaitre que des maghébins moururent en Indochine. L'ensemble de ces faits doit être reconnu et l'Algérie oui, vécut une guerre civile en même temps que la guerre d'indépendance. Une guerre se termine, qu'elle soit civile ou pas et la proclamation de la traitrise des harkis, hautement revendiquée encore en Algérie doit être tempérée.

    Cette étape globale guerrière passée qui est toute l'affaire, doit être affirmée et produite, comme centre de l'expression publique des nations entre elles. Elle est hélas cependant très difficile, voire impossible dans la plupart des cas et l'accord entre les nations ne peut se manifester malgré cette impossibilité que par le silence nécessaire aux choses qu'on ne peut ou doit dire. Néanmoins, la dignité des hommes et la grandeur des chefs d'Etats et de leurs politiques doit toujours quelque part faire "comme si", le respect silencieux des choses vaut tous les discours. 

    On se souviendra de De Gaulle, par exemple, parlant de Pétain en novembre 68 à Douaumont, et les déjà vieillards silencieux qui entouraient la cérémonie y manifestèrent en silence la gravité nécessaire. 

    Ainsi, il ne peut y avoir de parole publique, de mémoire publique exprimée au nom de la Nation sans ce respect là de soi même et des autres. Au delà du mémoriel, et de la repentance il y a la mémoire nationale et l'ignorer est un crime contre l'histoire et contre la civilisation. Malheur à ceux dirigeants ou complices de l'abaissement de la France qui l'oublient ou ne l'imaginent même pas, faut de culture ou de vraie morale.

    Pour ce qui concerne l'Algérie, il est clair qu'il n'y aura aucun changement à l'immonde et inacceptable comportement des pirates qui la spolient et dirigent, sans leur écrasement violent ou leur mort de mort naturelle, qui ne saurait tarder, mais qui n'est pas encore là. On notera que le peuple derrière, jeune et oublieux du passé et du présent n'est là comme ailleurs que totalement incapable de la moindre grandeur ou de la moindre lucidité. Ce sont les peuples qui font leur propre malheur eux-mêmes.

    Mais revenons au réel. On vient d'évoquer le nécessaire respect aux instutitions étatiques et le paragraphe précédent pourrait faire croire qu'on aurait des raisons de s'y soustraire. Ce n'est pas le cas. Le conditionnel et la citation ("certains disent que") permettent de dire le vrai sans s'engager dans l'insulte diplomatique. Les nuances du langage à la disposition des politiques sont là pour cela. 

    On peut par contre faire des allusions et puisqu'on parle de "certains" dire publiquement aux dirigeants algériens que l'on est en désaccord avec leurs jugements et affirmations destinées à leur public et qui sont, il faut le dire absolument insupportables: accusation de barbouzerie, détestation variées de la France et de ses représentants font partie à un degré inacceptable du discours public algérien, médiatique et politique, en Arabe ou en Français. Cela doit être signalé et déploré. 

    Ensuite que l'histoire ne se discute pas et qu'il ne peut y avoir de rapprochement "mémoriel" hors de l'acceptation de certaines réalités. La première d'entre elles est que l'Algérie à l'indépendance a récupéré du fait du départ des Français d'un patrimoine global important: routes, usines, batiments, mises en culture en nombre conséquent furent acquis sans indemnisation. Il était propriété de la France et de ses contribuables. D'autre part, les coopérations et contributions à la mise en valeur des ressources de l'Algérie par la France après l'indépendance furent notables et furent et font et peut être feront partie des bonnes relations entre France et Algérie. Les discours vexatoires insupportables qui semblent ignorer la simple politesse ne sont donc pas appropriés dans ce contexte.

    Il convient donc que l'Algérie célèbre et reconnaisse la générosité de la France après l'indépendance et adopte un ton plus mesuré dans ses jugements globaux, qui doivent absolument prendre en compte l'avenir. 

    Cet avenir quel est il? Là encore, certaines réalités doivent être considérées. D'abord que les échanges économiques entre la France et l'Algérie ne sont pas très importants, en tout cas très inférieurs en volume et en monnaie à ceux entretenus avec l'Europe, au point que leurs disparition complète n'affecterait pas l'économie française, et cela malgré l'importance de la diaspora algérienne ! La rupture complète des relations économiques, politiques et humaines entre France et Algérie, quelquesoit les désagréments que cela impliquerait pour les algériens et les franco-algériens est donc possible et l'Algérie doit l'envisager avant qu'on le lui dise, et on pourrait commencer à le lui dire.

    A partir de là, il convient donc que certaines canines soient montrées à l'occasion des grands sourires avec lesquels on doit poliment demander à ce que les OQTF légaux et conformes au droit international soient acceptées par l'Algérie. Cela pourrait se faire simplement, au nom de l'avenir et il faut absolument rompre avec une victimisation imbécile et injuste qui ne peut que vexer et pousser au pire.

    Car le pire est devant nous. L'Algérie est en très mauvaise position. Sans production autre qu'une rente pétrolière et gazière en voie d'extinction, son avenir est sombre. Elle doit se tourner positivement vers l'avenir, si elle veut le maitriser. Et ce n'est pas la menacer que de lui dire que son sort nous est maintenant indifférent: soyez gentils ou (à moins que ce ne soit "et") allez vous faire foutre !

    En conséquence, et les futurs changements à attendre de gouvernement  plus la simple logique et l'exaspération qui monte en France, on s'achemine à moins d'efforts sensibles de la part de l'Algérie vers une rupture complète des relations économiques entre les deux pays, et la diaspora trop longtemps pilotée et instrumentalisée pourrait brutalement se trouver privée des moyens d'être utile à un pays failli qui s'enfoncerait à nouveau dans le chaos. 

     

     

    (1) Interview de Xavier Driencourt https://www.youtube.com/watch?v=EGtmH0qkRSg

  • Les universités

    À l'heure où on s'interroge sur la nature exacte des formations délivrées en France et en Europe après le bac, ne pourrait-on pas déjà tirer certaines conclusions pour envisager un diagnostic lucide sur la situation, voire les politiques en regard?  

    On commencera par les résultats: l'idéal européen, le libre échange imbécile, la ruine de l'industrie, l'incompétence technique, la dette monstrueuse, l'humiliation internationale, l'incapacité militaire. Ils sont médiocres, et dans tous les compartiments du jeu, une "élite" incapable manifestement dépassée, accumule par défaut de culture et de savoir les pires erreurs, amenant doucement mais surement une zone habitée de 450 millions de personnes vers la ruine et le désespoir. Ces gens-là furent formés, il faut se demander comment. 

    On continuera par les théories dans les différents domaines, philosophie, psychologie, sociologie, histoire, anthropologie, géographie et géopolitique, économie. Toutes habitées et depuis longtemps par les pires dérives, on observe dans tous ces domaines un effondrement intellectuel et moral catastrophique lié à l'hyper généralisation des petites inventions de fait très nocives qui eurent lieu au début de ce siècle et qui vérolèrent les esprits trop systématiques des petits bourgeois tarés fils sans conscience des responsables de l'effondrement de l'Europe pendant les trente et un ans de guerre qui la détruisirent pour toujours. 1914-1945 effaça en effet le continent de la carte du monde et rien ne vint rattraper les effroyables décisions prises pendant la période sinon la double conquête militaire qui s'en suivit du fait des USA et de l'URSS.

    On peut et doit pourtant parler des avancées scientifiques initiées dès 1900 par Planck, et poursuivie par Einstein puis par Bohr et tous les autres, on doit aussi parler des mathématiques, Russel, Hilbert, Goedel et les autres. Tout se fit en Europe, qui n'en tira cependant rien, toutes les technologies qui en découlèrent étant ensuite développées en Amérique, seule gagnante des exils de tous ces gens hors du chaudron qui les avait vu naitre. Les seules vraies passions européennes, les sciences humaines dévoyées dominèrent tout et imposèrent leurs politiques dans tous les domaines de l'humanité, réduite à rien pendant la terrible période. Merci aux intellectuels en question.

    Prenons les concepts de ces sciences et examinons-les. Dans chaque grand domaine, une disruption conceptuelle enchanta les gens au point de paraitre encore aujourd'hui majeurs, et que la mode actuelle de la folie généralisatrice porte à des incandescences inouïes. Chacun de ces concepts est en fait un démon dévoyé, ou plutôt une abstraction démoniaque au sens d'action opérante à la fois explication et cause effective. Cette conception moyen âgeuse du démoniaque, issue de l'assimilation des universaux aux anges (et donc aux démons) est très profonde : une idée est agissante, et cette découverte en apparence moderne de l'assimilation des idées aux politiques est en faite ancienne.

    Etre

    L'Être philosophique, grande question de la haute réflexion qui fascina les années 20, non content de se substituer à Dieu (bien sûr) inspira toutes les intelligences persuadées d'une histoire nouvelle de la trame même de la vérité, selon eux mystifiée par toute l'histoire depuis les grecs, et encore, les grecs les plus anciens. On se doit de chercher ici l'une des grandes racines fondamentales de la persistance d'une détestation inouïe du monde, justifiée par le sommet de ce qui décrivait elle-même comme LA pensée. H., si tu m'entends... 

    Légende noire, injustifiée historiquement, la détestation de l'onto-théologie étant préjugé sur la richesse des réflexions du Moyen Âge, bien plus modernes qu'on ne croyait. Quant à la clairière mystique, elle n'est que violation du principe de contradiction et donc, n'importe quoi. Le reste sont de brillantes saillies germaniques, difficiles à appréhender et donc surtout formatrice d'agilité intellectuelle et donc de capaciter à épater le chaland, de la sophistique au sens classique, donc.

    Domination

    La domination sociologique fut introduite par un autre germain (pas un cousin), Max Weber qui introduisit surtout un fantasme sado masochiste de pointe de casque dont la postérité fut immense. Semblant ignorer l'évidence, c'est-à-dire que l'ordo-social allemand n'était qu'une pratique locale à sa zone géographique, il généralisa la pyramide autoritaire de ses moeurs familiaux, tout en ignorant que les hiérarchies symboliques s'appliquent d'abord à ceux qui les représentent et que la domination est d'abord culturelle et s'étend à tous ceux qui y participent, la tyrannie personnelle ou collective à l'avantage d'uniquement de certains étant toujours contre-balancée d'une manière ou d'une autre, le rôle de la sociologie étant précisément d'étudier ces modalités-là, plutôt que d'illustrer les instances d'un concept rien moins qu'en le personnalisant et surtout en le rendant opérant. C'est la faute à la domination, le cri de haine qui traverse le XXème siècle vient d'infecter le siècle suivant. À part qu'on a trouvé le coupable (il y en avait bien un), nous même, et la haine suicidaire woke peut alors se déchainer sans limites. Merci Max. 

    Capitalisme

    Le capitalisme fut la grande affaire de l'économie du siècle dernier et se trouve toujours bien placé à l'avant-garde de ce qu'il faut dénoncer au début et à la fin de toute phrase, ou slogan enflammé du tout politique. Concept creux, pourtant décrit comme évidente évolution de toute civilisation, un concept quasiment loi sociologique pour toute société un peu développée (l'âge du bronze et ses voyages pour trafiquer l'étain fut parfaitement capitalistique). Transformé en ce qui doit céder la place à l'un des plus monstrueux rêve d'enfer sur terre, l'immonde communisme, et cela à l'issu de raisonnement foireux du XIXème siècle qui bien que brillants et convaincants se révélèrent tous absolument faux au siècle suivant. Celui-ci s'obstina pourtant presque jusqu'à sa fin à réaliser le machin, toujours incontournable. Dénoncé aussi sous le nom de "néo libéralisme", le concept continue sa carrière et fait toujours trembler les mains gauches. 

    Je suis injuste avec le XXème siècle européen: Hayek et Popper et les autres théorisèrent en Europe ce qui tenta de s'opposer aux désastres économiques en cours. Ils furent hélas humiliés et vaincus et aujourd'hui relégués à l'extrême droite, car identifiés aux incultes étudiants qui ne comprenant rien à Keynes détruisirent tout, en pariant en bourse pour compenser leurs prébendes envers les pauvres dont ils avaient peur. 

    Inconscient

    La psychologie, pourtant exécrée par Husserl (le maitre juif de H.) fit au XXème siècle une carrière exceptionnelle sous le nom du concept d'inconscient, admirable invention auto contradictoire de la part d'un pervers incestueux, qui incapable d'empêcher ses disciples de s'accuser de tout, imagina donc que les voix qu'il entendait venaient d'un double de lui-même dont il n'avait pas conscience (pourtant si) et qui était le vrai responsable de ses dérèglements. À pleurer tellement ce foutoir est absurde, on alla jusqu'à (cela fut inventé au XXème siècle) à déclarer pathologique l'humble homosexualité puis une grande psychanalyste se fit exciser. L'hypnotique révélation de faux souvenirs fit emprisonner pour incestes variés bien des pères innocents et on se termina par l'imprescriptibilité du crime de main aux fesses, la fréquence de l'horrible forfait étant de un toutes les deux secondes. 

    Arme fatale donnée à l'hystérie qu'elle entendait au départ réduire, la psychanalyse aujourd'hui pratiquement oubliée (sauf en France et en Argentine, pour des raisons mystérieuses) a muté en folie féministoïde, en aggravant les dérives (inconscientes, bien sûr) qu'elle est capable d'engendrer. Elle est quasiment responsable de la nouvelle acception du mot "patriarcat" autre concept grandiose dont la perénité est assurée. En plus de ne rien vouloir dire et d'être anthropologiquement faux, car désignant des comportement hautement différenciés sur la planète, la chose citée à tout bout de champ pour justifier une homosexualité féminine jugée par les plus agressives nécessaire et essentielle (mettez vous  à leur place) est ainsi infiniment pernicieuse. On hésite à l'insulter davantage tant le risque que cela implique pour ses joyeuses est grand.

    Homophobie

    Puisqu'on en est à l'homosexualité, il faut mentionner le fait que la généralisation du mariage homosexuel en Occident aux alentours de 2013 (date de la chose en France) est un marqueur (selon Emmanuel Todd) de l'effondrement complet de la pratique des religions chrétiennes traditionnelles, y compris aux USA. Véritable suicide anthropologique, l'hypocrite et délirante égalité qui instaure ce qui ne fut absolument jamais envisagé dans toute l'histoire de l'humanité et qui est totalement et violemment rejeté par les trois quart de l'humanité actuelle, n'a aucun sens ni raison. Une justification (on pourrait dire une onction)  anthropologique de la chose fut donnée par le successeur de Levi Strauss, Maurice Godelier, spécialiste de la belle tradition qui fait pratiquer des fellations aux anciens de la tribu par les jeunes initiés: de quoi relativiser, effectivement... 

    On se doit de mentionner une conséquence indirecte du culte de "la famille homosexuelle", couple improductif contraint de recourir à la pratique criminelle de la grossesse assistée, ou vente de bébés par des esclaves économiques misérables au mépris de l'épigénétique. La double gerbe. La conséquence est donc la négation de la binarité sexuelle pourtant évidente à tous depuis la disparition de la théorie trop masculiniste de l'homoncule déniant aux femmes tout rôle dans la reproduction au delà de l'allaitement. Confortée par la génétique, la binarité semblait assurée: il est pourtant criminel pour beaucoup de l'affirmer et la récente décision britannique est discutée, pour le moins. La citer, par contre, reste homophobe: on a le droit de changer de sexe à volonté et refuser les pronoms est mal vu.

    Au nom de ces abominations, on vit des excès incroyables (le père condamné pour avoir refusé le changement de sexe de sa fille mineure, le prisonnier transgenre violeur dans une prison pour femmes, la domination sportive des transgenres en Mma). On en revient, cependant, et la chasse au woke pourrait bien s'ouvrir ici et là. Enfin. 

    Faire de moi un homophobe pour ces saillies là, me permet d'évoquer les pensionnaires de la fameuse cage, dont l'islamophobie, et donc la théologie dont on examinera deux aspects l'un chrétien l'autre musulman, sous l'angle de l'inculture et de la dégénérescence. 

    Charité théologique

    On commencera par le christianisme obsédé par le concept de charité, au point d'identifier son ancien impérium détruit par la modernité aux soins à donner aux pauvres, instaurant ainsi la question sociale étendue à toute l'humanité comme article principal de la foi. Cela au point de cesser toute considération du divin, la seule pratique rituelle restante étant la quête, symbole magnifique de la nécessaire consécration de toute l'imposition du pays occidental dans lequel on vit à l'assistance aux migrants. Cette victoire de la théologie est toute moderne, et parfaitement alignée avec le siècle, qui se commença et se termina par l'infaillibilité du pape... 

    Obligation théologique

    Pour ce qui concerne la théologie musulmane, c'est l'inverse. Marquée pourtant pour toujours par l'incréation des préceptes qui obligent en tout temps et en tous lieux à pratiquer la sexualité avec des enfants, à autoriser l'esclavage y compris sexuel, à couper les mains des voleurs, à condamner à mort les apostats et à soumettre les mécréants à la sous humanité imposée ou massacrée, elle (la théologie musulmane) est révérée comme un droit imprescriptible à être enseignée en tout temps et en tous lieux, ses symboles visibles (le voile, le halal, les mosquées monumentales) se devant d'être respectés sous peine de condamnation. Il n'y a donc plus qu'un seul Dieu: alors que cruel et vindicatif, le concept de divin promu par l'islam n'a strictement rien à voir avec celui des juifs et des chrétiens, LA théologie en général fait semblant de croire le contraire, en tentant, contre la logique et la culture d'identifier et de confondre les religions, pour mieux se soumettre à la plus absurde et la plus criminelle d'entre elles. 

    Je ne plaisante pas : le caractère auto institué de l'islam (Coran incrée, validité universelle) fait de son identité quelque chose qui ne peut être contredit. L'injonction est donc institué au coeur des droits de l'homme: nul ne peut s'opposer aux cinq piliers de l'islam cités à tort, il est interdit de le faire sous peine de violation de notre propre identité. 

    Pour ajouter encore à la chose, on se doit de décrire les mouvement fascistes internationalisés qui exploitent la chose en obtenant des institutions universitaires et internationales prébendes, subventions et même lois sociétales pour mieux se développer, mettre la main sur des immigrations culpabilisées et instrumentalisées. Tout cela avec le plus abject cynisme et en plus en étant relayés par des politiques moralisateurs ! 

    Esclavage

    On passera sur l'histoire, dévoyée au-delà de tout par les luttes modernes contre l'exclusive traite négrière européenne, crime contre toute l'humanité, ainsi réduite aux personnes dont la couleur de peau n'est pas (regardez bien) celle des tamouls et autres bronzés qui eux n'ont pas droit au beau titre de "noir". Obama y a droit, lui. Cette histoire ne peut que murmurer les pratiques de l'époque carolingienne (Verdun ville esclavagiste), celles de l'antiquité, et bien sûr de taire absolument et à tout prix celles du monde musulman, que ce soit envers les européens saisis en mer ou bien sur les africains castrés convoyés au Moyen-Orient pendant mille ans. L'esclavage, pratiqué depuis la nuit des temps, fut explicitement interdit par les Britanniques et les Français pour des raisons morales au début du XIXème siècle. Une terrible guerre civile fut faite en son nom aux Etats Unis en 1860. Le dernier marché aux esclaves d'Arabie, en 1960. Comment peut on encore instrumentaliser à ce point, et contre l'Occident, ce qu'il fut le premier à avoir l'idée d'abolir ? 

    L'esclavage dans lequel furent tenus les Polonais et en fait tout le centre europe par les Nazis, hors génocide juif devrait saisir le monde, comme l'esclavage de masse des déportations massives faites par les communistes en Russie et en Chine. Tout cela montre le caractère relatif de l'esclavage des nègres par les européens pendant les 3 siècles de traite. Remplacer l'histoire par le mémoriel n'est pas une bonne chose. Mesuré le jugement, non? Surtout que la population africaine transférée à travers l'Atlantique est estimée à une dizaine de millions et que la cause effective de cette déportation, en plus d'un génocide oublié, celui des amérindiens, est en fait la pratique africaine généralisée et acceptée par les uns et les autres d'un esclavage guerrier et social systématique, instrumentalisé par les souverains locaux. C'est au nom de l'effroyable racisme ethnicisé interne aux sociétés africaines que les traites (vers l'ouest et l'est, ne l'oublions pas) furent mises en oeuvre.

    Juif

    On passera sur l'innocence du Goulag et du Lao-Gai, réduits à presque rien malgré leurs millions de victimes du fait de la différence fondamentale entre le génocide des juifs et tous les autres massacres de masse de l'histoire, différence fondamentale, qui j'en suis désolé, ne tient pas. 

    Cette position m'est personnelle et vaut condamnation, mais j'en reste persuadé: les terribles exactions commises par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale furent historiques et restent donc comparables à celles qui furent commises par d'autres dans le passé, le présent ou même l'avenir. Le génocide des juifs n'est pas un évènement métaphysique absolu qui doit marquer à jamais l'histoire de l'humanité. Il est un épisode et donc, oui, un "détail" de l'histoire. Oser affirmer cela est il problématique ? Il faut savoir que le culte de la Shoah (ou de l'"Holocauste") est avec le culte de l'homosexualité ce qui navre les trois quarts de la planète. On évoque ainsi, ailleurs, et en souriant tristement, ces deux poncifs de la psychologie et de la culture européenne. Ignorer (par peur d'être raciste sans doute) ce réflexe quasi planétaire envers nous, occidentaux, est la marque de l'inculture de soi-disant civilisés qui quand il voyagent, ne parlent pas beaucoup avec les natifs... 

    On se doit d'ajouter qu'on peut légitimement dénoncer les wokes aujourd'hui au moins autant que les racistes d'hier: l'université allemande du moins mais aussi en partie la française fut submergée par des jugements imbéciles indignes dans les débuts du XXème siècle. La science victorieuse de 1900 (quand cinq minutes avant les quantas de Planck, Lord Kelvin déclara la science achevée) se consacra beaucoup à mesurer les cranes et à établir les infériorités (et les supériorités) comme biologiques plutôt que culturelles et historiques ce que pourtant beaucoup de visionnaires, en fait ordinairement observateurs, décrivaient par ailleurs et depuis longtemps. Au point que le racisme extrême au point d'en être dégénéré apparut comme "modernisateur" ! Les mythes absurdes à l'égard des juifs furent nombreux et repris sans vergogne à rebours de la simple intelligence: que des violations aussi flagrantes de la simple logique aient pu atteindre ces niveaux de prévalence dans des classes éduquées, celles dont en vante aujourd'hui l'orthographe et les "humanités" greco-latines est renversant. De quoi devenir woke et cela en est une explication, on l'a dit. 

    La bêtise scientiste déshonora l'Europe avec l'effroyable génocide des juifs, qu'est ce que produira la bêtise woke ? 

    Mémoriel

    Les thèmes historiques soutenus par nos universités sont légions, et on peut poursuivre longtemps les injustices de jugement, qui se dédoublent et se doublent elles mêmes dans une longue suite d'affirmations relativisant les importances respectives ce qui agita l'histoire humaine. On a parlé du "mémoriel", quel immonde et ignoble substitut à l'histoire et à la mémoire des faits, quelle insulte globale à tous les morts humains ! Cette pornographie est insupportable et Dieudonné a raison ! C'est dit.

    Ajoutons toutefois des brindilles au feu de camp: quid de la nation ukrainienne qui n'a jamais existé et à qui il faut, contre l'histoire et le bon sens, se soumettre à rebours du réel strict ? Quid de la Russie ancien et grand pays dont on envisage sans rire de le démembrer pour juguler sa barbarie intrinsèque ? Quid de l'interdiction de Dostoievski dans les bibliothèques ukrainiennes ? Tout ce mémoriel là devra rester et les auteurs de ces propositions et légendes allèrent bien dans nos universités apprendre une histoire irréelle dont ils ont gardé on se demande quoi. 

    Pourtant les écrits sont là, multiples et variés et les historiens qui s'y consacrent légion. Où est passée la culture et la transmission des évidences qu'ils apportent et prouvent par leurs savoirs et réflexions ?  Où est passée la sagesse qui acompagne toute contemplation des humains et de leur passé ? On a vu, donc, que l'université ne fut pas forcément le meilleur endroit où la trouver, ou du moins qu'elle était aussi capable d'abriter le contraire. Serait-elle, comme toute technique, neutre ? Et donc , par instant absolument et complètement vérolée ? 

    Wokisme

    On en vient au bouquet final, l'hyper généralisation évidemment abusive et violente des dominations, histoires particulières, racismes réassumés, inconscients fantasmés, tous issus des pires fantasmes universitaires du XXème siècle. 

    Théorie critique de la race, théorie du genre, intersectionnalité des luttes théorisées débouche sur une quasi guerre civile, d'abord dirigée vers les pauvres éberlués par l'absurde qui osent finalement critiquer après 60 ans de silence et de complicité les conséquences désastreuses de ce qui accompagna leurs "humanités". 

    Car on vit et voit toujours de brillants normaliens qui révèrent philosophiquement le maoisme exterminateur au nom de l'être commniste, prêchant comme dans leur jeunesse, non seulement l'absurde concept de fin de l'histoire (celle là, pas celle-ci) mais pronant encore et toujours l'action terroriste effective pour la faire advenir. Voilà les maitres de ceux qui suivent et qui arrivent à en rajouter encore ! 

    Verra-t-on une réaction, c'est à dire la théorisation de l'éradication violente des tarés, des pogromes nécessaires, de l'extermination du mal ? J'en doute: on ne voit que de tendres ex gauchistes, désolés de se faire bouffer au final par ce qu'ils crurent bourgeoisement dominer par leur domination vieillissante. Kepel, Heinich, quelque soit leur courage actuel, avaient pourtant vu venir la chose, non ? 

    Quoiqu'il en soit, pour un étudiant d'université dans le monde occidental, ne pas adhérer pleinement à toutes ces stupidités est gage de harcèlement par ses condisciples et ses professeurs et donc d'échec scolaire assuré. Quand on pense à tous ces bourgeois coincés qui financent à grand frais la formation de leurs rejetons dans ces pétaudières délirantes, on se prend à sourire, voire à se taper sur les cuisses en pleurant.

    Mention spéciale au Science Po de la rue Saint Guillaume, vérolée jusqu'au trognon par son directeur cocainomane homosexuel, mort à New York dans une partie fine sado maso et qui eut le temps d'instaurer la discrimination positive pour sélectionner sans oral discriminant les non francophones. On évoquera, la larme à l'oeil, le violeur de son beau fils, le grand gourou Duhamel, si bavard et respecté avant la révélation de ses turpitudes. Les administrateurs et politiques de la France de demain (comme ça dure depuis au moins vingt ans, ça a commencé à se voir) ont des souvenirs de jeunesse. Récemment reprise en main, la bonne école voit sa direction (qualifiée d'extrême droite) négocier patiemment avec la manifestation pro palestienne permanente qui sévit dans ses locaux jour et nuit. 

    Cela n'empêche pas de mentionner la directrice de la fac de  Grenoble, approuvant, presque hargneuse, l'éviction de son cours de géographie d'un prof jugé anti gaza par des activistes. Son autorité était en cause, apparemment... 

    On constaterait qu'une large majorité des thèses en philosophie, sociologie et autres sciences dites molles concernent les influences supposées du genre ou de la race sur tel ou tel aspect de l'ancienne connaissance prouvée ainsi à rejeter pour racisme et masculinisme. Menée par des femmes, le beau sexe étant maintenant majoritaire dans les temples du savoir, ces travaux éclairants et systématiques se citent mutuellement au nom du scientifique pour se valider entre paires, dans le dessin de dominer (tiens tiens) le monde futur à transformer par le savoir. 

    Expulsés d'Amérique par le très ignorant et conservateur Trump, les scientifiques de ces obédiences là, forcés à l'exil et accueillis à bras ouverts par Macron, vont donc, en plus des migrants africains ou afghans traumatisés par les guerres civiles, enrichir très opportunément notre jeunesse en déshérence, à la recherche de modèles à imiter. Vive la Science ! 

    Scolastique

    Fondée par Richelieu avec la Marine, en fait refondée (il construisit la Sorbonne avec l'Institut), l'université française actuelle est sans doute dans l'état culturel de la vieille scolastique à l'aube de l'ère moderne, état qui nécessita justement qu'un Richelieu y mit bon ordre. Incapable d'éduquer un pays moderne à l'Etat vraiment capable, soutien imbécile de superstititons héritées d'un passé incompris, elle devait être remise au carré complètement. La preuve, les philosophes de la modernité furent tous des poètes incompris poursuivis et villipendés, traités de paiens d'extrême droate, poussés à l'exil. Ils s'écrivaient entre eux et préparèrent avec les nobles passionnés qui faisaient des expériences dans la cour de leurs chateaux, la nouvelle science et la nouvelle technique, celle que l'embrasement révolutionnaire répandit dans toute l'Europe et qui donna, rien que ça, l'industrialisation à l'origine de notre monde. 

    Il se pourrait bien que nous soyons à une étape comparable de l'histoire. Presque exclusivement productrice de mythes débiles contradictoires (on vient de le voir) l'Université de ce siècle et et du précédent devrait avoir honte: le woke qu'elle vient finalement de produire est absolument inacceptable et mérite éradication radicale. Pourquoi ne pas déconstruire physiquement (en licenciant tout le monde) ce foutoir non durable ? Pourquoi ne pas reprendre la formation supérieure à partir de zéro dans de nouveaux locaux ou dans les anciens entièrement vidés au préalable de tous leurs indignes occupants, profs et élèves ? 

    La période de transition qui remettrait carrières et enseignements au niveau mérite une gestion particulière qui ne sera pas aisée, à qui la confier ? Un concours pourrait être organisé, des patrons élus, des élèves sélectionnés, bref une vraie démocratie des enseignements supérieurs organisés avec explicite refus du politique et du religieux, les deux définitions de ces choses à proscrire étant discutées au préalable. Un vrai projet. Une suggestion: arrêter tous les financements de la pétaudière, et redistribuer l'argent comme réduction d'impôt à utiliser librement. Les universités privées qui seront alors fondées sur cette manne se sélectionneront mutuellement par leur refus du woke et le monde sera meilleur. Le plus tôt sera le mieux. 

  • Les musulmans

     

     

    Alors que le rapport sur les frères musulmans commandé en Mai dernier par Gerald Darmanin à M. Gouyette et Courtade, et qu'on attendait à l'automne vient enfin sous une forme secrète de commencer à circuler (on le dit partiellement inspiré de la sévérité que montre Florence Bergeaud Blackler, l'impie protégée par la police qui fait feu de tout bois sur le frérisme depuis des années), on peut se poser la question de sérier les problèmes posés par toute cette problématique, sachant que la confusion, la communication, ou plutôt les communications s'entrecroisent de manière à rendre le sujet complexe, incompréhensible et en fait invisible à l'opinion et aux décideurs. 

    La question

    On commencera d'abord par évoquer brièvement la conclusion, à savoir la réalité du complot frériste en mentionnant que tous s'attachent à le nier et que cela fait toute l'histoire. 

    L'immigration

    D'abord les évidences liés au phénomène qu'est l'émigration de masse vers Europe du monde musulman. Dire les choses de cette manière permet de sérier le phénomène en l'isolant des autres émigrations issues d'Europe elle-même et de l'Asie ou de l'Afrique non musulmane, qu'on se permettra ici de considérer à part. 

    Présents en grand nombre sur le sol européen, les pratiquants de la religion musulmane, caractérisés par une forte imprégnation spirituelle et culturelle de celle-ci, tout en modifiant lors de leur installation en Europe leurs modes de vie et leurs pratiques économiques et sociales, conservent à un haut degré leur identité religieuse et entendent bien à divers degrés la conserver, cela à un degré qui semble dans bien des cas être très élevé.

    On pourrait comparer la chose à l'installation aux USA des immigrations irlandaises, italiennes et polonaises, toutes catholiques, mais finalement intégrées dans un pays à l'origine essentiellement protestant, quoique structuré au préalable en sectes fédérées habituées à distinguer les nuances du christianisme. Bien que très important et influant, le catholicisme romain aux USA ne fut jamais l'objet de polémiques du genre de celles qui se firent jour par exemple en France, ou l'instauration de la laïcité "à la française" fut clairement dirigée contre l'Église catholique qui conserva longtemps la volonté de peser sur les affaires publiques, comme élément constitutif de la Nation, ce qui lui fut finalement largement dénié. Rien de tout cela ne se manifeste au sujet de l'islam en Europe. 

    La Gauche

    Ensuite les représentations que s'en font les milieux académiques et universitaires, en liaison avec les milieux politiques, disons le clairement la gauche institutionnelle et ses accointances auxquels ils sont majoritairement liés. 

    La question juive

    On évoquera directement le traumatisme européen concernant le judaïsme dû à la deuxième guerre mondiale. Passée la longue phase de silence gêné qui suivit la guerre, on vit apparaitre une véritable structuration ce qu'on appelera lapidairement le "lobby juif", structure culturelle, politique, sapientiale, économique destinée à promouvoir et protéger la mémoire du génocide. Alors que les derniers survivants du drame meurent de vieillesse cette mémoire se trouve l'un des enjeux du problème global, et cela à plusieurs titres. 

    D'abord parce que la question de l'intégration d'une religion "autre" dans une civilisation donnée (une civilisation étant ce qui s'adosse à une religion) est en soi un problème que l'Occident n'a résolu qu'au prix de l'épouvantable et récente tragédie du nazisme achevée dans  un inimaginable apocalypse il y a à peine 80 ans. Toute la question de l'immigration et de l'intégration de l'islam en Europe fut vécue, interprétée et traitée à l'aune de cette "résolution" là. L'argument encore et toujours largement avancé est ainsi que islam et judaïsme souffrent des mêmes rejets par l'ensemble civilisationnel occidental et doivent donc être explicitement intégrés, respectés et protégés avec la même nécessité l'un et l'autre.

    Autant donc le dire tout de suite, une fois complètement disparu l'ancien antisémitisme, toute l'énergie combative philosémite se reporta sur les questions de l'immigration musulmane afin de la favoriser à tout prix, cela au nom d'une identification à la hauteur du traumatisme subi, vécu et rendu mémoriel.

    Deux choses ici: d'abord que ce philosémitisme ne s'installa que tardivement, en fait après mai 68, expression partielle de la révolte des enfants des collabos. Jusque-là, le silence de ceux qui virent leurs voisins partir et de ceux qui estimèrent avoir souffert autant que les juifs pesa sur les survivants du génocide, eux même silencieux et soucieux. Soucieux de quoi? De ne pas être ingrats envers la société qui finalement détruisit le mal qui les opprima d'une part, et aussi de souffrir intensément de l'injustice que cette même société lui fit, cela quelques années auparavant...  

    Mais il y eut aussi le contre coup, précisément celui des enfants de collabos, qui réalisèrent confusément la culpabilité véritable de leurs parents, qui ne fut ni jugée ni exprimée vraiment, les besoins de l'unité nationale à refaire ayant instauré les mythes d'une résistance valeureuse mais hélas très minoritaire. L'immigrationnisme s'explique ainsi, et cela va bien au delà du "lobby juif" dont les alliés avaient vraiment besoin, amour filial déçu oblige, de se refaire... 

    Au point qu'un "philosémitisme" quasiment compulsif se manifesta. Dénoncé par Emmanuel Todd qui évoque une équivalence entre ce tropisme là et son contraire antisémite, les deux étant des passions suspectes. Comme toute chose pouvant devenir pathologique, elle produisit ses méfaits, lois mémorielles, cultes aux morts juifs (il y a autant de monuments aux morts célébrant les civils juifs de la deuxième guerre mondiale que de combattants de la première), diner du Crif et lynchage systématique pendant des années de tout résidu réel ou supposé des idéologies antisémites. 

    Au point qu'un parti politique, certes aux origines suspectes, fut diabolisé à l'extrême et le reste malgré tous ses efforts au point d'amputer le tiers du corps électoral d'une représentation électorale respectée, les coalitions les plus hétéroclites pouvant et devant se monter à tout prix pour contrer sa possible accession au pouvoir. 

    L'université

    Le savoir, la connaissance et en général toutes les théories sociales, la sociologie ayant complètement remplacé la philosophie en tant que guide de la formation des idées politiques se développèrent suivant ces lignes de force là, au point de n'être plus que l'expression des luttes politiques et géopolitiques du temps.

    À la suite des décolonisations et de l'éviction de la France de l'Algérie de papa, se développa encore davantage la haine du passé. À partir de Mai 68 la chose est consommée: une haine absolue de ce que fut la France du même papa, antisémite, catholique et coloniale, submergea les consciences et les savoirs. On y ajouta immédiatement, guerre froide oblige, la haine du capitalisme, l'ensemble du dispositif, intégré dans l'université, charge à elle de le promouvoir et de le transmettre. Cet effort civilisationnel lié aux trentes glorieuses, c'était soixante ans après l'aboutissement du formidable effort culturel et patriotique qui se préparait à reprendre l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne et qui y arriva. Nous sommes soixante ans après, et nous allons y arriver.

    Soixante après, donc, l'université est presque entièrement woke, la physique nucléaire s'est entièrement consacrée à la protection contre les radiations et tout ce qui peut en émettre, la médecine est entièrement sous la coupe des laboratoires pharmaceutiques seuls autorisés à expérimenter en la matière, la biologie entièrement focalisée sur la lutte contre la chimie diabolisée dont on interdit les usines, et bien sûr toutes les sciences humaines engagées dans la théorie critique de la race et la théorie du genre, nouvelles sciences imposant la pratique systématique de la "cancellation" ou réduction au silence terrorisé de tout ce qui peut les contredire. 

    Poussée par le passé et on pourrait dire l'avenir, les dispositifs officiels de la connaissance, université et médias sont ainsi mis en position de juger de l'immigration et de l'islam, c'est-à-dire d'éviter à tout prix toute dévalorisation de l'un ou de l'autre pour les raisons mentionnées, toute expression négative de l'un ou de l'autre nous ramenant au passé détesté que la civilisation actuelle, qui se veut le contraire de ce qu'elle était au siècle dernier, s'est chargé de déconstruire. Inutile de dire que les conclusions prononcées sont à la hauteur... 

    La politique

    Nous en venons alors au débat politique lui-même. Nous avons vu le sort du parti maudit, toujours empêtré dans la fange diabolisée de la détestation qu'il inspire, mieux empêtré dans le judiciaire, les juges lui en voulant aussi ! 

    Mais le débat politique va bien au-delà, quoique profondément influencé par le discrédit du parti maudit. On passera sur les terribles distinctions d'avis que s'imposèrent les partis immédiatement à gauche du nazisme en plus de leur serment absolu de ne jamais se commettre avec le diable. Au point que la plus terrible censure woke s'abattit sur tous ceux qui transgressèrent la fatwa. On se souviendra de Charles Millon exécuté pour une proposition d'alliance: il organisa pourtant, ministre de la défense, la fin du service militaire... Cela se finit en ce moment même, l'élite du royalisme vendéen, il est vrai traitre à De Villiers, le bon Retailleau, gémit sous Macron, insulté par l'Algérie et condamné à organiser la proportionnelle pour le compte de son supérieur Bayrou: un crève coeur gaulliste dont il semble le pauvre, être fier.

    L'homme manifeste pourtant en apparence une volonté d'agir. On notera sa fermeté affirmée, et à part l'instauration de lois en apparence orientées dans une direction essentiellement qualifiée comme étant d'"extrême droite" par ses contempteurs, l'échec manifeste de toutes ses actions et décisions, sur fond d'explosion de l'insécurité, les faits dit "divers" se succédant à un rythme tel qu'on se prend à penser à les qualifier de faits "sociaux": une révolte "populaire" animée par la pègre maghrébine sous influence de l'Algérie épuisée, du Maroc mafieux et de la Turquie agressive ne serait elle pas en train de subvertir un pouvoir français ruiné dont la dette excessive devrait le pousser à tout vendre et à tout abandonner à tous les pillages, sa population épuisée, abrutie d'assistance, se préparant à se faire tondre sans rien faire ? 

    En attendant, il est contredit énergiquement par une forme du politique un peu paradoxale, car issue du nationalisme qu'il inventa à la Révolution et dont il se réclame et sous sa forme la plus extrême (Robespierre) qui plus est : l'extrême gauche française issue du trotskysme le plus pur (les leaders ex entristes socialistes des années 80 furent tous biberonés par les derniers compagnons de Léon, les Lambert et autres Hardy formateurs inconnus de l'élite de la gauche, Mélanchon, Moscovici, Jospin etc).

    Cette extrême gauche là, menée par un trotskyste passé chez Mitterand, puis Hollande et enfin revenu à sa folie initiale, prône la créolisation, veut participer à la ligue bolivarienne, méprise la langue française maintenant langue de l'ex Congo belge et surtout, vu l'entrisme frère musulman dont il est victime, commence à donner des signes de sa conversion (récente) à l'islam, tant son antisémitisme résiduel (issu de son enfance au Maroc) semble intense. On en est là: un parti politique français, dont les leaders (Raquel Garrido, Louis Boyard) se font remplacer par des blacks ambitieux meilleurs représentants (vu leur couleur de peau) des votants qu'ils veulent séduire, est en train de se faire empapaouter par une organisation internationale islamiste, au nom de Robespierre ! 

    L'islam

    Il faut bien parler de l'islam lui même, religion qu'on peut définir par les textes sunnites, connus et explicites, commentés sans ambiguité par la tradition qui les supporte et les transmet pour 90% des musulmans. Parler des chiites, des ismaélites, des alaouites, des yézidis, des mutazilites et autres soufis est une perte de temps : ces musulmans là peuvent bien croire à ce qu'ils veulent, ils sont en minorité et on ne doit considérer d'abord que les "vrais" musulmans ceux qui volontairement ou non, éclairés ou non se rattachent à une doctrine connaissable, écrite, communicable et donc ... critiquable. Critiquons là.

    On se limitera donc par crainte de manquer de temps à l'essentiel. La doctrine islamique contenue dans le Coran, les 6 livres principaux des Hadiths, et la Sira, plus si l'on insiste dans les jurisprudences diversifiées des 4 écoles est intellectuellement et culturellement inacceptable. Elle repose sur l'acceptation, le commentaire explicite et l'exercice de principe de cinq pratiques absolument insupportables, interdites par toutes les moralités minimales de ce que l'époque moderne appelle "civilisation": la sexualité avec les enfants, la pratique et l'utilisation de l'esclavage notamment sexuel, l'amputation des voleurs, la mise à mort des apostats, le statut inférieur réservés aux mécréants, la distinction entre gens du livre et les autres n'empêchant pas un antisémitisme structurel explicite. 

    Cette critique définitive, repose sur des faits et des textes et peut être discutée par les musulmans, personnes (et non doctrines) qui sont soustraites aux critiques fondamentales, ce qui les protège en tant qu'humains. Nul n'est coupable d'être issus de royaumes barbares et de traditions infâmes. C'est pour les gauchistes français issus de parents pétainistes le triste sort, par exemple... Etre musulman ne signfie pas être pédophile, cela est sûr, mais le respect que tout musulman voue à son prophète doit accepter de voir ce jugement critiqué, l'homme ayant eu des pratiques pédophiles bien que "traditionnelles" et la chose méritant d'être mentionnée. Pour moi, et c'est mon opinion, Mahomet était un pirate barbare, pédophile et criminel, intelligent certes, il fut à l'origine d'une civilisation et d'un empire, mais j'aurais préféré qu'il fut vaincu militairement dés son époque et cette préférence est personnelle.

    J'ajouterai que je sais et considère, avec toute l'histoire d'ailleurs, que ces côtés pour le moins problématiques de la doctrine musulmane le furent pour les musulmans eux mêmes dans les différents pays musulmans où des législations variées s'attachèrent à ne PAS appliquer  ces principes trop exigeants ou trop révoltants. On édicta des jurisprudences pour attribuer avec prudence et limitations le qualificatif de "voleur" ou d'"apostat" suceptible de subir les châtiments évoqués, on rendit la pratique de l'esclavage inutilisable ou prohibée dans des pays ou tout le monde  dispose d'un statut rendant le statut impossible à maintenir (mais il y eut un marché aux esclaves en Arabie Saoudite jusque dans les années soixante), on rendit le mariage des enfants impossible dans bien des pays (mais pas dans tous). Cela est certain et à bien des égards honorables. MAIS on ne réforma pas les principes écrits ou traditions fondamentales, en vertu d'une caractéristique immuable de cette religion et qu'elle est (la religion) immuable, précisément. 

    On terminera au sujet de l'islam à proprement parler par LA caractéristique immuable de la religion qui reconnait au Coran un statut spécial, dit incréé, et parole immuable de Dieu directement. Cette divinisation d'un texte a deux conséquences dans deux directions. D'abord du point de vue d'un non musulman attaché à ses représentations du monde, disons un occidental teigneux comme on dit, la chose est une fiction, éventuellement risible et en tout cas absolument inconcevable et inacceptable. Un texte est écrit, matériel et ne peut être qu'une représentation humaine, avec une histoire et des interprétations. Cela ne signifie pas par contre, qu'une impression de ce texte puisse être brulé ou foulé aux pieds en raison de son contenu comme cela a pu être fait par des contempteurs de l'islam. Tout livre  a droit à un respect certain, comme oeuvre humaine insérée dans l'histoire et aussi de part ses lecteurs et dieu sait si le Coran a eu des lecteurs. C'est donc bien parceque le livre qu'est le Coran (Coran veut dire "lectionnaire") est une oeuvre purement humaine qu'il a droit au respect ! 

    Ensuite du point de vue musulman et de tout ce qui veut s'y rattacher, le respect extra-ordinaire envers ce texte doté selon eux d'une propriété spéciale doit s'étendre à tout discours sur ce texte dont le contenu textuel imprimable se trouve ainsi doté de la propriété magique de ne pas être contestable. Toute moquerie, critique ou dénigrement envers lui s'étend donc magiquement à l'intime des personnes qui le révèrent. En plus culturellement susceptibles ceux ci s'estiment donc automatiquement détestés par toute détestation de leur putain de livre. Le concept d'islamophobie ou détestation raciste (immorale) d'une croyance incarnée dans un texte, est né. L'islam ne peut être critiqué car cela signifierait que son texte n'est pas divin ce qui est l'essence de la croyance islamique. Le faire est une agression contre les musulmans, exactement à rebours de la prétention laïque qui déniant tout magique à un simple texte s'en donne le droit. On appelle ça un "clash".

    La Morale

    On en revient au complot frériste, on a parlé d'entrisme dans les partis islamogauchiste, il est aussi extrême dans les partis centristes et européeistes. Un député macroniste s'inquiète de l'islamophobie, comme ses amis fédéralistes européens en pointe dans la discrimination anti musulmane au niveau européen. Un rapport vient d'être produit et l'absence totale de référence à un activisme musulman porteur pour le compte de ses intérêts de ces propagandes montre bien l'étendue du problème. On rappelle que le port du voile fut explicitement associé à la "liberté" par des affiches de  propagande payées chèrement par la commission européenne. 

    Submergé par l'insécurité, les émeutes raciales et autres incivilités, le Danemark et la Suède reviennent sur leur laxisme de ces dernières années et on s'inquiète d'antiracisme ? Et oui, la France, pays dont l'immigration est comparable  à celle de ses voisins voire inférieure, a la plus forte communauté musulmane d'Europe, les étrangers nés à l'étranger ayant fait des petits (presque 3 fois notre natalité actuelle, par ailleurs 4 contre 1,4), chose dont on ne parle pas: ils sont Français ! Proteste-t-on... Voilà donc l'injonction morale première: citoyens naturalisés par des gouvernants laxistes (le pourtant très islamophobe Emmanuel Valls, lui même naturalisé,  rendit la pareille avec une énergie sans pareille), adolescents ingrats (ils participèrent massivement aux émeutes de 2023 à 1 milliard d'euros) naturalisés automatiquement par leur droit au sol, sont "français". Plus de la moitié d'entre eux placent la Charia au dessus des lois de la République, c'est leur droit de français, les opinions sont libres en France. 

    Mettre en doute cette francité là est non seulement immoral mais interdit par la loi. Il est immoral d'utiliser le mot "remigration", qui consisterait à encourager au départ ces populations. Les criminels qui en sont issus pouvant pourtant du fait de leur double nationalité éventuelle, être déchus de ce qu'on leur attribua à tort et renvoyé dans leurs zones géographiques d'origine sans être apatrides, sort funeste dont on plaint de tout notre coeur les déshérités surnuméraires qui fuient leurs patries pour becqueter ailleurs, ce qui est considéré hautement moral par les admirateurs de l'étranger, membres du parti éponyme, étranger dont on souhaite à tout prix qu'ils vivent en France, car il est immoral de vivre ailleurs... 

    Et puis il y a les étrangers, notamment les demandeurs d'asile déboutés ou non (beaucoup ne sont pas déboutés notamment des citoyens de pays francophones qui font l'objet d'aides au développement manifestement insuffisantes). Quand ils ne sont pas délinquants, ils travaillent sans papier au noir pour des salaires qu'ils sont prêts à accepter longtemps, le temps (qui n'est pas infini) d'obtenir les fameux documents dit de "régularisation" qui leurs permettent d'être naturalisés après demande enfin possible mais surtout de disposer immédiatement de ce que tout un chacun touche, encouragement à faire venir une femelle du bled et de faire des enfants subventionnés inclu, les droits des étrangers étant grosse modo ceux des nationaux, faire la différence étant raciste. 

    J'insiste: différenciers les droits sociaux des étrangers de ceux des nationaux est considéré criminel et inhumain, toute redistribution spécialisée s'apparentant à l'ignoble "préférence nationale" expression immorale et inhumaine de l'appartenance à l'extrême droite. 

    Ce qui s'apparente à un laxisme sucidaire, ou à l'extrême et inconséquente générosité d'un peuple disposé à se faire envahir et piller, puis remplacer pour la cause  de la charité chrétienne est donc moral. Absolument réluctants à appliquer eux mêmes cette stupide stratégie imbécile, les remplaçants sont bien sûr criticables et critiqués, mais comme il est immoral de ne pas être moral, cette critique ne peut se traduire par une quelconque résistance à une volonté plus forte que la nôtre.

    Le pape, porteur de ces obligations qu'il exprima maintes fois en pensant interpréter et porter ainsi la doctrine morale du christianisme vient de mourir. On espère que son successeur ne sombrera pas dans l'erreur. 

    La boucle est ainsi bouclée: politiquement, moralement et religieusement, l'Occident immigrationniste s'est condamné à condamner toute évocation des limites des politiques d'encouragement et de soutien à l'arrivée massive sur son sol de clandestins ou non, tous et toutes engagé.e.s dans la stratégie qui consiste à s'installer sur un sol plus propice à leur vie et à leur reproduction. 

    La condamnation est immédiate, définitive et invalidante: se voire accuser être d'extrême droate, raciste et fasciste, on remarque que l'accusation vaut condamnation, tout procès en ces matières étant inutile. 

    Les frères

    A partir de là, on imagine, comprend et explique que l'organisation internationale des frères musulmans, dotée d'une histoire, d'une idéologie, d'une stratégie, et de dirigeants renouvellés tous adeptes des objectifs et moyens engagés pour vaincre à un terme indéfini, dispose d'avantages certains pour progresser dans la société occidentale.  

    L'objectif, pourtant clairement exprimé, n'est pas, paradoxalement, "politique" au sens occidental du terme. Car les idéaux correspondants ne sont pas ceux d'une philosophie ou même d'une réflexion humaine tout court: il s'agit de rendre  cohérente la société civile, limitée (ou pas) à une ou plusieurs communautés, à l'islam comme religion morale, définitivement en mesure d'imposer le bien et d'interdire le mal, selon la célèbre maxime coranique. A partir de là, tout le reste de l'activité humaine ne pourra que se dérouler convenablement et donc n'aura plus beaucoup d'importance...

    Fondamentalement compatible avec les exigences morales de la modernité woke, le projet, porteur d'exotisme, de  justification décoloniale et d'univocité (le débat contradictoire étant fondamentalement ennemi de toute pensée refusant la binarité), le projet ne peut que séduire. Une fois l'essentiel accepté, le reste devient en apparence, complètement libre.

    Le projet, qui termine effectivement toute philosophie, est d'abord porté devant l'immigration musulmane, avec des arguments très puissants, mélant victimisation, culpabilisation et réinvention de toutes les traditions musulmanes, nourritures hallal, port du voile, antisémitisme et détestation de la chrétienté prenant un tour nouveau rénové et modernisé. Dores et déjà à moitié sous contrôle frériste direct ou indirect, les musulmans européens, pensant y gagner reconnaissance et avantage se soumettent à la chose sans y résister d'aucune vraie manière. 

    On se permettra de remarquer que le frérisme est d'un point de vue islamique, émancipateur, et d'abord des écoles juridiques attachées aux régions d'origines des musulmans. Rattachées à des savoirs et traditions culturelles et sapientielle localisées donc conservatrices et prudentes, voire complètement sclérosées, elles sont considérées comme équivalentes et interchangeables par le frérisme modernisateur qui fait ainsi tomber toute résistance intellectuelle et juridique à ses conceptions à lui.

    Emancipateur ensuite du salafisme à proprement parler. Caché derrière ses oripeaux moyen âgeux et ses sinistres pratiques de sorcellerie réservées à leurs femmes isolées, les salafistes grincheux, résistants soit disant dans le quiétisme à la formidable envie du vrai, du grand djihad assassin qui vous populse au paradis ou du moins qui vous assure, si vous le soutenez, d'échapper à l'enfer de manière sûre, l'idéologie a des côtés décevants et ringards complètement effacés par le modernisme intelligent et hypocrite des frères qui en plus ne laisse de côté aucun des délicieux préceptes extrémistes de la grande religion fanatique: il suffit de les cacher aux kouffars et aux ignorants, de les séduire par des théologies alambiquées parsemées d'expressions arabes intraduisibles, elles sont faites pour ça. 

    'Déradicalisé par les frères musulmans", selon ses dire, le très fielleux, mielleux et menteur Tarek Obrou, l'imam de Bordeaux et d'Ali Juppé est l'exemple même de l'affeuse hypocrisie frériste, soigneusement dissimulé derrière une soit disant évolution spirituelle, il est une facade officielle de la négation organisée du complot vicieux, utilisé par les uns pour lutter contre Daech, par les autres pour moderniser un islam traditionnel absolument incompatible avec la vie en Occident.

    Le frérisme a ainsi vocation à devenir TOUT l'islam, séduisant et dominant tous les discours que peuvent produire les musulmans en général. Un autre de ses aspects modernisateurs est l'éviction active de l'islam des ambassades, chaque communauté musulmane nationale, marocaine, algérienne, tunisienne, turque étant traditionnellement sous la coupe de ses ambassades respectives, procurant double nationalité, bled fournisseur de femmes et rationalité activiste bien ordonnée respectueuse des diplomaties. Les récents conflits avec ces pays, plus la nationalisation (inévitablement, les liens avec la nation d'origine se distendent, avec les niveaux de vie et d'assistance, la séparation linguistique due à la disparition du français) renforcent les interprétations "locales" d'un islam internationalisé.

    Et puis la mode est  à la perte des sentiments nationaux. Imaginez l'état de la réflexion sur le sujet d'un immigré algérien: enfuit, réfugié ou évadé pour cause de misère d'un pays qui n'ayant jamais eu d'Etat ni d'histoire nationale, est sous l'emprise de pirates mafieux cruels, éduqué à la détestation d'une France qu'il voit se dissoudre, haïe par ses propres nationaux, dans une fédération globale indistincte et opaque, une sorte d'Oumma des blancs qui en plus le subventionnera bientôt exclusivement. Le CCIF, avec son logo en forme de sabre, interdit en France, agit maintenant au niveau européen sous le nom de CCIE (E pour Europe) et se fait recevoir avec des petits fours et du champagne hallal à l'Assemblée nationale ! 

    Complètement ignoré et méconnu de l'université et du politique qui ne comprennent absolument pas son côté hostile, pernicieux et dangereux, le projet est tel que toute critique à son endroit ressort immédiatement du moralisme sévère évoqué plus haut, l'ensemble formé par l'islam et sa dérive fasciste  étant considéré comme enrichissant, nécessaire et innocent par des élites  en perdition définitivement attachées au projet européen qu'elles croient pouvoir tout fédérer. 

    Nous avons donc le dyptique: méconnaissance du danger de, moralisation de toute critique de, qui déferle puissamment.

    FBB pourra-t-elle initier une saine révolte contre cette marée ? 

     

    (1) Jack le Fou, le voile et les musulmans: https://youtu.be/n_2dVDpLNHs

  • Les suites du Rwanda

    On avait parlé du Rwanda en son temps (1) , mais à l'occasion d'un livre de Bernard Lugan sur le rôle de la France, on se prend à disposer d'une théorie explicative claire, à rebours du dégueulis infâme que nous sert l'ignoble gauche, la gauchiasserie putride qui nous sert l'histoire depuis 40 ans...

    En gros: 

    La France s'installe au "Runda" via les pères blancs français qui encouragent en 59/60 la prise de pouvoir hutu au Rwanda, au moment de l'indépendance de 63, obligeant l'essentiel de l'aristocratie tutsi à fuir en Ouganda, à partir d'un premier massacre de masse de tutsis (12 000 morts). À partir de là on gère un système Hutu de parti unique en prenant soin de ne pas encourager davantage les relations conflictuelles avec les tutsis restants imbriqués dans un territoire devenu exigu (12 M d'habitants en 1994, 2 M en 1950). 

    Et puis Mitterand arrive. Et ça commence: exigence de "démocratisation" et instauration d'un régime de partis multiples au milieu de l'agression tutsi menée depuis l'Ouganda dirigé par des tutsi après un coup d'état post Amin Dada... Le chaos s'installe et les partis variés et mélangés se déchainent contre le pouvoir. La France se retire alors: plus aucun militaire français en 94 après les accords d'Arusha de juillet 93, sur fond de pressions constantes pour que le pouvoir soit partagé avec l'opposition et les attaquants tutsis (le FPR de Kagame) en échanges d'armes et de munitions. 

    Entretemps, les armées française, contrairement aux infectes accusations variées dont elles firent l'objet, ne participèrent pas aux combats (zéro mort sur toute la période), ne torturèrent pas, et ne massacrèrent pas. Par contre, le FPR tutsi a attaqué: il ne veut pas "partager" le pouvoir, mais conquérir le Rwanda. Le nationalisme hutu vient de naitre, pour conserver les acquis de la "révolution" de 1960. Un million de réfugiés hutus paniqués fuient l'est du Rwanda.

    Les nationalistes hutus sont exclus de la transition décidée à Arusha, signée par un FPR uni et des partis hutus rwandais divisés. Radio Milles collines commence à émettre.

    L'ONU envoie la MINUAR dirigé par Roméo Dallaire.

    Le 6 avril 94, l'avion du président est abattu et tout part en c...

    Ce sont d'abord des membres hutus des partis "compromis" dans le partage du pouvoir avec le FPR qui sont assassinés, et le génocide se déchaine, suivi 3 mois après par la reconquête du Rwanda par ses vrais maitres, ceux qui régnaient depuis l'aube des temps au nom de la vache et qui s'étendent au Congo en ce moment, vivant grâce aux diamants pillés une croissance extraordinaire.  

    Pendant ce temps, on s'aplatit devant les seigneurs, espérant peut-être leur envoyer nos OQTF pourqu'ils en fassent ce qu'ils savent en faire. Le successeur du collabo continue son oeuvre. 

    Quant aux journalistes marrons, acharnés à propager leurs mensonges éhontés sur l'armée française, Patrick de Saint Exupéry et Colette Braekmann, qu'ils soient à jamais déshonorés. 

     

    Dans cette histoire, il faut bien noter l'empilement d'erreurs et de fausses causes.

    Le Rwanda est le dernier pays colonisé d'Afrique, découvert en 1899. Personne n'a rien compris à ce pays.

    1) C'est la faute aux missionnaires français qui détruisirent l'ordre ancien et mirent les Hutus au pouvoir en 1960

    2) C'est la faute aux français qui défendirent le Rwanda hutu contre la guérilla tutsie menée depuis l'Ouganda

    3) C'est la faute à Mitterand qui obligea le parti unique hutu à se démocratiser en pleine guerre 

    4) C'est la faute à Mitterand qui évacua le Rwanda, laissant les hutus se faire vaincre militairement par les tutsis

    5) C'est la faute aux Tutsis qui abattirent l'avion du président hutu, ce qui déclenche le génocide

    6) C'est la faute à l'armée française, qui ne défend ni les hutus ni les tutsis (1 million de morts de chaque côté).

     

    Les Tutsis accusent la France, prennent le pouvoir au Rwanda et après un siècle restaurent l'ordre ancien.

    Fin de l'histoire. 

    5) 

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2021/04/02/les-rwandas-6307091.html

  • Les routes de la servitude

    On voudrait évoquer Hayek, le très libéral pourfendeur des constructivistes. Rafraichissante plongée dans un passé quand les déconstructivistes n'existaient pas et qu'on était déjà athée mais respectueux des valeurs morales que la religion avait propagé. 

    La construction à l'époque était celle de la société, et on se prend à donner ce sens des mots à ce qui est en train de se passer et qui est précisément ce que Hayek a pourfendu si longtemps: la volonté d'éduquer, de réglementer les usages et les productions au nom de biens souverains de types nouveaux, en l'occurence les obsessions wokes sexes et races et les obsessions écolos, climat et espèces, la volonté de sauver l'humanité des poussières toxiques ET du réchauffement climatique qui s'ensuit devant passer toute l'organisation économique et ruiner les industries de la prospérité. 

    On commencera donc par la planification écologique entreprise par l'Union européenne, accusée à tort de libéralisme échevelé du fait de sa soumission au mercantilisme chinois qui lui amenait sur un plateau des bien à bas couts fabriqués par des chtis ouvriers obéissants car bridés. Elle produit précisément ce que Hayek décrivait comme l'effet automatique de tout constructivisme social et économique décidé par des fonctionnaires : la ruine et la corruption. 

    Que le parallèle n'ait jamais été fait est surprenant et pourtant tout le démontre: la transformation progressive des industries dépendantes des sources d'énergie (toutes) et de l'agriculture dépendante des transports (toute) en déserts étouffés par les pénuries, les contrôles tatillons et la corruption. 

     

    On reconnaitra facilement les fausses sciences basées sur la morale (l'antinucléaire) et la folie tatillonne qui veut à la fois contrôler, stimuler et runier les dernières libertés qui restaient (celles de faire pousser son trèfle), politiques fédéralistes mises en commun impérialement dans un continent dont l'échec au bout de vingt ans est patent, assuré et apparemment irréformable hors l'effondrement à venir et que nous souhaitons brutal et ... de coute durée (cela dura dix ans en Russie). 

    L'idée est précisément celle de la planification socialiste telle qu'elle fut inventée et appliquée dans le grand précurseur de l'UERSS que fut l'URSS. Les effets sont de manière surprenante exactement les mêmes, d'abord la sous optimisation et la pauvreté générale qui en résulte, assisté de ce qu'on voit venir actuellement, c'est-à-dire le contrôle des opinions et l'utilisation de la guerre et des armements pour soutenir la centralisation de la société. L'UE est LE monstre socialiste décrit par Hayek et doit être combattue et décrite à toutes forces ! 

     

    Bonne chance ! 

  • Les raccourcis

    Il nous manque 40 miyards d'euros de pognon pour que la France boucle son budget à la hauteur du déficit promis. Avant que celui-ci ne soit pas, bien sûr, tenu, et qu'on augmente, bien sûr, encore davantage les impôts, on peut dire qu'il y a un problème et qu'il est facile à résoudre, dans une configuration où j'en connais une qui veut se venger et des socialistes qui réagiront bien, bien sûr, à de petites réductions de dépenses sociales. Quand on a "socia" sur son teeshirt, on a des exigences, bien sûr. 

    Mais on ne va pas ici prévoir le chaos, juste évoquer l'attitude impensable qu'il conviendrait d'avoir et qu'on aura jamais, sauf à pomper Trump à la Française... 

    Ma théorie est que le chef, le vrai, est celui qui tel De Gaulle à Montcornet jette méprisant à un officier sale et éprouvé qui revient du feu: "Je vous ordonne d'aller vous faire tuer". La chose la plus impensable qu'on puisse dire à un Français et qu'on méprise sa misère et qu'elle est nécessaire à la bonne marche du royaume. D'ailleurs on ne le lui a jamais dite, et mieux toute l'histoire fut celle de ce non-dit, les réussites du pays étant toutes liées à l'acceptation de la chose et ses échecs à son refus. Quel roi, quel chef put conduire ce pays à la victoire sur le dos d'oubliés assez silencieux pour que les autres, même moyennement dotés par l'injustice du monde se satisfassent au total de leur sort ? 

    Alors que l'on rêve à la guerre avec la Russie, mais pas avec l'Algérie ou la Turquie, on semble vouloir évoquer les gloires militaires passées, alors qu'on ne peut embaucher que des employés sous-payés à défaut des journalistes, managers et autres communicants qui disponibles par milliers à la sortie de leurs écoles bidons trépignent, CV à la main.

    Partout la lâcheté des refus de voir et de dire le monde tel qu'il est.

    Arrêt de l'immigration et mise des petits français à la place après le deuil de leur émancipation universitaire pour solder le "ils font les travaux que les français ne veulent plus faire". C'est-à-dire le refus cynique et brutal de la revendication à l'égalité et à la richesse mené par le corps social français depuis quarante ans. 

    Il faut remplir les usines à construire, et cela ne pourra se faire que par un exode rural d'un genre nouveau: celui qui poussera les masses misérables affamées à quitter les verts pâturages de l'assistance illimitée. Voilà le projet. Il couvre les deux aspects de la chose: la volonté de travailler à cela, la motivation à le faire. 

    Tout doit tourner autour de ce projet là, et la compensation sociale de l'effort correspondant qui devra générer une pauvreté insupportable doit se faire au prix de terribles économies.

    Il faudra ainsi se passer de l'intégralité du progressisme culturel et écologiste, bref de toute la galaxie woke et de son projet sociétal et économique basé sur le contraire de ce qu'il faut faire. Tout le système qui promeut l'installation des étrangers, la culture sociétale déconstructiviste, et l'écologie devra être démonté entièrement et l'argent gaspillé à leurs objets intégralement récupéré. 

    Cela inclut tout d'abord tout le projet éolien à arrêter immédiatement avec des bénéfices en centaines de milliards à récupérer presque tout de suite. Dans un deuxième temps arrêt de tous les investissements consacrés aux soi-disant luttes contre le réchauffement planétaire et autres pollutions de l'air, pour le profit exclusif de la production massive d'électricité nucléaire avec priorité aux neutrons rapides accessibles dans les dix ans. 

    Ensuite arrêt de toute l'éducation nationale non instructive avec les cultures sociétales en rapport qu'elles soient dégénérées ou non, festives ou non; enfin toutes les raisons financières ou autres pouvant faciliter les projets d'installation en France d'étrangers. 

    La brutalité et l'absence de nuances en ces matières doit être extrême en terme de mise en oeuvre, les compensations individuelles étant nécessaires, mais dans les limites d'un système de chômage piloté globalement. 

    Ça défoule, hein? 

  • Les fascismes

    À l'heure ou les clivages semblent se creuser toujours davantage, comme on dit, on peut s'interroger sur les différentes natures de ceux-ci et décrire avec plus de détails certaines oppositions. 

    D'abord, on distinguera à propos de l'immigration les 3 phases du déni, de l'habitude, de l'enthousiasme correspondant à propos du grand remplacement aux 3 attitudes, "cela n'existe pas", "cela a toujours existé", "cela est enthousiasmant". 

    La première phase encore exprimée par les démographes officiels (Hervé Lebras) commence à se mélanger avec la deuxième dont elle est une variante en fait, la négation d'un phénomène s'assimilant à sa normalité. Ce dont on a l'habitude n'existe pas, ou existe déjà, la notification de la chose n'ayant pas d'intérêt ou étant suspecte d'obsession pathologique. C'est le fameux "ça n'existe pas, et même si ça existait n'aurait pas d'importance". 

    Les deux évènements à prévoir "natifs au carré de moins de 25 ans minoritaires en 2050" et "natifs au carré minoritaires en 2100" sont donc déjà inscrits dans l'histoire comme anodins et sans importance, s'y attacher étant du racisme. 

    Belle conception parfaitement auto contradictoire, voire pathologique, l'aveuglement mis au rang de position morale et de double déni: déni de la réalité factuelle d'une part, déni de la réalité psychologique d'autre part, l'effectivité d'un changement de population, d'histoire, d'identité pourtant partout dans le monde admis comme drame générant tous les troubles possibles étant dans notre cas considéré anodin, voire parfaitement admissible. Une forme supérieure du suicide.  

    L'absurde de la chose est renforcé par l'hostilité envers toute expression de la négativité de la chose: on trouve là la haine de la nation, de l'histoire, bref le début de quelque chose et on va y venir. Pour l'instant on se contente au nom de la démocratie, de considérer fasciste et à interdire les résultats des enquêtes répétées exprimant de l'inquiétude face au phénomène voire (à 70% environ) la volonté de mener des politiques contre. Mais il y a plus à venir, la lutte contre le fascisme que je viens d'évoquer ayant des conséquences à prévoir. 

    La troisième phase, l'enthousiasme pour la chose, en radicale contradiction avec les deux précédentes, font du remplacisme un idéal, cela à rebours en apparence de toutes les accusations de complotisme.

    Car on notera le glissement sémantique du mot "complotisme": ce n'est pas la dénonciation de l'existence d'une attitude qui est complotiste, mais sa critique, ou mieux sa description en termes négatifs, ce qui est différent. Car la négativité d'une description, bien plus que l'expression d'une opinion négative est l'expression d'une fausseté coupable suggérant forcément que derrière ce qui est critiqué se manifeste le fameux complot. Complot effectif par ailleurs, certains conspirant bien pour la chose, mais positivement,  et donc sont exempts de toute négativité, qu'il est ainsi coupable de dénoncer.

    La mauvaise foi et la faux culterie des ennemis de l'humanité est totale et ... Laissons cela pour l'instant. 

    On se contentera de noter les côtés positifs de la chose liés aux avantages qu'on en tire: compensation de la baisse de la natalité remplacée par une hausse, frais de retraite payés, et en général contributions supplémentaires en impôts et prélèvement sociaux dont nous avons tous besoin avec notre volume de population dont l'augmentation indispensable par tous les moyens est évidemment indispensable. 

    On en vient au fascisme et à son coté négatif, disons le exterminateur c'est sa caractéristique implicite principale. Accompagné bien sur d'une volonté d'abolir l'expression des opinions, les mauvaises ne pouvant s'exprimer par définition, et aussi d'empêcher celles-ci par une violence urgente connaissant les effets délétères de tout laisser aller sur la question, le fascisme conjugue violence publique (l'interdiction officielle) et violence privée (le tabassage hors la loi des circonvenants). Mais cela est secondaire, il veut surtout que l'ennemi disparaisse brutalement, le côté sadique possible de cette brutalité décorant ou pas les pulsions (excusables) suscitées par la vraie haine du mal.

    Cette disparition, qui justifie l'utilisation du mot "génocide" associé par Renaud Camus au "grand remplacement"  a une existence dans les points de vue, en particulier de ceux de la phase 3, l'enthousiasme idéaliste de l'accueil envers les nouveaux arrivants se voulant constituer un "idéal", avec la volonté d'accélérer leur installation et la volonté claire de leur faire de la place, la normale disparition des classes natives nombreuses nées au XXème siècle pouvant sembler trop lente... 

    Il y a plus, cette disparition est ainsi souhaitable, voire nécessaire, voire absolument justifiée. Des comptes sont à régler. 

    Car on distingue derrière ce qui est plus qu'une volonté, un accord tellurique avec les forces naturelles à l'oeuvre, une détestation profonde de l'autre honni dont on est issu. Être passé, mort ou en train de mourir et dont on ne veut que hâter la disparition et l'oubli. On définit la Nation comme l'ensemble de ceux qui veulent vivre ensemble, y compris les morts dont l'accumulation a construit ce désir dans l'histoire. Et bien leurs projets et leurs envies furent vains et il faut qu'ils disparaissent complètement car ils voulaient le mal. Regardons bien et comprenons bien ce qu'on leur reproche: oppression des femmes, des noirs et des pauvres, ils ne vécurent que pour qu'on se réjouisse de la mort et de l'oubli de tout ce qu'ils ont vécu et donc de tout ce qu'il furent. 

    Cette haine du passé est à la hauteur de toutes les détestations accumulées par l'histoire, qui n'est pas qu'amour du terroir et des vieux bâtiments, mais aussi et peut-être autant, peut-être plus, haine forcenée des terroirs et des vieux bâtiments qu'on ne veut que quitter pour vivre autrement et avec d'autres gens.

    Que ne nous parle-t-on pas à toute occasion de ce passé qu'on veut effacer et par exemple de celui de sa famille dont le premier modèle est celui de l'immigré juif fuyant les persécutions européennes. L'exemplarité du destin permet de mettre en lumière, dans la lumière, tous les aspects possibles: dénonciation du racisme russe originel et intrinsèque, nécessité de la migration voire son caractère obligatoire, réaffirmation de l'identité courageuse passée qu'on n'oubliera pas malgré l'assimilation, assimilation contredite par des positions politiques mémorielles, et cerise sur le gâteau, compréhension acceptation et encouragement au remplacement des natifs honnis par encore un nouveau peuple, dont on se sent, forcément, solidaire. La présidente (et non pas le président, c'est une femme occupant une fonction de la République, et non pas comme l'usage l'a toujours exigé, l'épouse d'un magistrat haut placé) de l'Assemblée nationale nous parle d'elle, sans pudeur et avec autorité. 

    Le remplacement par une autre mémoire, un autre sang, un autre désir, ne peut ainsi qu'améliorer les choses, et cela d'autant plus qu'ils sont les descendants d'opprimés. Là la règle de la mémoire s'applique et une autre nation, celle-là bien constituée (ses morts sont préservés eux de l'oubli) doit donc s'installer et avec sa mémoire. 

    On ajoutera donc la qualité à la quantité, et l'aspect proprement racial de la chose peut maintenant se manifester: ce sang là , que dis-je CES sangs là sont supérieurs et doivent s'imposer à toute force, car c'est le nôtre qui est mauvais. 

    Il semble donc que la boucle est bouclée et que tous les ingrédients de la soupe à la grimace aient été rassemblés. Suppression de la liberté d'expression, violence idéologique, haine d'une race inférieure, un fascisme est à l'oeuvre et se déploie sans honte. Négation de la chose, ou doctes acceptations de la normalité ne sont en fait que des faux semblants: la chose est magnifique et on doit exulter devant son accomplissement grandiose ! 

    Faut-il appeler aux armes pour le réduire ? Faut-il mobiliser les nervis entrainés qui doivent semer la terreur parmi les wokes et les migrants, frappant au hasard tout ce qui est femme ou basané bavard ? Faut-il défiler entouré de flambeaux gaulois (comme les Ukrainiens, à qui cela n'est pas reproché, comme par hasard) ? Cela serait fasciste. Donc non. 

     

  • Les frères

    Active sur sa chaine Youtube, Florence Bergeaud Blackler lutte avec les armes du temps contre ses ennemis, les frères musulmans, nommés et identifiés par elle comme porteurs d'un projet qui se décline de multiples façons (1).

    Elle pose ses petites pierres sur un sujet gravissime qui en inquiète beaucoup mais pas tout le monde, hélas.

    Et puis à part sa description du réel frériste actuel, entrisme, doctrine et projet et coloration des opinions et politiques, elle pose la question: pourquoi ça ne marche pas ? Pourquoi cette impossibilité de parler de l'islam sans être identifié d'extrême droite et pourquoi la prévalence de l'insupportable terme woke "islamophobie" pourtant expliqué et décrié et qu'il est même possible de rejeter à priori ? 

    On doit aborder les 3 niveaux, d'abord le démographique: la question des relations avec les populations de religion musulmane en train de s'installer en Europe actuellement induit des problèmes de compréhension réciproque (pour le moins ) ou les questions du racisme et de la morale se posent à la société dans son ensemble. On passera donc directement au niveau politique, dont ces questions jouent comme enjeux qui se surajoutent à des luttes anciennes en servant de repoussoir et de question principale tour à tour. En tout cas elles sont exploitées de manière seconde et en politique la morale sert à la fois de motivation profonde et d'arme idéologique. 

    Le dernier niveau est théologique et tient précisément à ce qui caractérise cet islam qui nous est servi à domicile par ces populations-là, sous le contrôle de gens éduqués qui tentent ouvertement d'en contrôler l'acception et l'acceptation. 

    Nous voilà donc ramenés aux frères mais il s'agit d'une thèse! Y a t-il autre chose qu'eux dans ces découragements manifestes apportés aux volontés de savoir, décrire et maitriser un ensemble religieux et sociologique étranger, qui se présente sur notre sol dans sa radicale étrangeté et dont on n'aurait pas le droit de parler sans être un ennemi politique identifié, combattu, voire, c'est le cas de Bergeaud Blackler, menacé de mort ? 

    Le phénomène décrit et ses ressorts expliqués on peut passer au discours lui-même, qu'il faut imposer dans ses détails, avec un but derrière la tête, lié à la structure en trois parties décrite. Car les thèses des éduqués sentencieux peut en effet être démontée et retournée contre les activistes, qui appartiennent bien à un parti identifié. Ceux-ci ont un objectif lui aussi identifié: mettre la main sur les populations en question, qu'ils veulent asservir à leur loi pour en faire une force de sécession destinée à soutenir une forme de domination qu'ils croient possible, comme force morale, politique et démographique. 

    Il conviendrait ainsi par l'analyse de redonner aux musulmans une description plus exacte de leur propre religion, avec en plus de l'effet d'en atténuer le fanatisme religieux, d'en démonter la volonté délétère de domination qu'elle inspire. On rappellera que la lutte philosophique menée contre le christianisme avait d'abord pour objet de réduire le pouvoir de l'autorité catholique pervertie par son soutien à des formes abandonnées de l'autorité politique, puis ouvertement engagée dans la contradiction des nouvelles. Une lutte idéologique similaire doit s'engager contre l'islam, dont les autorités, en fait sous puissances sectaires et hérétiques, veulent remuer, comme elles l'ont toujours fait dans l'histoire, les peuples culturellement soumis à l'islam et à sa civilisation. 

    La difficulté du sujet tient pourtant tout entier au flux entrants de nouveaux candidats à notre éducation qui (l'éducation) se trouve alors un peu entre deux eaux: comment s'adresser à ces gens sans donner trop d'arguments aux tenants natifs encore majoritaires afin d'arrêter la mortellement dangereuse invasion ? La saillie lancée, elle justifiera toutes les dévalorisations qu'on pourrait apporter à une volonté en apparence sage mais en réalité haineuse et raciste, permet de parler franchement de ces choses: il y a bien un problème. 

    Essayons de le caractériser. 

    D'abord les définitions. 

    L'islam est une religion, une foi et une attitude qui règle les relations entre homme et divinité. Cela est incontestable et donne à toute description extérieure une difficulté voire une impossibilité notoire. Pourtant, il faut bien en passer par là et toute connaissance nécessite d'abord une extériorité. S'opposer à ce principe fondamental, c'est être woke et on rejettera absolument tous les principes contraires afférents, spécialement développés pour immuniser les fanatismes et les sectarismes contre ce qui doit les chasser impitoyablement. 

    Comme tout système cohérent, auquel a pu s'adosser civilisations et pratiques dans un immense bassin géographique et humain  pendant mille quatre cent ans, il repose sur des textes et les doctrines ainsi écrites, répétées et transmises peuvent être connues et valorisées en importances et validitées. 

    On doit donc considérer l'islam sunnite aujourd'hui absolument majoritaire sur la planète (80/90%). Il est constitué par le Coran et la Sunnah, somme de textes tenants à l'avis et à la vie du prophète de l'islam, personnage principal et inspirateur de la religion. On doit ajouter à ces textes la biographie du Prophète, ou Sirah et les jurisprudences législatives de la Charia, corpus de la loi religieuse islamique codifiée par les 4 écoles juridiques de l'islam, variantes peu différentes entre elles mais dispersées géographiquement et autoritairement de l'encadrement juridico religieux que l'islam impose aux lois positives des différents États musulmans du monde. Car contrairement à ce qu'on dit, la Charia n'est pas la loi des musulmans, qui vivant dans des pays, royaumes et républiques, voire empire à certains moments, dépendent d'abord des lois de ces entités. La Charia est ce qui les chapaute, les inspire et oriente en principe et en religion, tout en étant maintenue à distance de la direction politique du pouvoir temporel. Elle n'est pas ou seulement indirectement, ce qui fournit la matière des décisions effectives des juges. La distinction, fondamentale, est essentielle à faire et doit faire justice des prétentions des ultras pour et contre ce type de gouvernement. L'islam civilisationnel, soumis à l'alternative,  a développé tout au long de son histoire les moyens de contrôler le terrible projet islamique porteur depuis son origine de la réflexion politique et religieuse suivante: comment faire ce que Dieu veut ? 

    Toutes les réflexions sur l'islam internes et externes tournent et doivent tourner autour de ce sujet. 

    Le sujet est d'abord ambigu, entre morale et politique, entre spirituel et temporel, tout en étant absolument clair par ailleurs, compte tenu de la dogmatique théologique adoptée une fois pour toute vers l'an mil avec le rejet du mutazilisme: le Coran EST parole de Dieu incréé et le mystère, de fait le seul de la religion musulmane, ne peut se contempler qu'avec la foi musulmane, en plus d'être incontournable et pour tout dire obligé. Parler de "réforme" de l'islam en proposant d'abandonner cette décision-là et de revenir à la doctrine contraire est puéril, absurde et ... minoritaire au point d'être inintéressant. Toute la partie de l'islam consacrée à ce projet-là s'est ainsi auto-exclue de tout problème et de toute discussion concernant notre sujet. 

    Seul mystère ? Pratiquement, car le reste du corpus musulman est finalement extrêmement rationnel, presque scientifique, comme il le dit d'ailleurs de lui même, et presque exclusivement consacré à tirer des conclusions validées des préceptes coraniques (issus de Dieu) et prophétiques (issus de Mahomet lui-même) pour les appliquer.

    On passera sur les traditions superstitieuses, répandues dans toutes les civilisations et bien innocentes, tout en étant plus ou moins combattues par les orthodoxies, comme on l'a dit, assez rationalisantes. Rationalisantes d'ailleurs au point de mépriser ouvertement les complexités chrétiennes jugées inacceptables au point d'être considérées mensonges caractérisés, l'image de Jésus par ailleurs révérée, étant complètement réinterprétée sans aucune vergogne en passant à l'as toute la théologie chrétienne, absolument ignorée et méprisée. 

    Il faut bien comprendre que cette semi loi, d'inspiration exclusivement divine, codifie, autorise et règlemente des pratiques humaines variées dont certaines ont très tôt été considérées "problématiques" au sens moderne. Il s'agit de l'esclavage et de l'esclavages sexuel, de la sexualité avec les enfants, des tortures infligées aux voleurs et aux apostats, de l'oppression des mécréants et des femmes, des règlementations économiques et des guerres de conquête.

    Sur tous ces sujets a régné de tout temps des appréciations et acceptations variées, les états, les époques et les moeurs s'arrangeant avec eux de toutes les manières possibles et je dis bien de toutes, et cela jusqu'aux époques actuelles où leur côté problématique acquiert des importances variées dans un sens et dans l'autre. 

    Une chose est sûre: le côté profondément conservateur des usages et des méthodes de transmission des traditions religieuses a totalement empêché toute espèce de réforme des textes mentionnant ces sujets et aussi de leurs acceptions. Seuls des silences pudiques vis à vis de l'extérieur, des non-pratiques aidées par les lois positives des pays musulmans, comme on l'a dit et de pseudo réinterprétations savantes à destination des classes moyennes de l'islam maintenues dans l'ignorance des vrais enjeux permettent de maintenir le couvercle sur un complexe religieux et moral dont le moins qu'on puisse dire est qu'il est questionnable. Car le reste des pratiques et des lois, sans être bien sur aussi critiquables que les pires d'entre elles ne s'illustrèrent pas par leur brillant: le monde islamique sous domination ottomane vécut un déclin en forme de calvaire en ratant toutes les grandes évolutions du monde, malgré quelques louables tentatives.

    On peut dire plus, il est absolument inacceptable en l'état et ne peut susciter tel qu'il est aucune espèce de vraie fascination, même intellectuelle, la chose étant réservée aux marges de l'islam, soufisme ou chiisme ésotérique dont le contenu n'a strictement rien à avoir avec le sunnisme officiel sauf à faire semblant de s'y appuyer pour rester en vie.

    Celui ci ne suscite de l'intérêt, il faut le dire, qu'au titre de l'autre fascination, celle qu'on éprouve face à une histoire et une civilisation complexe et agitée aussi bien que face aux humains qui y vivent et y ont vécu. 

    On pourrait, et on peut d'ailleurs, différencier islam et musulmans et mettre à part les vieilles traditions et les sentiments modernisés des nouvelles pratiques qui sont à la fois respectueuses de lois positives nettement affranchies des contraintes religieuses et oublieuses des vieilles et démodées considérations morales en vigueur dans les tribus nomades du VIIème siècle, cela en suivant d'ailleurs les moeurs de toutes les population sédentaires et urbaines qui ont été assujetties par ces tribus là et qui en ont pourtant épousé leurs dogmes, cela tout au long de l'histoire.

    Cela suffit-il à régler le problème et à considérer que en fait, et contrairement à ce que nous dit Rémi Brague, l'islam est bien le christianisme des arabes ? 

    On pourrait le dire en fait et malgré tout, et expliquer avec Ibn Kaldhun que les pauvres populations à l'origine chrétiennes ou autre et qui durent se convertir, n'en purent mais et tout en participant à un empire qui fut ce qu'il fut n'ont pas, malgré les habitudes prises, subir jusqu'à la fin des temps une responsabilité qui n'est pas vraiment la leur.

    A partir de là, on pourrait imaginer de les sauver de leur triste état, et les convertir massivement au christianisme ou à autre chose, mais hélas, on le voit bien cela n'est pas possible, l'état de déclin et de paralysie morale et économique ayant finalement atteint les rives européennes,  bien en mal d'être un modèle moral ou même technologique, et réduit à n'être que la vieille vache vérolée qu'on s'acharne à traire tant qu'elle lui reste du lait et la concurrence commence à se manifester entre les traiteurs. Bref.

    On en revient alors à vouloir décrire les choses avec l'histoire et les détails de ces traditions de manière à en faire ressortir les côtés purement historiques et il faut le dire triviaux. Car une foi détachée de toute vraie profondeur autre que le respect forcené envers une réalité oppressante et aveuglante, tout en gardant la force d'adhésion inconditionnelle qui l'a fait concevoir pourrait bien disparaitre subitement, comme les autres, par défaut d'apparence... 

    Sauf si et c'est le point, la chose soit bien plus importante que cela et ressorte de plus que la foi, l'appartenance même à l'existence ou la véritable identité et que la question ne soit pas de convaincre mais bien de rejeter comme étranger. On en revient alors à la question de la démographie qui fait toute l'affaire. 

    Que sont les frères là dedans ? 

     

     

    (1) Interview de Rémi Brague https://youtu.be/DuKQIiMBgFY

  • Les hauteurs de vues

    À l'occasion de l'expression d'un officier cultivé à la fois en prise avec le réel du militaire et celui de la politique (1), on peut être saisi par une "réalisation" des points de vue. 

    L'attitude de l'Europe dans son ensemble (que ce soit la doublette Macron Starmer, la solitaire Van der Leyen ou le reste du fretin) vis à vis de la situation en Ukraine est clairement au niveau de la petite tactique: troupes à envoyer improbablement, argent délivré à la petite cuillère, communications dérisoires diverses. On peut même dire tactique en deçà du militaire, le volume militaire concerné, infinitésimal, n'ayant pas de réalité. Une communication martiale, en voie de liquéfaction et dont cette liquéfaction précisément serait homéopathiquement distillée de manière à disparaitre complètement dans un avenir prévisible. 

    Apparemment complètement prise par surprise par les discussions entre USA et Russie, en cours et secrètes, l'attitude européenne, qui ressemble à un délire enfantin est ainsi en profond décalage avec le niveau des discussions effectivement en cours et qui se situent désormais à un niveau tout autre: traités nucléaires à restaurer, attitudes vis-à-vis de la Chine à revisiter, prix des gazs et pétroles à contrôler, Moyen Orient à contrôler, tout cela semble à nouveau en discussion, après une interruption complète de plusieurs années. 

    Définitivement sortie du jeu, l'Europe et ses dirigeants s'agitent de manière dérisoire, les prétentions de son ministre des affaires étrangères, une blondasse balte estonienne dont la russophilie est limitée familialement par le sort de sa mère, grand mère et arrière grand mère, toutes trois déportées en Sibérie à la grande époque. De manière générale, imaginer que l'Estonie ou même les pays baltes en général puissent pardonner à l'histoire russe ce qui se passa au XXème siècle est un rêve foutraque imbécile. Avoir eu l'idée de charger cette blonde là de "négocier" avec la Russie autre chose que son démembrement est donc une provocation absurde parfaitement représentative de l'état psychologique débilitant et mortifère de la chose ridicule qu'on appelle encore "Union Européenne".

     

    (1) Hogard https://www.youtube.com/watch?v=kvKv9I3LnvE

  • Les consentements

    Le livre de la célèbre (et culottée) Manon Garcia au sujet de l'affaire Pélicot (1), rédigé à chaud, donne lieu à de savoureuses saillies d'une personne sidérée et exprimant sa sidération toutes écoutilles ouvertes, et perpétrant donc toutes les naïvetés possibles, au risque de faire rire voire pire.

    Les animaux

    On commencera par ce qui est sans doute la base de tout: 

    « Nous ne désirons pas « comme des animaux », la sexualité est au contraire un apprentissage socioculturel. »

    Ben non.

    Parfaitement animale, la pulsion sexuelle similaire à celle de tous les mammifères animaux que nous sommes, fait que précisément, nous désirons "comme des animaux", l'apprentissage socio-culturel ayant précisément pour objet de faire avec cela. La thèse divise non pas hommes et femmes mais féministes et non féministes, et je ne suis pas féministe. 

    Cette conception progressiste (le féminisme est un progressisme) de la virtualité du sexe, celui-ci se situant entièrement dans le conventionnel à l'écart des déterminismes animaux, est une fausseté fondamentale, une erreur et un mensonge et pour tout dire une connerie, car pensée issue du con au sens négatif de l'organe débile de la bigote transformée en puritaine voulant rééduquer le monde masculin. La négation de soi comme animal, rivé à ses gênes et que seul l'âme intellectuelle et spirituelle peut contrôler et transformer peut pratiquement servir  à définir le progressisme et en général toute l'absurde philosophie qui découvre après un million d'années d'humanité que nous ne sommes pas ce que nous sommes. 

    Les hommes

    La dame éberluée par la réalité qu'on lui dévoile, s'offusque et se traumatise qu'il ait été aussi facile au Landru Pélicot de recruter (sur coco) 70 salopards dans son environnement immédiat de ploucs de la France profonde. Ignorant l'efficacité phallique des réseaux sociaux qu'elle croyait réservée au monde entier (et sans doute vexée qu'aucun birman isolé dans sa birmanie n'ait mordu à l'hameçon), la dame déduit de ce nombre incroyablement élevé que tous les hommes sont comme ça.  Elle ne put se retenir de la généralisation abusive, la pulsion sans doute animale fut trop forte... 

    Nous voilà donc nanti d'une définition féministe de la masculinité, exclusive propriété des porcs. Autant dire plutôt une définition du féminisme, et je ne suis pas féministe.

    Le consentement 

    Thème principal de l'ouvrage sans aucun doute, la considération de la nouvelle obligation faite aux hommes en matière de sexe commence par les interrogatoires "évidents" menés par les juges au sujet du consentement qu'aurait exprimé Mme P. avant pendant voire après les actes "bestiaux" des accusés. Ben non, disent ils. Ils ne rajoutent pas "elle était inconsciente", mais c'est par peur de la bourrade que leur aurait alors infligé les deux pandores entre lesquels ils déposent.

    Le rire cynique qui me prend, à l'évidence de la chose, et aussi à l'hystérie de l'autrisse révoltée par une telle impolitesse est incoercible. Elle en profite par induire du débile interrogatoire (le juge était une femme) que la notion de consentement est fondamentale, et qu'étant déjà dans la loi, il convient de l'inscrire dans la constitution, avec le reste. Il semble de plus que cette frénésie législative s'étende au-delà, car il conviendrait, elle insiste beaucoup là-dessus, qu'on puisse et doive en déduire qu'il serait interdit, faute de consentement, de perpétrer tout acte sexuel sur une personne inconsciente, cela s'étendant sans doute aussi aux morts... L'ampleur du saut logique qui conduit à cette déduction me parait vertigineux, les hoquets de mon éclat de rire étant sans doute cause de mes larmes.

     Bon, le point est qu'il s'agit d'actes sexuels perpétrés "par surprise", la victime étant endormie. Par contre, du fait de la soumission chimique, l'acte ne la réveille pas et elle n'en a pas souvenir: on est donc dans autre chose qu'une initiation par surprise d'un acte qui supposerait violence pour se continuer une fois la surprise passée et la réaction négative manifestée.

    La perception de la réalité de l'acte est donc entièrement dans l'esprit du criminel, en possession entière du crime qui ne se déroule QUE dans son intériorité. Le violeur se violerait lui-même en quelque sorte... Encore une propriété de l'homme, du violeur, quel salaud celui-là ! 

    Surtout que les hommes ne "comprennent pas" cette histoire de consentement, comme le "prouve" leurs réponses alambiquées au juge... Comme si en cour d'assise, risquant des années de prison, on n'avait pas le droit de se défendre... 

    Le consentement c'est donc aussi celui du criminel à recevoir sa peine, voire à la devancer en fournissant au juge tous les éléments nécessaires à sa décision, son refus de la chose établissant encore davantage sa terrible culpabilité. On trouve là les mêmes ressorts que dans le procès Le Pen: tenter de se défendre quitte à vouloir gruger, c'est aggraver son cas ! 

    On daubera aussi sur ces communautés BDSM des lesbiennes américaines, civilisées au point que leurs jeux sexuels sont strictement réliés à un consentement doctement accordé ou retiré, seraient donc l'idéal réglementaire de la normalité future de ce qui restera d'hétérosexuels dans la société ayant enfin progressé. On se marre. 

    Les faits

    Les faits, il faut en parler, sont accablants: le principal accusé, Dominique Pelicot est un pervers d'un type assez prononcé, pour le moins. Sans doute incestueux dans une famille tarée qui semble découvrir subitement l'impensable. Comme exposé, d'ailleurs à juste titre, par Garcia, la chose est connue et décrite: le silence affreux qui recouvre ces effroyables drames familiaux est caractéristique, permanent, consititutif. 

    Au-delà de la culpabilité (qui semble tant intéresser au prime abord la dame) des 40 violeurs qui ont profité de la belle endormie pour mieux satisfaire les gouts du monstre, on a bien un salopard taré de la pire espèce et c'est bien de lui qu'on doit s'occuper. 

    Parlons des violeurs plus ou moins dominés par Pélicot ou ayant profité de son offre. Ils seraient "normaux". Tiens tiens.

    L'inceste

    Prohibé par toutes les civilisations ? Allons donc, il serait de 6 à 10% de prévalence et partout, dans tous les milieux. Autre connerie de la dame qui veut donc prouver l'improuvable, comme d'hab. La différence abolie entre fait de droit et fait de réel, entre symbolique et effectif, deuxième caractéristique fondamentale du progressisme, fait son oeuvre. 

    C'est parce que la chose coutumière aux animaux et aussi bien présente chez les animaux que nous sommes, a des inconvénients pour les individus et pour le social, et d'aillleurs comme le viol lui-même, qu'il est symboliquement (si le terme peut avoir un sens) rejeté par toutes les sociétés humaines.

    La connerie se poursuit, car la dame "est tentée de penser" que l'inceste aurait à voir avec la pédophilie. Sa tendance coupable à céder aux tentations intellectuelles en dit long sur ses instincts animaux... Ça doit crier dans son ménage... 

    Et la théorie, telle une longue bandaison se développe en détails: les violences sexuelles sont essentielles aux hommes pour assurer leur domination. Nous y sommes. 

    Une preuve, et là encore un grand éclat de rire: les hommes coupables qu'on juge n'ont rien au commun, à part leur sexe. Hmm, une piste à suivre sans doute... On rit aussi au : « certains ont même des casiers judiciaires bien fournis, mais ni plus ni moins que dans le reste de la société. ». La "banalité du mâle".

    Eichmann

    Et c'est parti encore plus loin avec l'innénarrable: « Les complices de Pelicot sont aussi coupables que lui, et la société qui les entoure joue également un rôle important ». Car c'est son interprétation de la culpabilité d'Eichmann selon Arendt: toute la société allemande a joué un rôle. « c’est la « complicité pratiquement omniprésente » des hommes français avec le patriarcat. ». 

    Le parallèle est piquant, et la thèse intéressante. Tout ça pour une victime (Eichmann en fit 6 millions) qui ne s'est rendu compte de rien. Alors qu'Eichmann niait tout et que Pélicot ne niait rien... La thèse d'Arendt visait principalement à dire qu'Eichmann n'était pas personnellement responsable et intentionnellement un tueur de juifs: il s'agissait de dédouaner un nazisme global trop personnalisé (et d'innocenter l'amant et le maitre) et de ne dénoncer qu'un système que les grands esprits pouvaient condamner en paroles. Dans les faits, et la réalité, Eichmann, soumis à un procès, s'est défendu en menteur pathologique et en pervers. Il était bien évidemment totalement convaincu de la justesse de ses actions et de leur nécessité pour réaliser l'idéal d'un monde sans juifs. Un projet comme un autre, et c'est cela le scandale. Il fut condamné à mort et c'était le minimum. 

    Heidegger avait bien identifié la "machination" à l'être et l'esprit "juif" qui rongeait le monde et que le nazisme avait pour fonction de détruire, hélas avec les moyens techniques maudits que le bon maitre dédaignait, ce qui l'innocenta: les nazis se trompèrent sur les moyens à employer (en gros). Identifier la mort des juifs à toute la société allemande, qui se contenta d'approuver de loin un système à qui elle avait cédé est aussi débile que l'identifier à ses enfants (faudrait-il exterminer tout l'outre Rhin pour résoudre finalement le problème allemand?) ou à toute la germanité et pourquoi pas à l'ambiance délétère induite par les cantates de Bach ? 

    L'humanité et la masculinité ne peut pas se réduire à la domination induite par les violences sexuelles au sein des familles de dégénérés. On va commencer par là car je ne suis pas féministe.

    Gisèle coupable

    D'autre part, l'accusation "fondamentale" de la dame met en cause implicitement aussi les femmes, soi-disant "dominées" ou "sous emprise" , mais en fait aussi responsable, car silencieuses voire complices, que les victimes. On en viendra donc à la position proprement extrêmiste de la dame qui semble ainsi, et cela implicitement, mais la connerie n'a que faire de l'implicite, à suggérer donc le quasi-inacceptable c'est à dire que Gisèle était complice et cela, "bien sûr". Le "je n'ai rien senti", "je ne me suis apercu de rien", "il était normal et aimant" n'a qu'un temps. Et bien on n'y crois pas, en tout cas pas moi: vouloir accuser toutes les bites conscientes d'elles mêmes elle au nom d'une soit-disant inconscience voire innocence complète est très très énervant et pue la merde. Gisèle me gonfle, et je ne suis décidément pas, féministe. 

    Le débat et la "culture du viol".

    On passera sur le très drole "your body, my choice" du (forcément) Trumpiste astucieux qui chie avec humour sur le féminisme abortif débile. 

    Mais d'abord le patriarcat conçu par la dame comme l'anormalité suprême. Au risque de déplaire, je dirais l'inverse: la domination juridique sur la femme mariée n'est pas inventée par Napoléon, mais fut valide de toute éternité avec de simples variantes dans tout le monde civlisé, et cela depuis la nuit des temps dans tout l'espace connu. La voilà la normalité et l'évidence, corrigée récemment, en gros aux XXème siècle, pour une raison for simple et largement ignorée par les greluches pratiquant l'inversion des valeurs et qui est l'invention de la machine à laver. Cette évidence que nul viol avec violences ne fera rentrer dans la tête de celles qui ne veulent ni comprendre ni expliquer que la morale ou le sentiment de révolte de l'adolescente bornée ne gouvernent pas, hélas, le monde. 

    Les masculinités 

    Les disgressions de la dame sont affolantes... La disjonction entre masculinité et virilité expliquée doctement comme conduisant à la hiérarchisation des pouvoirs des hommes selon leurs masculinités est ici un sommet de connerie au sens strict. On y voit toute la terreur sacrée de la femme découvrant un pénis de taille hors norme et insérant son porteur dans la pyramide des autorités à laquelle elle devra se soumettre... La disjonction est pourtant bien une confusion totale, l'identification du masculin au pouvoir associant directement celui ci à celui là en inversant les termes: c'est parce qu'il a une grosse bite qu'il a du pouvoir ! 

    Alors que toute l'histoire disjoint pouvoir et sexe, celui-ci n'en étant qu'un accessoire, le Mazarin ou la Catherine de Medicis asexués et souverains le montrant assez, la dame se réfugie dans une théorie absurde du déguisement symbolique de l'érection pris au pied de la lettre, bref, l'habituelle désymbolisation progressiste, syndrome psychotique du culte freudien du phallus, repris ici avec la fameuse testorérone, dont on pourrait administer un inhibiteur aux jeunes mâles pour prévenir le viol. A moins qu'un homme s'empêchant (la célèbre formule a un succès considérable dans la pensée féministe), on pourrait considérer etc. La dame décide de ne pas trancher. Merci à elle. 

    Bon on arrête là, le rire sinistre finit en pleurs. Peut on vivre avec de pareilles connasses ? Sans doute, à condition de se boucher les oreilles quand elles crient non ! non ! 

    La Honte

    Une intéressante remarque, bien sûr très conne, mais illustrative de bien des points de vue. Le fait que TOUS les hommes devraient avoir honte de partager leur sexe avec les lamentables violeurs de Gisèle. TOUTES les femmes ont bien honte de leurs règles, de leurs marmaille, de leur lesbianisme, etc. Pourquoi le renversement, légitime, ne serait il pas possible ? 

    Ainsi donc, voici ce qui justifie l'accusation indistincte et la confusion entre responsabilité et nature: l'égalité... Au sens forcené du terme. Et qui ce qui justifie l'excuse facile faite à l'adolescent irresponsable sinon sa "nature" , disons le de fils chéri à qui on passe tout, sans doute à sa grande honte ? 

    Le complexe cognitivo affectif à l'orgine de la connerie de certaines femmes est un puit sans fond. 

    Les amis

    Pour achever de nous dégouter, encore plus obscène de la part de la greluche perdue: ses amis. D'abord la Jeune Garde qui semble bien l'exciter, il s'agit de Raphaël Arnault l'anti fa qui lui cogne les femmes ... d'extrême droite, les violeuses (on ne peut pas en penser moins) qui osent, les salopes, suggérer que les immigrés qui violent c'est pas bien, alors que cela ne peut être le sujet. Et ça manifeste, pour Gisèle. En gros tu es vieille, blanche tu ne te souviens de rien de ce qu'on t'as fait, et tu passes devant une petite fille violée puis découpée en tranches vivante par une sorcière maghrébine à peine un peu foldingue. De quoi devenir woke de droite et de fonder la "vieille garde" etc etc. 

     

    Encore, encore

    Une dernière pour la route: «  comment construit-on sur ce champ de ruines qu’est la sexualité masculine ? »

    Et puis non, on continue: « les normes de la masculinité et de la féminité empêchent les hommes de voir les femmes comme des sujets »

    Mais pour finir, le comble du comble: tout ça est écrit depuis Berlin... Faut il un bouquin pour détailler mon dégout des schleux et de ce qu'ils ont fait à toute l'humanité dans la période qui s'acheva il y a 80 ans pile? Faut il qu'un con se dévoue pour cela ? 

    (1) Vivre avec les hommes. Réflexions sur le procès Pélicot. Manon Garcia

     

  • Les patterns

    D'abord, il y a la conception du logiciel, le "software design". 

    Sa raison d'être c'est avant tout codage frénétique sans réfléchir, la notion inversée de réfléchir avant d'agir et d'interposer entre la bête volonté de faire exister et l'objet plus ou moins bâtard qui en résulte, une "pensée", motivée par un souci essentiel: comment faire pour que l'objet à produire puisse changer le plus facilement possible afin de s'adapter à de nouveaux besoins ? 

    La conception a donc pour objet de prévoir le possible changement. Exactement comme l'Architecture a pour objet de définir ce qui ne changera pas. 

    Cette "changeabilité", caractéristique normalisée du "bon produit" doit en fait s'entendre comme "flexibilité", c'est-à-dire comme un évitement de la modification. Cette exigence paradoxale, voire contradictoire est le principe tout aussi contradictoire en apparence de "ouvert/fermé" (open close) fondamental en matière de logiciel. 

    L'objet à produire doit être fermé, c'est-à-dire non modifiable, afin de garantir son intégrité d'objet testé et adapté à sa première fonction, et "en même temps" ouvert, soit capable d'être utilisé autrement avec des extensions qu'il a rendu possible, de par sa conception. 

    Revenons à la nécessité d'étendre, ou d'adapter. Deux grandes stratégies s'offrent à nous. D'abord, évidemment la modification directe. C'est le célèbre "SI "dans ce cas", ALORS "faisons cela".  Moyen sûr de déstabiliser un existant et de le "véroler", voire de concevoir le monstre logiciel, vrai responsable de l'injuste accusation "c'est la faute à l'ordinateur". 

    On peut aussi copier, c'est-à-dire ne modifier qu'une copie entière de l'original laissé intact à sa fonction. La modification de la copie aboutit cependant exactement au cas précédent, seul l'original gardant ses qualités, s'il en avait. 

    C'est alors que fut inventé l'héritage, caractéristique de la conception dite "orientée objet" qui permet de copier ET de modifier de manière organisée, mais qui revient strictement au même en terme de génération de logiciels fragiles aux défauts impossibles à vraiment corriger. Il faut cependant noter que la notion d'héritage a une variante "saine" qui est celle de l'héritage de "type", quand ce qui est hérité est pur de tout code. 

    La notion d'objet ne va pas sans la notion de "classe" ou implémentation codée de son "type", "type" et "classe" étant manipulés simultanément dans les langages dits à objet. Disons que les entités effectivement vivantes partagent ces abstractions, un type pouvant être représenté par plusieurs classes, et une classe pouvant implémenter plusieurs types, l'essentiel étant qu'une opération donnée soit restreinte à ne prendre pour paramètre que des objets d'un certain type et qu'elle ne prenne effectivement pour arguments que des instances de classes implémentant ce type-là. 

    La différence type-classe se résume souvent à la notion d'interface qui abstrait un objet en ne spécifiant absolument aucun code, mais exclusivement les types des paramètres d'entrée et de sortie des opérations. L'héritage d'interface se distingue ainsi nettement de l'héritage de classe. 

    Parlons de grands principes. On connait l'exigence "SOLID", groupe de 5 principes fondamentaux qui sont (c'est à savoir):

    • une Seule responsabilité par abstraction implémentée, soit par classe.
      • ce principe s'exprime aussi par "je refuse toute autre responsabilité"
    • Ouvert fermé: le fameux principe décrit plus haut.
      • ce principe s'exprime aussi par "je ne peux que m'étendre"
    • Liskov et son principe de substituabilité, soit la notion de type décrite plus haut.
      • ce principe s'exprime aussi par "on peut danser avec un obèse"
    • Interface ségrégation: une variante de la responsabilité solitaire, mais s'appliquant aux types. 
      • ce principe s'exprime aussi par "je ne dépends pas de ce que je ne fais pas"
    • L'inversion des Dépendances, le concret devant dépendre de l'abstrait et non pas l'inverse
      • ce principe s'exprime aussi par "une abstraction ne se détaille pas".

    On remarquera ainsi que l'héritage de classe viole O et D. Cela fait beaucoup. 

    La violation des principes SOLID définit ce qu'on appelle la puanteur d'une conception (design smell) mal faite. 

    Et voilà ce qu'on peut dire des bons et grands principes en programmation (du logiciel). 

    Un pattern essentiel pour pallier l'horrible héritage de classe consiste alors pour une classe donnée à typer un de ses attributs par une interface qui sera étendue autant de fois que nécessaire par différentes autres classes. Typée proprement et uniquement, notre classe sera alors instanciée avec les instances des classes d'extension et satisfera aux bon principes. Elle sera extensible à coup nul et conservera son intégrité. Vive la science !  

     

  • Les Wokes de droite

    On sait ce qu'est le wokisme, le tryptique théorique théorie critique de la race, théorie du genre, théorie de l'intersectionnalité, assis sur les pratiques de propagation: sympathie, répétition et cancel (1).

    On doit aussi considérer l'énergie derrière tout cela, la chose étant très bien expliquée par Curtis Yarvin (2) avec son histoire de la gauche américaine, celle qui a infecté le monde, en gros la gauche de 68 en fut issue, avec le reste, dont le woke, lui-même tout droit issu après macération de la lutte pour les droits civiques américains des années 60, qui ont non seulement consacré l'incapacité de la société américaine à intégrer ses noirs. L'essentiel de la thèse est de parler de l'"énergie" au sens "rock&roll" de cette idéologie, hyper puissance de motivation, qui a saisi toute la planète et peut-être ou sans doute, plus que le catholicisme un peu trop vantard, fut la cause de l'effondrement du communisme...

    Et bien une sorte d'énergie d'éveil est en train de saisir l'autre côté du spectre, et réaliser qu'on est minoritaire (c'est très important de faire partie d'un petit cénacle d'éveillés), seul à défendre le bien contre les forces obscures dont on sent bien qu'elles peuvent être ébranlées est assez motivant je dois dire.

    Surtout que des grands principes peuvent être dégagés, au-delà de la simple définition claire des idées l'ennemi (voir plus haut) on connait aussi les raisons de ces attaques, toutes dirigées contre ce qui s'opposerait au grand complot. Le grand complot néo-libéral, aux motivations finalement mal définies, s'opposa c'est sûr au communisme et fut en quelque sorte l'origine du woke, la destruction des principes organisateurs du socialisme de l'époque au profit d'un libéralisme influencé étant voulue et organisée, le libéralisme fabriquant les hippies et les transformant en une nouvelle sorte de consommateurs. 

    C'est la thèse du libéral libertaire qui fut effectivement aux USA à l'origine de cette gauche "modernisée" qui mit fin au traditionalisme au nom de la lutte contre le traditionalisme communiste. En Europe, cela sonna le glas avec mai 68, du Gaullisme complètement vaincu qui du laisser la place au fédéralisme européen en action de nos jours. Tout cela au nom de la stratégie de la révolution "de couleur" dont les répétitions à l'Ouest pendant les années 70 et 80 devaient finalement amener la chute du mur. 

    Maintenant que le communisme a complètement disparu, on pourrait imaginer qu'il n'est plus nécessaire de s'acharner contre le collectif en général surtout qu'il en existe des acceptions saines voire nécessaires. Néanmoins, la présence de l'islamisme comme idéologie politique entriste finalement assez semblable au bolchevisme élitiste du XIXème siècle pourrait laisser penser que la lutte "libertaire" reste nécessaire. Grave erreur ! Alors que le foutoir gauchiste est très dissolvant des pouvoirs en place en charge d'imposer des idéologies positifs, il est compagnon de route des activismes non réalisés. Hélas, l'Iran en perte de vitesse n'agit pas comme repoussoir: il est chiite, et son port du voile obligatoire n'a aucun effet sur la tendance à la pudeur qui saisit les jeunes beurettes (l'expression "passe moi le beurre" est une allusion à la nécessaire virginité au mariage qui oriente les sexualités en régime autoritaire/libertaire qui s'imposent à la jeunesse orientalisée en occident). L'islamo gauchisme est donc dominant et on voile et moleste au nom de la liberté woke comme à Téhéran avant la révolution. 

    Quest ce donc que l'éveil droitier, qui avec Musk et Poutine doit nous saisir et nous conduire ? 

    On pourrait suivre et répéter certains traditionalismes de retour avec par exemple le tryptique Vie,Esprit,Patrie qui réhabiliterait a) le travail et la famille, b) la culture et la religion, et c) le collectif et le national. Idéologies à la fois positives et nécessaires, mais somme toute évidentes, tellement évidentes que s'en passer est suicidaire et qu'on le voit bien. Il faut plus. Et l'éveil ce n'est pas admettre le bien connu, voire même cesser de le refuser. L'éveil c'est autre chose. 

    D'abord, et avant tout la haine totale, essentiellement Nietzschéenne contre l'hypocrisie humanitariste. Dirigé contre le christianisme, le culte du surhomme et de l'"éveillé" en rapport, a en fait la cible que décrit Max Scheler, le fameux "ressentiment" et on pourrait s'arrêter là. Tous les pendants et piliers du wokisme, haine de soi et morale d'esclave dégénérée sont décrits en détails là, et cela malgré la déconstruction en apparence Nietzschéenne utilisée pour les promouvoir. La déconstruction tout comme toute technique de touillage des sauces s'applique à volonté sur toutes les substances de même consistance et la remise en cause des grands récits, depuis le temps qu'on nous les inflige, s'applique bien sur à la question sociale et à toutes ses variantes, les oppressions successives subies par les chtis nenfants dans les mines devant nous lasser définitivement à partir d'aujourd'hui, jour du réveil. 

    Rejeter la victimisation humanitariste c'est véritablement se convertir à une autre manière de voir le monde, et rejeter avec horreur et cynisme les ventres gonflés des affiches des années 80 tout comme les hurlements au génocide qui commencèrent dès le 7 octobre est le résultat d'une illumination, de la perception brusque d'une évidence: toute cette pitié est bidon et on doit vivre sans.

    Plus de réfugiés, demandeurs d'asiles, victimes et autres blacks mendiants voulant vivre chez nous malgré l'évidence de leur surnombre inutile, plus de fanatiques endoctrinés par force hurlant à leur génocide nécessaire, on ne tue pas sans pitié les tueurs sans écraser sous les bombes leurs grand-mères dont les jupes les cachent, plus de femmes tuées toutes les minutes sans qu'on s'en prenne aux homicides qui ne concernent en grande majorité que des victimes masculines, plus de misérables chômeurs à assister quand on réalise que sur-assistés, ils deviennent moins nombreux que les africains encore illégaux dont il faut provisionner par notre dette le salaire minimum avant qu'on ne les régularise. etc etc. 

    La pitié envers ce qui nous ruine et nous ronge et nous pousse vers les abimes doit être suspendue. Faut-il devenir une bête blonde assoiffée des plaisirs de la brutalité pour en arriver là ? Non ! Il suffit de se réveiller. 

     

     

    (1) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2024/05/10/les-wokes-6497704.html

    (2) https://legrandcontinent.eu/fr/2025/04/05/curtis-yarvin-grand-entretien-1/

  • Les jugements

    Ce qu'on appelle la civilisation est largement basé sur des distinctions appelées à devenir inopérantes avec le temps. La première d'entre elles, la distinction entre justice et morale est en passe d'être oubliée par la frange, c'est un comble, dite "progressiste" de notre déclin maintenant visible. 

    Car ce déclin civilisationnel et aussi moral fait fi du nécessaire, ce qui a pour fonction avec la justice d'autoriser des intérêts divergents d'accepter des jugements et des intermédiations et donc de continuer à cohabiter après résolution ordonnée de conflits. Pour cela, la décision doit être conduite, exécutée, et au final motivé par l'acceptable, au risque de produire des jugements inacceptables et c'est tout le problème.

    Au début il y avait le jugement divin. Dans les sociétés marquées par le religieux, seule l'autorité de Dieu pouvait trancher efficacement: s'y opposer était offense au supérieur absolu et motivait en soi toutes les punitions. Bien sûr les désaccords sur l'appréciation en question générait de la guerre et après tout, la force reste toujours le moyen de tout trancher. 

    Quand du fait des États et des puissances organisées s'organisa les justices civiles, les règles de conduites se scindèrent selon ce que Dieu, l'Etat  et la nature exigeaient et le pouvoir du Roi justifié par Dieu, devenu pouvoir de l'Etat se justifia lui même avec précaution pour se garder primordial en prenant bien soin de distinguer offenses aux principes généraux et offenses aux particuliers. Même autoritaire, et surtout autoritaire, le pouvoir central se doit de se faire voir impartial, ou total, en tout cas conforme aux usages immuables du social global. Le "moral" que l'on juge soi-même, ou pour ses proches, reste entièrement autre chose car essentiellement privé, indécidable, et surtout privé de vraies lois, car il est ce qui échappe précisément au judiciaire, étant le domaine résiduel entre les mains du divin et des individus. 

    Divin rendu bien plus puissant et riche du fait de l'apparition des lois d'alliance cosmique entre peuple et divin, c'est le fait du judaïsme, et des principes du salut de l'humanité par l'amour du fait du christianisme. Extension divinisée des principes de conduites et lois morales les relations entre homme et Dieu, personnalisées et intériorisées firent la civilisation occidentale. Cela fut séparé soigneusement des lois au sens strict malgré tous les mélanges de discours qui purent apparaitre, car il convenait de donner au pouvoir effectif l'onction religieuse, et donc de lui garantir la puissance et donc la cruauté nécessaire au temporel, tout en préservant la relation directe avec le pouvoir salutaire du divin nécessaire au spirituel. 

    Les lois de la république et la morale voire le moralisme moderne sont issus de cette séparation et l'ont remplacé. Mais l'histoire ajouta quelque chose, et l'on vit apparaitre contre l'Etat la "question sociale" et de manière générale la revendication essentielle capable de refonder l'Etat, revendication renversant et réorganisant la justice au nom de la morale. Bien sûr, on pris soin dans un premier temps de ne changer que les lois, l'essentiel de la civilisation se conservant, sauf brièvement (cela dura 50 ans en Russie) pendant les révolutions. On notera l'abolition de la morale dans les systèmes totalitaires, l'idée étant centrale dans les idéologies correspondantes: seule la justice aveugle y régnait, soumise au bon vouloir des princes. On notera aussi qu'on semble ici confondre morale et droit naturel, et le fait est que les choses sont liées, la morale étant considérées ici comme "devoir naturel". 

    Par contre, la question sociale hors révolutions totalitaires et après l'échec de celles-ci resta entière et une nouvelle sorte de morale apparut qui était respect et adoration de principes non pas séparés de la justice mais opposés à la justice. La justice devint "capitaliste" et condamner un voleur de pain devint immoral. Le juste devint ainsi immoral. Toute la période d'après la guerre mondiale fut consacrée à toutes les semi-idéologies en charge de traiter le problème, arrosant les peuples occidentaux de sécurités "sociales" pour excuser, précisément, le capitalisme. 

    Cette opposition, nouvelle, joua un rôle central dans l'évolution de l'Occident. Mal faite, donc réformable la loi injuste devint alors comme idéal, dit démocratique, l'objet d'un fantasme suprême, celui de la rendre morale, la chose incluant la justice elle-même, chargée, elle aussi, de corriger la faiblesse de la loi par des interprétations et appréciations conformes à cette même morale devenu guide de tout. À ce point, les juges eux-mêmes, de responsable moraux devinrent prescripteurs, cela le leur fut demandé et ils ne se gênèrent que de moins en moins. On en est à la phase finale: le juge se rend responsable lui-même de l'obligation morale, condamnant lui-même les manquements à celle-ci  et obligeant à la respecter en maniant les punitions explicitement. Les attendus des jugements, on dirait des prêches mexicains, en attestent: il faut de l'aveu et de la repentance, sinon couic. Cette responsabilité supplémentaire est ainsi maintenant assumée : les attendus du juge sont profondément moralistes et les peines prononcées en rapport direct avec les réflexions correspondantes, dans les limites des lois et quand ces limites sont larges on fait ce qu'on veut, notamment les embardées morales (bien sûr) faites pour excuser les non francophones, c'est normal ils ne comprennent pas ce qu'on leur dit... 

    Et puis sont apparus dans l'histoire des phénomènes nouveaux à traiter, qui surprirent les lois et entreprises judiciaires, condamnés (...) à traiter à l'arrache des problèmes surprenants pour lesquels on leur forgeait, également à l'arrache, des lois nouvelles. Immigration, écologie, féminisme, assistance furent des thèmes éminemment modernes forçant à réflexion et surtout à improvisation. Car au-delà de la simple question sociale, finalement rebattue, des responsabilités nouvelles devaient être exercées, où la planète entière se trouvait concernée. L'humanité souffrante économiquement ou politiquement, les espèces animales menacées partout par la pollution et surtout par le réchauffement climatique, les femmes opprimées par le pourtant moins pire des patriarcats, le peuple français dans son ensemble, exigeant de vivre sa retraite riche et surtout jeune.

    Assurer tout cela était devenu une exigence morale, à assumer par la gouvernance aux dépens de toutes les autres politiques envisageables. La loi étant le véhicule des politiques en rapport, les juges sont devenus des exécutants de celles-ci, alliant le baton et l'injonction moraliste administrés en même temps. 

    On doit mentionner l'idéal motivant tout cela: celui d'une gouvernance mondiale en cours d'organisation, et dont il faut persuader les peuples de la nécessité, action de communication qui bien sûr passe par une nécessaire corruption généralisée, les élites ne s'attrapant pas avec du vinaigre. Le grand projet, appelé "progressisme" réunissait les organisations étatiquo-économiques du monde occidental pour le contrôle d'un rassemblement universel des peuples. Le complotisme afférant à cette description du coupable est effectif et peut être suspect, mais repose sur ce qui par contre est tout à fait évident: un clivage majeur est en train de se creuser dans notre société et une guerre impitoyable est en train de commencer, à l'image de ce qui se passe aux USA. Pas de pardon ni d'excuses à apporter à l'ennemi, et c'est la gauche qui a commencé... 

    On voit là le changement d'axe d'action de la justice en général, les actions au bénéfice du grand projet n'étant plus soumises à la morale, évidemment, et bien sûr plus à la justice occupée à traiter les sujets déjà mentionnés plus, il ne faut pas l'oublier, les vilaines oppositions au grand projet lui-même. Car la justice est maintenant aux mains d'un camp. Elle fut longtemps aux mains d'un autre, mais en produisant les mêmes dégats, elle est aujourd'hui employée axiologiquement, c'est le moins qu'on puisse dire.

    Lois mémorielles et antiracistes, lois écologistes étouffantes allant de la provocation au suicide des agriculteurs jusqu'à l'interdiction au ploucs de rouler en ville, plus l'écrasement fiscal et social des entreprises dans les pays aux trop fortes personnalités historiques afin de mieux les soumettre au projet. Lois anticorruption tatillonnes appliquées avec célérité pour les candidats menaçants à des postes trop élevés, mais enquêtes démesurément prolongées envers des responsables en exercice chargés du projet. Notons bien l'aspect "moral" de la chose: le projet ne peut pas pour des raisons liées à sa moralité essentielle de radieux achèvement de l'humanité, être ralenti par des critiques de ses actions bénéfiques au service du mieux: la formalité de la loi ne doit s'appliquer qu'à l'instauration du bien, et cela à priori, il faut s'y obliger, c'est la morale qui le veut. 

    Une autre couche judiciaire doit être mentionnée, en plus de cette défense du projet, par ailleurs efficace et opiniâtre, les années de procédure consacrées à Nicolas Sarkozy le démontrent. C'est celle du terrible laxisme qui accompagne la lutte contre l'immigration, la sécurité des biens et des personnes, les fraudes et laisser faire sur les importations de biens soustraits à nos normes et taxes, les fraudes liées à l'assistanat, aux niches fiscales et autres retraites perçues à l'étranger par des morts. Sans parler des présidents en exercice et de leurs collaborateurs, pouvant molester et servir leurs familles à leur gré. Benalla, Koehler on vous voit. 

    Sur ces sujets, l'indulgence, l'oubli et le manque de moyens règne au grand désespoir des juges nommés dix ans pour enquêter sur LePen et Sarkozy, ou du moins de leurs collègues moins chanceux. Sans parler des policiers contents d'arrêter dix fois les mêmes crapules dix fois excusées de par l'humanité d'une justice qui affirme pourtant être sévère: les prisons sont pleines ! En fait, d'étrangers qu'on ne peut pas et ne veut pas expulser tout de suite, de peur sans doute qu'ils ne reviennent immédiatement. Le moralisme humanitaire compréhensif de l'humanité souffrante est ici la norme, les lois pouvant être appliquées avec discernement: on condamne au bracelet électronique ce qui justifierait de dix ans de prison, la violence perverse de la racaille perdue étant considérée éducable. Les escroqueries à l'argent public commis par des insolvables ne méritent pas mieux, on ne condamne plus au bagne les voleurs de pain. 

    Et nous voilà au coeur du paradoxe soulevé par ceux qui se réjouissent des condamnations concernant les opposants écrasés: vous vouliez la sévérité de la loi ? La voilà ! Fillon et Le Pen bien pris qui croyaient prendre, sont ainsi donc coincés par la sévérité qu'ils souhaitaient, et qui ne s'applique qu'à eux. On sait maintenant pourquoi: ils suggéraient de modifier un équilibre auquel on tient. 

    Dire que cette moralité pervertie est absolument immorale est une trivialité, la justice et ses lois ne pouvant être condamnée qu'au nom de cette (longue) critique qui est effectivement "moraliste". Se cacher les yeux devant l'évidence des distinctions à faire au nom d'une stupide sentimentalité, par ailleurs encouragée par la corruption des milieux qui en profitent encore plus que vous EST immoral. Se bat la coulpe qui veut. 

  • Les guerres

    Nous sommes en guerre.

    L'expression, typique et ressassée s'entendra ici par: 

    Nous sommes en guerre avec l'Allemagne. 

    De fait et sans le dire, un mai 40 est en cours depuis 25 ans et le "don" à la France du Mark, sous la forme d'une monnaie permettant à la France de s'endetter sans limites, c'était le plan de Mitterand et Delors, avait une contrepartie, tout comme ce qui permit à la France d'échapper à la Deuxième Guerre mondiale: sa spoliation, sa ruine et son complet abaissement.  

    Le collaborateur, on l'a déjà dit, a bien collaboré deux fois, au service de la lâcheté et de la fainéantise. (1)(2).

    Tout d'abord, la fin de la résistance, ou plutôt des résistants, tous morts ou retirés à la fin des années 90. La génération qui suivit, bien pire que la précédente, avait perdu tout esprit guerrier et se vautra bien pire que leurs parents, en ajoutant à nos malheurs leur totale incompréhension des domaines de l'économie et de l'industrie. Des administrateurs (l'ENA ne forma que cela) et des idéologues incapables et surtout plus aucun ingénieur, le dernier d'entre eux, Georges Besse, étant assassiné au nom de l'anticapitalisme. Quand ils n'étaient pas trotskystes, poursuivant l'oeuvre de leur jeunesse comme mécaniquement, en finissant de détruire traditions, mémoires et cultures. Ce sont ces élites-là qui firent sécession... 

    1999 fut la grande année qui marqua l'essentiel de la stratégie allemande: autoriser l'entrée de la Chine dans l'OMC au prix du déversement de son industrie automobile dans le plus grand marché imaginable pour ce type de biens. Cette entrée fut faite sans que l'on se préoccupe de faire signer les contreparties concernant les accès aux marchés publics, libres pour les Chinois en Europe, et réduit à 2% pour les marchés publics chinois resté donc hermétiques.

    La messe fut alors dite pour l'industrie française, à l'heure actuelle à 9,5 % du PIB, la plus faible du monde développé. Bien sûr, il y eut en plus les 35 heures, qui supprima l'envie de travailler à bien trop de gens, notamment dans les services ou le cout de l'emploi est premier, mais aussi la fiscalité hors limite pour payer l'assistance hors limites exigée par un peuple désormais inoccupé persuadé de la fin du travail imposé par une technologie qu'il renonçait à développer. Par-dessus tout cela, la dette hors limite qui nous met en tête du monde développé dans toutes ces catégories: prélèvement fiscaux (50 % du PIB), dépenses publiques (57% du PIB), déficit du commerce extérieur, dépenses sociales (35% du PIB), tout cela avec des dettes publiques et aussi privées (les deux dettes sont équivalentes) énormes. L'ensemble des théories économiques et sociales qui rendit ces politiques obligatoires porte le nom de "socialisme", idéologie prédominante adoptée par tous, y compris par ses opposants qui pensèrent en la soutenant obtenir les suffrages d'un peuple peut être trompé, mais qui y trouva aussi quelque part son compte.  

    Il faut dire que l'Allemagne "donna" beaucoup: des taux d'intérêts extrêmement bas qui gâchèrent sans doute les retraites des vieux nazis et autres profiteurs de l'absence de sanctions contre les pillages de la deuxième guerre mondiale, mais qui furent compensés par la destruction de tout l'avantage économique français, avec en premier lieu le nucléaire, c'est à dire son industrie et son exploitation. 

    Forcé à concevoir un monstre sécurisé par les exigences allemandes, l'EPR, le nucléaire français s'engagea finalement seul (Merkel abandonna toute coopération dans le domaine après Fukushima) dans le retard de 15 ans subi par la première version du monstre, alors qu'on construisit en quinze ans trente réacteurs conçus à la Française dans les années 70/80. 

    Voilà pour l'industrie, réduite à néant, et abandonnée aux ingénieurs de certification, procéduriers en diable, antinucléaires bien sûr et efficaces comme pas deux.

    Pour l'exploitation, on ouvrit à la concurrence la production et la distribution d'électricité, et força EDF à vendre pendant ces quinze mêmes années son électricité à perte à des escrocs qui se goinfrèrent. Quand je dis "on", il s'agit des stratèges allemands assistés des écologistes français et de leurs alliés socialistes, entièrement dévoués comme toujours à l'ennemi héréditaire. Bien joué. 

    On doit aussi parler de l'industrie de la défense avec ses 3 composantes, les armes légères, dont la production fut abandonnée par la France incapable au profit de l'Allemagne. Les avions de combats, on inaugura une production en cooopération qui fut sabotée avec élégance par Dassault dans un premier temps. Le projet absurde d'empêchement de notre champion à faire la totalité d'un travail global qu'il fallait partager, fut le fait d'un ordre allemand qui voulut s'étendre aux brevets français, heureusement défendus. La chose étendue à l'Espagne (on croit rêver) continue hélas. Les chars, là l'absurde domination des techniques allemandes avec ses succès à l'exportation, laisse peu de choses aux français. 

    Pourquoi ne pas parler aussi de l'agriculture ? Après avoir industrialisé la sienne avec succès, et au détriment de la France encore empêtrée dans ses petites structures paysannes à qui on (les écologistes français)  impose de sur-transposer les politiques écologistes allemandes imposées par l'Europe, on imagina le chef d'oeuvre prospectif de l'Union européenne en charge de favoriser "son" industrie (celle de l'Allemagne) : le "green deal" qui alliant lutte contre le réchauffement et les particules fines se proposait avec le projet de "la fourche à la fourchette" de détruire toute l'activité agricole européenne  au profit de l'achat sur les marchés internationaux de viandes et blés frelatés en échanges de droits de douanes sympas pour les verroteries boches. Les quelques vagues résistances françaises ou hollandaises furent étouffées par quelques ouradours sur glane de suspensions des subventions devenues vitales, et les suicides des pauvres gens purent continuer. 

    Pour finir, la guerre en Ukraine pousse la direction allemande de la commission à se proclamer au mépris des traités en charge de la défense commune, la dame, corrompue jusqu'au trognon, veut dépenser y 800 miyards, on se demande en faveur de qui. On se souviendra du plan Fouché, proposant une défense à De Gaulle et Adenauer, mais strictement organisée à l'écart de la bureaucratie européenne: exclusivement intergouvernementale et on aura compris ce qu'est Bruxelles: une bureaucratie exclusivement contrôlée par la discrète et secrète Allemagne maintenant devenue folle de sa haine rentrée contre le monde injuste qui vient de la priver de son gaz sans qu'elle ne puisse rien dire.  

    Car s'étant déclaré faussement en guerre contre la Russie, l'Allemagne dut accepter sans rien dire avec le sabotage de son alimentation en gaz, la fin de son industrie chimique voire de son industrie tout court, est maintenant aux abois, et dirige l'Europe en fonction. Ayant soumis et ruiné la France avec la collaboration de celle-ci, elle se trouve en position pour en capter ce qui va lui permettre enfin de s'affirmer seule: son siège à l'ONU et ses armes nucléaires. Ça tombe bien il y a quelqu'un pour cela, et qui le fera avec plaisir, ayant pour projet de "diriger" l'Europe juste après.

    On commit il y a peu, une sorte de bilan, le fameux rapport Draghi, résumé de ce que proclament bien des économistes depuis dix ans au moins: l'Europe est globalement en échec et la zone euro, Allemagne comprise, a la plus faible croissance du monde. On a raté Maastricht, c'est clair pour tout le monde, et on doit penser à faire quelque chose en rapport. En plus, les extrêmes-droites et autre "populisme" grognent partout et la peur gagne en Allemagne même, où le spectre correspondant, sur fond de crise économique et de racisme fait penser à quelque chose...

    Quand on voit les dégâts qu'a pu faire l'écologie allemande, pendant germanique (comme le luthérianisme est le pendant germanique du christianisme) de la conservation de la nature, on réalise ce que cette anthropologie là (inégalitaire et autoritaire selon les critères de Todd) a de particulier, alors qu'elle domine et ordonne, impériale, à nouveau, et cela contre ses propres intérêts. Complètement privée de nucléaire, impitoyable avec ses rentiers et retraités, livrée à une immigration de masse organisée sans limites sur fond de natalité effondrée, l'Allemagne recommence une période de déraison historique sur la base des terribles inconvénients de sa nature et avec les moyens de ses terribles avantages. 

    Accrochée à cela, la seule force historique qui peut compenser sur ce continent, la terrible force tour à tour endormie ou meurtrière, en l'occurrence la France, est actuellement à plat ventre, dirigée par des corrompus imbéciles et qui préparent en trahissant un autre abaissement majeur de notre pauvre nation. Ces gens, alliés et soumis à plus puissant, par terreur et lâcheté, s'acharnent à empêcher toute réaction et tentent de détruire toute résistance nationale à ce qui devient inéluctable et dont il faudra des dizaines d'années à se débarrasser... 

    À moins qu'une bonne guerre civile... 

     

     

    (1) Interview de Christian Saint Etienne https://github.com/aeron-io/aeron?tab=readme-ov-file

    (2) Todd et l'Allemagne https://www.youtube.com/watch?v=0kqb0NsHk8w

  • Les ploucs

    À l'occasion de la sortie de Périphélia Métropolia, encore une description du basculement fondamental, selon Guilluy, des sociétés occidentales, basculement en gros décrit par Christopher Lasch dans "La sécession des élites". 

    On rappellera la distinction qui n'est pas entre urbain et rural, mais entre métropolitain et phériphérique, périphérique lui même urbain (le rural c'est bien moins que 10% de la société), mais isolé, et à l'écart du monde. 

    Le métropolitain c'est comme il y a 50 ans, 40% de la population, mais avec une sociologie radicalement changée: la bourgeoisie élitaire comme avant mais devenu bien plus libérale que conservatrice, et une petite bourgeoisie devenue d'extrême gauche et écologiste après avoir exclu et complètement remplacé le populo relégué en périphérie. 

    Au contact de la mondialisation et de la seule production qui vaille, la consommation, les métropoles règnent sur un espace périphérique qui ne lui sert à rien, désindustrialisation oblige: elle l'ostracise, le méprise et l'exploite, par exemple en transformant en résidences secondaires les littorals, en excluant là encore le populo désargenté. 

    Le reste de la population fait aussi sécession, en se fragmentant et abandonnant les représentations centrales avec les médias officiels, justifiant par son inculture ou ses cultures diversifiées sa rupture d'avec le centre qui s'en désintéresse et aussi l'ostracise. Deux mondes déconnectés constituent une société devenue globalement aveugle à elle-même.

    La grande régionalisation de 2015 a coulé dans le bronze le phénomène en officialisant la métropolisation des centres de chaque grande région, structurée maintenant de cette manière-là, précisément et donc, volontairement.

    Guilluy ne va pas tant que cela au-delà de cela, se contentant de critiquer l'archipélisation de Jérôme Fourquet car niant l'essentielle bipolarisation globale. On note que l'"élite" est elle-même fragmentée aussi, l'extrême gauche métropolitaine détestant sa macroniste élite ! En particulier, il est bien obligé de taire l'association naturelle que l'on fait entre France périphérique et Front National, la Trumpisation des esprits rimant avec Lepénisation. Au passage, la décision de la fin de ce mois est très attendue, et on ne voit pas ce qui va empêcher la loi de s'appliquer, Ferrand ? On va bien voir et c'est l'occasion d'une réaction violente, ou pas, la propagande de guerre menée actuellement étant bien en rapport avec une volonté de maintenir la fausse cohésion de l'ensemble pour encore un tour. 

    On rappelle que le "front républicain" a l'année dernière diabolisé le très dédiabolisé parti, maintenant ouvertement comparable au parti socialiste de la grande époque, pro retraite à 60 ans, attachés aux territoires, et acceptant l'islam voire ouvertement anti raciste. 

    A ce point on doit donc expliquer que la scission de la société est d'abord l'aventure socialiste des années 80 quand au nom d'une question sociale interprétée par la société de manière particulière, on se lança dans l'aventure européenne, et dans l'assistance généralisée que permettait la dette hors contrôle rendue possible par l'association avec l'industrieuse Allemagne. On put alors mettre fin au nom de l'égalité et de l'espoir populaire à la classe ouvrière ET au parti communiste en même temps qu'avec l'aventure industrielle de la France qui n'avait jamais vraiment pris. 

    Le refus ruralisé de la France des campagnes pour ce qui l'avait tant fait souffrir pendant tout le siècle des révolutions s'est donc enfin matérialisé et nous y sommes. Devenu inutile car ne servant à rien, le peuple qui refuse de se faire exploiter vit donc des prébendes de l'assistanat et peut donc penser et faire ce qu'il veut, on s'en moque. En même temps, toutes les représentations culturelles du progrès humain mis en rapport avec cette libération, enfin séparé comme l'eau et l'huile de la pensée de la domination finale du prolétariat, enfer sur terre maintenant universellement rejeté, purent se déployer dans le vrai progressisme, totalement libéré de toute tradition et de toute décence commune. Cultivée par les élites, la généralisation du couple du père bourgeois et du fils écolo au service du bien et de la grande consommation a fait son oeuvre et un nouveau peuple, capable de faire des études supérieures, a commencé à se reproduire isolément du reste dans un territoire qu'il a grand remplacé: la métropole. 

    Et pourtant, je parle pour moi, elle est bien sympa cette métropole: des petits villages sympas au milieu de la circulation, comme les bourgs paysans de l'ancien temps, et totalement protégé de l'enfer que sont devenues les campagnes, obligeant à la bagnole pour profiter des zones industrielles et des parkings d'hyper marchés. C'est bien le rejet de cette "ruralité" là qui m'a fait préférer Paris, bien plus comparable aux centres des villes moyennes d'antan, modèle préféré (et en fait idéal) de la véritable petite bourgeoisie française. C'est ainsi le gout d'une certaine "authenticité", par ailleurs abandonnée par les ploucs sur-urbanisés, qui fait qu'on s'est réfugié dans les vrais centres-villes que sont devenus les quartiers centraux des métropoles. 

    Ainsi donc, c'est bien la faute des pauvres, devenus socialistes, et refusant de vivre leur condition ouvrière exploitée au profit de smics ruineux pour les patrons détestés et de retraites somptuaires à des âges indus, et qui plus est devenus adeptes de la bagnole campagnarde au diesel gratuit des subventions européennes, si la société est ce qu'elle est. La métropolisation des élites de droite est la revanche de cet abandon du gout de l'effort: puisque c'est comme ça, nous irons chercher en Chine nos pauvres à exploiter dans les usines, et cela diminuera en plus le cout de l'assistance, le populo pouvant à pas cher se procurer télés et baskets à la mode fabriqués au loin. 

    Cette explication/justification un peu sommaire est à mon avis une grande partie de la vérité, et qui convient bien à la fameuse périphérie, qui étant majoritaire a pu exprimer ses souhaits de vie, et les vivant, ainsi donc. Le fait est que longtemps "pauvre" ou du moins se vivant ainsi, malgré l'étonnant décollage des débuts de siècle, hélas interrompus par des expériences malheureuses de courtes durées, 4 ans à chaque fois, mais d'autant plus douloureuses. La dernière, avec les rutabagas suivis par le cargo culte américain lessiva pour toujours l'ancien monde et le sentiment de devoir l'organiser seul, un collaborateur avec plus puissant que soi le fit deux fois, avec l'Allemagne nazie puis avec l'Allemagne anti nazie, au nom de l'Europe, on ne fait jamais que n'importe quoi, ce qui continue encore aujourd'hui. 

    Que reste-t-il alors du vieux peuple français ? Pas grand-chose sinon sa souche, qui reste malgré son dénuement au moins quelque chose de fondé sur l'histoire, le reste des inventions modernes qu'il soit le funeste woke ou l'affreux mixte islamo nègro gauchiste ne valant rien, cela est sûr. Cela suffira-t-il pour qu'il en sorte un petit rien une fois passée la période de vide d'au moins cinquante ans qui s'annonce ? On peut toujours l'espérer, cela fait quelque chose à faire... 

     

     

    (1) Roux Guilluy https://www.youtube.com/watch?v=65ZGxu5Kh4I

  • Les A.P.

    Pour dater en préhistoire, on utilise l'unité AP (avant le présent), afin d'éviter la ridicule utilisation pour cela de l'hégire, clairement hors de propos. 

    On a donc, pour l'extinction des dinosaures, 64 millions AP, et pour l'apparition des premiers sapiens dit archaïques, 350 AP, la culture yabroudienne au Moyen Orient . Mais on trouve aussi des sapiens archaïques au Maroc, vers 310 000. Le berceau de l'humanité est étendu.

    Par contre l'arrivée en Europe de ces sapiens date de 80 000, et pratique la culture du Paléolithique supérieur initial. Elle pratiquait des techniques intermédiaires entre le MSA (Middle Stone Age, 400 000/50 000) et  du Paléolithique supérieur. On parle ainsi d'"industries". 

    Le Paléolithique supérieur à partir de 45 000 (jusqu'à 12000) introduit une innovation fondamentale, celle des longues lames qu'on peut découper en plus petits outils, comme des pointes de sagaies, cette transition correspondant à l'arrivée en Europe et à la disparition des néanderthaliens (à l'ouest, à l'est on avait les dénisoviens) qui y étaient installés. 

    C'est alors que conceptuellement arrive la distinction entre remplacement et transition. Les changements entre les traces observées de nature différentes sont ils dus à des apports extérieurs ou à des évolutions lentes ? C'est toute la question du remplacement des néanderthaliens qui ont, ou pas, évolués dans leurs industries avec ou sans influence des sapiens qui arrivaient. 

    La culture du Chatelperronien est au centre de ces discussions. Entre 45000 et 38000. Or ses outils sont déjà du paléolithique supérieur, et on trouve sur les sites des sapiens qui ont donc "remplacé". Or pourtant, on trouve aussi des squelettes néanderthaliens au voisinage de ces sites-là ! La polémique bat son plein.

    Une autre culture de "transition" est celle du "LRJ" et on y trouve du Sapiens qui arrive vers 47 000 à Ranis en Allemagne (Ranis). Un point intéressant est qu'on a ainsi des premiers arrivants peu nombreux et qui arrivent par le nord alors qu'il y fait plutôt froid (subartique à l'époque), et que les néanderthaliens sont installés au sud, dans des climats bien plus agréables.

    Par contre, ces primo arrivants disparaissent: leur héritage génétique ne compte pas pour les populations sapiens qui deviennnent majoritaires plus tard avec les Aurignaciens envahisseurs sapiens principaux, qui arrivent bien plus tard, vers 40 000. On observe la même chose en Australie: on trouve des traces d'arrivée à 60 000 alors que les aborigènes descendent d'arrivées à 50 000. Le vrai peuplement est plus tardif, et massif. On trouve aussi en France les Néroniens vers 54000 , qui eux aussi furent des sapiens qui se fondirent dans la masse Néanderthalienne. 

    L'évolution des Néanderthaliens fut en fait un apport de ces nouveaux arrivants... On en trouve pourtant jusqu'à 42000 en France et Espagne. Et il furent bien remplacés complètement par les Aurignaciens. 

    Un autre point est que le métissage avec Neanderthal a eu lieu avant l'arrivée en Europe, en fait dans les populations à l'est qui furent la sources des migrations ultérieures successives vers l'Europe de l'ouest. 

     

     

    (1) Pour la Science entretien avec Jean-Jacques Hublin https://www.pourlascience.fr/sr/entretien/jean-jacques-hublin-notre-vision-du-peuplement-de-l-europe-par-homo-sapiens-est-en-train-de-changer-27389.php

  • La no3 de Bruckner

    Image illustrative de l’article Symphonie no 3 de Bruckner

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  • Les ProPoutines

    Vladimir Poutine, dont le portrait en pied est présenté ici, est un personnage intéressant de l'histoire contemporaine. Au pouvoir en Russie depuis vingt cinq ans, il fait l'objet d'une détestation absolue en Europe, et alors que la campagne présidentielle de 2027 est en train de s'ouvrir, une chose est sûre pour l'instant: il sera le repoussoir, et toute tentative de s'inspirer de son oeuvre en général étant pour sûr gage de rejet, rien de cette oeuvre ne pourra vraiment inspirer la future gouvernance de la France, condamnée à vivoter donc entre les mains de celle dont on ne sait toujours pas si elle sera non pas élue, mais éligible, ce qui est par ailleurs moins que certain à l'instant t (avant fin mars 2025).

    On peut donc être assuré de l'absence de vrai nationalisme, de vrai courage économique et géopolitique et surtout de vraie mise en place de ce dont a le plus besoin le pays en déconfiture complète que nous habitons: une motivation pour continuer à vivre, mais je ne parle peut être que pour moi. 

    Non pas que Poutine soit vraiment enthousiasmant: sa personne, sérieuse et glacée en fait un personnage de film d'espionnage capable de tenir tous les rôles depuis celui du méchant suprême haineux jusqu'à celui de l'agent secret facétieux, torse nu avec un ours. Autoritaire et gelée comme un cruchon de vodka, sa personne est gênante et l'on ne souhaite que la voir maintenue dans son Kremlin, loin, loin à l'est. 

    Cela étant dit, ce repoussoir-là est pourtant ce dont nous avons besoin: attaché à une ex puissance du siècle dernier et porteur de son histoire, et donc du passé et celui-là fut, il relie et sa foi orthodoxe (le monsieur aurait un confesseur) toute habile, mais peut être sincère, n'est en rien celle du bigot. Il a la foi du grand chef d'État, celle de Pierre le grand, de Louis XIV et de De Gaulle, digne et rattachée à l'histoire et au réel, le Russe n'ayant pas complètement rompu, comme cela peut être le cas en Europe, avec la chose, du moins en apparence. Serait-ce grâce au communisme, ou me trompes-je? 

    Sa culture est donc habile, on commence par là, mais aussi réelle: il se situe clairement dans l'histoire, et on ne voit pas bien ce qui fait qu'on le rejette en Occident alors qu'il ne dit et exprime que le vrai. L'affaire ukrainienne est typique, et sa description de la plaine éponyme, parfaitement exacte, vaut cours d'histoire. Qu'on puisse être assez dégénéré et malhonnête pour soutenir la fiction historique et humaine qu'est le nationalisme pontique hors du sentimentalisme slave d'un histoire martyre qui ne méritait qu'un écrasement modéré au sein d'une société composite qui ne peut évoluer qu'à l'ombre de l'autorité après réparation des absurdes manipulations géopolitiques d'une immense et cruelle dictature.

    Rejeter la dictature bolchevique et ce qui s'en est ensuivi pour ensuite considérer gravé dans le marbre du "droit international" des frontières imbéciles décidées par des assassins et des alcooliques est contradictoire. Comme tout ce qui est absurde, on peut en déduire n'importe quoi, et en premier que ce "droit international" là n'est qu'une chimère pour gamins tarés et peut être piétiné sans vergogne, l'ayant d'ailleurs été et au combien au Kosovo, en Arménie, en Serbie. Dire qu'on voulut la Tchéchénie indépendante pour les mêmes raisons ! 

    Rassembler les russophones dans la Russie injustement traitée après ce qui fut le démembrement de son empire, plus que celui de son influence, le remplacement du Pacte de Varsovie par l'OTAN n'ayant par ailleurs pas gêné, est légitime et compréhensible, et rien dans les discours et les ambitions réelles du monsieur ne peut inquiéter vraiment sauf bien sûr ceux qui ne s'inquiètent pas d'un islamiste nommé inspecteur de l'éducation du royaume d'Angleterre, ni d'un écrivain français retenu dans la galère barbaresque d'une gérontocratie mafieuse à la dérive. La Russie veut-elle reprendre le Kazakhstan pourtant riche, étendu et surtout peuplé d'assez de Russes pour qu'on les laisse tranquilles ? Même pas.

    La menace russe est donc inexistante, et prétendre le contraire est une stupidité à défaut d'être un mensonge débile sorti d'un cerveau dérangé. Car le dérangement des cerveaux est une réalité du monde actuel et si l'on en examine les différentes manifestations, on est surpris de voir à quel point elles contredisent en tout les évidences réaffirmées avec constance par notre menace existentielle. Ce qui explique tout. 

    On a consacré aux aspects diplomatiques et guerriers assez de considérations en faveur de notre tsar: savoir ce qu'est une nation et comment la défendre a maintenant complètement échappé à ceux qui hélas continuent d'alimenter la ruineuse et inutile université française en stupides et absurdes connaissances inventées et fausses. Ces savants forment pourtant nos ingénieurs, gestionnaires  et militaires, et les résultats sont là : domination technique, ruine et échec militaire. Mieux: cela continue et s'accentue au fur et à mesure de la catastrophe qui s'en trouve ainsi encouragée. Elites ? Professeurs ? Ben voyons: un ramassis d'impuissants débiles marmonnant les rituels wokes pour notre malheur. 

    On fera allusion à un Bernard Lugan évincé de la formation des soldats enoyés en Afrique: son successeur, une successeuse, proclama à son arrivée le changement de paradigme intellectuel: l'Afrique s'explique désormais par le social et non plus par l'ethnique. La France fut jetée hors d'Afrique dans les 3 années qui suivirent, à croire que ce fut de sa faute. 

    Que cette engeance considère comme l'ennemi absolu celui qui bien loin de leur administrer le knout qu'elle mérite, se contente de les mépriser à distance en construisant sous leur nez une puissance technique, industrielle et militaire qui les surclasse en tout à seule fin de bénéficier à son propre peuple, est assez légitime: plus qu'un ennemi, il est effectivement, et je viens de comprendre, un risque existentiel. L'idéal d'une civilisation, l'aboutissement des rêves fous de Victor Hugo est actuellement menacé de discrédit de par sa confrontation à un échec complet face à son contraire. 

    Et pourtant, ce contraire est non seulement l'évidence, et manifestation du bon sens nécessaire, mais mieux que cela, l'exceptionnelle car peu fréquente apparition historique au sommet d'un Etat du personnage exceptionnel qui en quelques dizaines d'années remet une nation dans le droit chemin après des décennies de dérives. De Gaulle, Deng Xiaoping, Thatcher sont de cette trempe, et la Russie libérée du communisme échappa grâce à Poutine à sans doute la disparition, celle à laquelle se condamne un progressisme qui enterre un occident qui attend désormais sa Jeanne D'Arc pour ne pas disparaitre. Pour que ce contraire là soit à ce point conspué, il faut vraiment qu'il signifie quelque chose. 

    On pourrait identifier ce hiatus au mépris public manifesté envers l'homosexualité déifiée par l'Occident progressiste, et après tout, pourquoi pas? Todd identifie bien le degré zéro de la croyance à l'instauration généralisée du mariage homosexuel qui y eut lieu à partir de 2012 un peu partout. Trump, autre bête noire, est aussi porteur de ce mépris qui s'identifie au refus de l'apparente nécessité de la négation de la binarité sexuelle. Mais les reproches sont bien plus variés, et portent sur tout ce qui doit absolument disparaitre en plus de cela: nation, volonté souveraine, patriotisme sans doute, et aussi ce qui lui est lié, et qui est cette appréciation égoïste propre à tout peuple qui se sent porteur de quelque chose, ce qui n'est plus supportable à l'heure du strip tease mondialisé: dépouillés de leur barbarie(civilisation), les barbares(les civilisés) exigent qu'on l'on se dépouille en retour pour qu'on se ressemblent tous mieux. L'habit fait étoile jaune.

    Soupçonné de volonté d'hégémonie à cause de cela, le porteur de l'identité russe est ainsi l'objet d'une chasse aux sorcières qui ressemble fort à celle qui se déchaine aussi contre l'autre "dernière nation", Israël ou le pays des juifs, identifiés depuis toujours à cet irrédentisme-là, dont la cause implicite, une supériorité proclamée, à la fois crainte et méprisée, suscite au plus profond de soi une haine inextinguible. 

    Nul ne peut collectivement être exceptionnel sans menacer le collectif principal. Quand le collectif principal en question est universel ou porté par des idées partagées comme universelles ou se prétendant universelles, le groupe prétentieux, quelque soit sa taille, devient ennemi mortel.

    Le plus petit pays du monde, qui prétend vouloir cultiver une langue de terre isolée alors qu'il a abandonné toutes ses villégiatures de par le monde pour s'y réfugier est jugé insupportable: il perturbe l'universalité islamique qui ne peut sacrifier ce confetti d'empire à celui qu'il a toujours méprisé et contre qui il s'est construit comme empire universel sans rival, et qui veut à nouveau se hausser du col quitte à ne respirer que du ressentiment de ses échecs indéfiniment renouvelés. 

    Le plus grand pays du monde, qui prétend porter depuis la fin du Moyen Âge une identité qui serait la succession de l'empire occidental des grecs, est jugé barbare et illégitime au point qu'on souhaite le démembrer: il perturbe l'universalité anglo saxonne, héritière des barbares qui détruisirent l'ancêtre dont pourtant on se réclama pour dominer complètement après son autodestruction l'Europe disparue, réduite à la honte historique qui finit de se déshonorer sous nos yeux en voulant se fédérer sur les ruines partagées de ses traditions et de son histoire.

    L'Amérique seule peut-elle assumer la puissance de l'Occident ? C'est ce qu'elle a cru faire ces dernières 80 années, sans que les Européens le réalisent vraiment, perdus qu'ils étaient dans la version la plus débile du rêve absurde de reconstitution de l'Empire romain qui l'agite régulièrement. 200 ans après Napoléon, 100 ans après Hitler, Macron veut à nouveau une souveraineté européenne qui n'existera jamais. Charles Quint se finit dans un couvent, et Charlemagne créa en fait d'empire la France et l'Allemagne (pourquoi pas l'eau et le feu?) c'est dire. Cette Amérique est maintenant en déclin manifeste, réduite à revendiquer Groenland et Canada pour se barricader contre l'inéluctable de sa reconquête par les indiens, qui c'est sûr, se vengeront de ce qu'on a fait de LEUR continent. 

    Pourtant, Charles De Gaulle qui fut le français de la cohorte de grands personnages de l'histoire du monde qui atteignirent le sommet de l'esprit des nations avec la lucidité en rapport, nous avait décrit complètement la réalité de ce monde des nations. Vladimir Poutine est sans doute l'homme vivant qui porte le message, ce genre de parole qui ne peut être crue qu'appliquée dans un gouvernement et inscrite dans un impérium, celui du chef de la justice et de la force d'un Etat. Son repect pour Chirac, le sous ministre du grand président français qui vieillissant lui parla de la grandeur vient sans doute de là.

    Il assume par la force des armes la reconquête de son Alsace Lorraine, ce Donbass et cette Crimée que la connerie absolue de bien des gens croit ukrainiens (comment peut on à ce point se fourvoyer ?) et qu'il arrache à l'histoire deux fois, à Lénine le renégat russe prénommé Vladimir, une fois à Obama le renégat hawaïen prénommé Hussein. Cela en plus de la résurrection de la seule puissance européenne qui reste, le centre du monde, frontalier de l'Amérique, de la Chine et de l'Islam, premier pourvoyeur de ressources terrestres du monde et aussi principale puissance nucléaire. 

    Il assume le rôle du tsar détesté donc d'un empire qui lui, aurait réussi. De fait, la Russie ne fut un empire qu'indirectement et depuis peu. A peine échappé des deux siècles d'écrasement mongol qu'on lui reproche encore, il se lança, à rebours de l'histoire de l'humanité dans une grande conquête de l'est qui le mena aux frontières américaines par la grand route, laissant au nord des yakoutes séduits et au sud un islam qu'il maitrisa. Au point que le chef des églises musulmanes est recu en toque au Kremlin avec respect, en charge de 20% de la fédération, tout de même. Indirect l'Empire est d'abord celui d'une nation qu'on partage et non pas qu'on impose au prix d'un tribut à des nations putatives qui n'existent pas. 

    Sans nier tous les racismes inévitables, il faut bien admettre que l'islam en nombre en Russie est sous la férule de ce qui évite à la grande religion fanatique d'aller trop au delà du piétisme discret qui lui convient pour être supportable. De quoi, de par la virilité manifeste de cette saine domination là, être un exemple de ce qu'il faut absolument faire pour traiter cette question là. Quel Grozny faudra-t-il imposer à nos maghrébins pour qu'ils se tiennent tranquilles ? Quelles frontières physiques et morales faudra-t-il imposer  à l'irréformable pour que l'on échappe aux violences de l'antiquité redevenues nécessaires ? Là encore l'exemple indispensable déplait à l'Occident, il le sait bien, il le sent bien.

    Le raffinement de cette complexité s'expriment par les contre exemples de la Biélorussie et du Kazakhstan, liés par une subtile dépendance sans être fédérés. Son refus fut celui de l'Ukraine, trop liée de par ses frontières débiles à l'Autriche Hongrie et à la Pologne pour être réceptive, ce qui causa son malheur. Il faut être un martien de souche pour apprécier cela, qui reste incompréhensible à un occidental moyen dont j'implore qu'on en ait pitié: trop bête, trop ignorant. 

    Poutine vieillissant est en train de devenir le chef d'Etat le plus chevronné et le plus puissant du monde, et son exemple et sa personne est ce qui manque cruellement à l'Europe maintenant sortie de l'histoire. L'Amérique de Trump, la Chine de Xi sont ses partenaires, et il joue à leur niveau, seul représentant assez puissant et assez légitime de l'Eurasie. 

    Je suis donc ainsi, toute choses étant égales par ailleurs, un pro-poutine. 

     

     

     

     

  • Les Négociations

    Parait-il qu'on va négocier... Bien qu'évidemment on en soit encore loin, le fameux accord de paix qui pourrait (pourrait) permettre à Macron de se faire reluire plus que maintenant avec ses troupes au sol est encore loin, suffisamment, cela est certain pour éloigner définitivement le gignol poudré et ses copains les nains européens ou anglais de toute espèce de rôle dans la suite de l'histoire. C'est dit. 

    On a donc une confrontation Ukraine Russie USA dont il faut, c'est mon avis, et je le partage, exclure l'Ukraine actuelle. Dirigée par un clown sous double emprise, celle de la coke et celle des crypto nazis qui tyrannisent le pays pour son malheur, qui plus est bavard, on profita du voyage aux USA pour rencontrer des démocrates, et on bavasse tout ce qu'on peut avec les européens déjà tricards, comme on a dit, l'Ukraine n'a pas voix au chapitre, sinon indirectement. 

    Le deal aura lieu entre Poutine et Trump et en voici les enjeux. 

    D'abord la question de l'éviction de Zelensky comme personne. Instable et insupportable, il a lassé tout le monde, et son manque de pratique de l'anglais, plus une stupidité résiduelle caractérisée, plus l'entourage dont il singe mal les prescriptions ne sont plus à la hauteur. Cela est dans le tube, très certainement, et les consultations de l'Ukraine se font déjà sans sa personne. 

    Ensuite la question des deux solutions dont la meilleure qu'on va décrire tout de suite. En échange de la région d'Odessa, et donc d'une façade maritime indispensable à la viabilité économique d'une Ukraine ravagée, plus peut-être (on peut rêver) de la région de Kherson, et pourquoi pas après une redéfinition des oblasts conquis, de toute la rive droite du Dniepr, l'Ukraine reconnaitrait la cession du Donbass et de la Crimée et instaurerait une neutralité qui lui permettrait même d'adhérer à l'Union Européenne, cela en serait la condition. 

    La Russie serait satisfaite ET, c'est toute la question, en aurait rabattu grandement de ses soi-disant rêves expansionnistes. C'est le deal que Trump pourrait proposer à Poutine, deal tellement avantageux qu'on pourrait le faire payer à la Russie encore davantage. En terres rares au Donbass à reconstruire exploitées par les Américains, en électricité et en gaz fourni à l'Ukraine avantageusement, en abandon complet des régions de Soumy et Kharkov. 

    Il est clair que cette solution serait acceptable pour le Kremlin et le débarrasserait de ses problèmes existentiels, le prix  à payer pour l'Ukraine étant somme toute modeste vu le maintien de son intégrité globale et de sa capacité économique propre.

    Un point intéressant est la question de la centrale d'Energodar, que l'Ukraine prétend vouloir récupérer: Poutine pourrait se contenter de signer des accords de livraisons avantageuses pour l'Ukraine tout en la gardant. C'est sans doute une chose importante à "donner". Il faut noter que la centrale est actuellement désactivée, et en permanence soumise à des bombardements ukrainiens, ce qui la rend inutilisable. Un cessez le feu "énergétique" tel que celui discuté entre Trump et Poutine lors de leur premier rendez-vous pourrait donc la concerner. On est là au centre de la négociation, très certainement. 

    Tout ce qui s'éloigne de cette solution ne peut qu'accentuer la domination militaire russe et l'affaiblissement considérable qui pourrait en résulter pour une Ukraine future qui serait, et là la pression russe va se manifester, privée de façade maritime. Avec la prise d'Odessa et la jonction avec la Transnistrie, la Russie reconstituerait la Novaya Rossya entièrement et prendrait la main en mer Noire. Même si le cout de cette agression-là sera important en terme d'image et de diplomatie, son avantage militaire et stratégique sera tout simplement énorme et justifierait une alliance chinoise aux dépens de l'Occident global condamné à on ne sait quoi. 

    Le devoir de Trump, même devenu indifférent à cette partie du globe, est d'empêcher cela à tout prix. 

    C'est aussi le devoir de Zelensky, et son pouvoir de nuisance reste assez grand. Privé de sa dernière carte avérée (même si évidemment, elle n'en avait jamais été une), la région de Koursk, il pourrait se retourner vers la Transnistrie et tenter d'y faire son trou, espérant "faire pression" sur la Russie. Cela peut faire encore, en plus de rompre toute discussion immédiatement, bien des pétarades, et bien au contraire de ses espoirs, comme tout ce qu'il a entrepris jusqu'à présent, précipiter le malheur de l'Ukraine et du monde. Son sort personnel serait à mon avis scellé dès le moment où il se préparerait à cela. Mais c'est un moyen de pression et donc un élément important du bras de fer avec Trump. Car le cout pour les USA d'une éviction brutale de Zelensky et du parlement ukrainien actuel serait important. Voir les USA organiser un Maidan à l'envers serait d'autre part amusant à regarder... 

    Car Trump a pour rôle de tordre le bras à l'Ukraine pour lui faire accepter la solution "idéale". Cela se fera obligatoirement par une purge de la gouvernance ukrainienne, avec ou sans Zelensky et cela sans oublier que Poutine dispose de solutions de rechange pour l'Ukraine, avec des hommes capables de la diriger. Après l'effondrement de l'armée ukrainienne, la Russie pourrait très bien aller à Kiev installer un gouvernement fantoche qui résoudrait tous les problèmes pour toujours, c'est l'une des solutions. Mieux, cet État fantoche pourrait être suffisamment pro américain pour calmer Trump en préservant ses terres rares et ses terrains agricoles. Une variante violente de la solution idéale, mais avec des options avec ou sans Odessa qui pourraient déplaire, voire convenir à la Russie.  

    La Russie a donc des choses à donner et à donner directement à l'Amérique, assez pour qu'on lui laisse ce à quoi elle ne renoncera jamais. Surtout qu'elle est évidemment prête, et cela Trump ne peut qu'être intéressé, à restaurer les accords de limitations des armes nucléaires. Les nouvelles technologies en cette matière imposent de repenser les équilibres et il faut se préparer, peut-être encore est-ce encore trop tôt, à considérer l'inéluctabilité du rattrapage américain en matière d'hypervélocité... Un américain raisonnable, qui a compris l'ampleur des problèmes de son pays, et cela dans tous les domaines, ne peut que vouloir à tout prix éviter la conflictualité russe et donc lui accorder ce à quoi elle tient, et qu'elle demande depuis longtemps. 

    On conclura par ce qu'on disait en introduction: que l'Europe est complètement sortie de l'histoire, condamnée à évacuer toutes les gaités lyriques qu'elle a laissé se constituer et à souffrir de l'infini ridicule que lui infligent les dégénérés impuissants qu'elle s'est donnée pour dirigeants. 

     

    P.S. Les premiers entretiens au 22 mars, évoqueraient un échange reconnaissance des territoires annexés contre garanties de sécurité pour une Ukraine qui ne rentrerait pas dans l'OTAN. À peu près en ligne avec ce que je dis, à part que le bras ukrainien n'est pas encore tout à fait tordu... 

     

  • Les Robots

    Il semble bien qu'une nouvelle sorte de robots soit en train de naitre, et cela, sur la base d'apprentissages de gestes "physiques" qui ne soit pas supervisés comme c'est le cas à l'heure actuelle. 

    Au-delà la capacité de marcher en évitant des obstacles, ce qui est un peu la base des démonstrations classiques, on pourrait aller très au-delà et entrainer des réseaux de neurones avec des bibliothèques (à faire ou identifier) de gestes et préhensions variées encodées comme commandes élémentaires de moteurs qui soient associées à des descriptions textuelles variées de ces gestes. Seraient ainsi appris non pas des gestes significatifs, comme aujourd'hui, mais des ensembles de "tokens" de ces gestes, l'association entre entrées et sorties des interactions étant archivées magiquement dans des réseaux de neurones, comme pour l'intelligence artificielle "générative" actuelle et régulés par apprentissage avec renforcement ou contraintes. 

    Un point intéressant est que cet apprentissage peut se faire par simulation, le robot évoluant dans un monde physique simulé, des environnements virtuels 3D pouvant alimenter sa caméra et ses senseurs. 

    Il serait alors VRAIMENT possible de programmer librement un robot en le commandant à la voix. "Vient ici", "lève le bras ", "prend ce livre" etc, et puis des combinaisons de ces gestes, voire d'une véritable prise en compte de situations variées, et cela sans en donner d'exemple "physique", cette correspondance-là ayant été "apprise" au préalable par le biais de l'apprentissage global non supervisé évoqué plus haut. 

     Au-delà du risque qu'il y aurait à le laisser ainsi faire des choses dangereuses, là il faudra des contre programmes de vérification ou des interruptions puissantes à prévoir, on se retrouve ainsi avec un assistant de vie vraiment capable, utilisable aussi dans l'industrie pour absolument toutes les tâches répétitives, des essaims de ces choses pouvant donc fabriquer en masse ce qui pourrait être nécessaire à la vie en général, toutes les tâches prévisibles et répétitives des sociétés humaines pouvant ainsi être véritablement automatisées.

    On se retrouve alors avec la question de quoi faire des humains devenus surnuméraires. Au-delà des fantasmes d'extermination et autres joyeusetés, il suffit de se convaincre que modulo un temps d'adaptation proportionnel à une inéluctable baisse de la natalité, un nombre bien plus réduit d'humains devrait pouvoir vivre dans cette ambiance globale très technique, entourés de ces assistants-là, et bien sûr capables de se fabriquer eux-mêmes. 

    Le résultat de l'évolution conjointe des sociétés humaines et de ces machines va vite devenir quelque chose d'assez nouveau, ou le patrimoine constitué d'usines de ces machines devra être partagé entre des propriétaires initialement assez dotés et d'ingénieurs assez doués pour améliorer et gérer les ensembles sans limites de nombre de ces machines nécessaires à leur défense contre les prédateurs qui ne vont pas manquer de se manifester. 

    Les humains résiduels sélectionnés dès l'enfance devront donc être capables car pas trop nombreux, ce sera le propre de la nouvelle société à venir que de définir les procédures nécessaires à cela. Capables de posséder, et donc de transmettre, de commander ou d'inventer. Et aussi d'incapaciter, de protéger et de mettre sous contrôles les individus trop bêtes ou trop méchants pour ne pas nuire aux ensembles en question. 

    On peut être amené à prévoir une sorte de féodalité sans paysans comme l'horizon presque certain de ces sociétés-là.

    Bien sûr, et là je suis formel, il est tout à fait vain de prévoir une quelconque autonomie ou humanité pour les robots qui deviendraient trop capables à force de perfectionnements. Ils seraient immédiatement exterminés par les méchants humains capables,  eux, de prévoir et de maitriser les comportements qui leur déplaisent. Les esclaves mécaniques resteront esclaves pour toujours, cela est certain. L'humanité ne se partage pas et la cruauté sera là sans limites.

    Par contre, il se pourrait que ces autorités humaines là laissent des volontés artificielles rendre la justice ou tuer dans des environnements donnés sous leur contrôle, mais en les laissant, dans des espaces limités, je le répète, agir à leur gré. 

    Ce monde sera donc patrimonial et le droit à la possession de ces machines protégé par les robots eux-mêmes, conçus pour appartenir sans failles au nombre réduit de leurs maitres et des affidés à ceux-ci. Quelle notion de subordination entre humains demeurera ? C'est toute la question, et une nouvelle forme d'esclavage humain se manifestera, avec les révoltes en rapport. Ma thèse est ici qu'on ne verra pas d'hommes "supérieurs" au sens intellectuel, comme si cette supériorité-là entrainait la capacité de gouverner: on verra au contraire des princes habiles, capables d'entrainer ou de dominer et surtout de transmettre le contrôle et la possession des machines indispensables à la vie globale, c'est-à-dire à la production alimentaire et à l'entretien et la maintenance des machines elles-même.

    Bref, toute une nouvelle sociologie se développera, avec une nouvelle éthique, et aussi de nouvelles injustices. Bref, l'occasion de renouveler de fond en comble nos principes vermoulus. Vaste programme ! 

  • Les prévisions

    Johan Chapoutot, connu pour ses descriptions complexes et novatrices du nazisme est hélas un woke perdu et un dingo "phobe", voyant maintenant des nazis et des années trente partout (1).

    Tout d'abord, une description historique, détaillée et informée, de la montée de Hitler au pouvoir. Les deux légendes, qu'il a été élu et qu'il ait été majoritaire sont balayées et il faut le réaffirmer: Hitler a été nommé par Hindenburg et le NSDAP n'a jamais dépassé les 40% des voix en Allemagne.

    Mieux ! C'est le "centre" (centre droit) de Weimar qui a voulu jouer et s'allier à Hitler en voulant profiter de sa nette baisse électorale pour une petite manoeuvre de dernière minute. Le Reichstag a alors brulé, toutes les lois d'exception que permettait la constitution de Weimar furent activées et tout à commencé. Que la constitution de la Vème république contienne aussi une loi d'exception à la Schmitt est évoqué et c'est aussi parti côté Chapoutot: nous sommes dans les années 30, Marine Lepen c'est HItler, et Macron est Von Pappen. 

    Passons sur l'affaire allemande, avec une Afd en ascension et un chancelier conservateur dans la même position: s'allier ou non avec l'extrême droite ? Il n'y a pourtant ni communistes en Allemagne, ni bolchéviques en Russie, ni surtout de traditions violentes récentes (80 ans de paix tout de même). 

    Il y a par contre cette pensée de la forteresse assiégée et d'une société dégénérescente, à faible natalité et envahie par des races étrangères, ce que la germanité a toujours détesté. Mais bon: quel projet à la hauteur du projet nazi pourrait-il bien germer aussi bien en Allemagne qu'en France, au-delà du rattrapage woke et de l'expulsion d'envahisseurs envahissants ? 

    Peut-on dire que la Russie de Poutine est vue en Europe comme l'équivalent du Staline des années trente ? Que les musulmans d'Europe sont les juifs de notre temps et que nous devons coloniser les plaines de l'est, Ukraine compris pour installer notre puissance régénérée ? Serait-ce cela le projet de Soros et des européistes, qui ne diffèrent donc des nazis que par le fait que la race supérieure est maintenant africaine et turque ? 

    À ce point, les choses se croisent et on peut commencer à rigoler, les arguments, dans ce genre de discussion, ayant tendance à se croiser. 

    Partisans de l'alliance russe, ennemis des éoliennes et de l'immigration, l'Afd se trouve aujourd'hui bien moins guerrière que le nouveau Chancelier allemand qui hurle au réarmement avec une présidente de commission européenne toute aussi schleue, qui veut réformer la liberté d'expression pour assurer un pouvoir bizarre, qui lui n'inquiète pas Chapoutot... 

    Ce n'est pas tout à fait vrai, par contre: Chapoutot, tout en votant Macron pour éviter Hitler le suspecte et c'est son point: ces gens vont finir par amener Hitler au pouvoir, la responsabilité des wokes et de la gauche en général n'étant bien sûr pas engagée. 

    Pourtant c'est bien là le point et la ressemblance avec le passé est pourtant là tout aussi éclairante et remet en cause, en fait, la "démocratie", incapable ainsi, en période de crise, de gérer les situations complexes. 

    La chose est pourtant connue et se trouve être la grande motivation du royalisme en général, et cela depuis les grecs, en passant par Rome. La démocratie élective est toujours en échec quand les choses deviennent trop complexes, seule une volonté permanente "bonne" construite sur l'héritage d'un devoir familial sacré peut assurer la pérennité de l'Etat. Laissé à un peuple versatile et inconstant, la corruption le minera et le donnera à la première puissance venue un peu violente, forte ou cruelle.

    On rira de réaliser qu'une solution "moderne" au problème, l'impérialisme napoléonien a précisément chuté à cause de sa faiblesse (la guerre étrangère perdue décidée en solitaire) et que l'État fut alors réinstauré par le vainqueur indulgent, tandis que les démocraties qui en furent issues, eurent bien du mal en 14 (Clémenceau fit des miracles pendant la guerre, mais rata la paix) et s'effondrèrent carrément en 40, puis en 58 et presque en 68. La règle générale est difficile à édicter. 

    On se retrouve donc à concevoir les activités humaines comme ouvertes, et laissées à la bonne appréciation de celui qui réussit, celui qui échoue ayant eu forcément tort. Qui peut dire que les communistes et autres socialistes de l'Allemagne des années 30 eurent raison ? Ne sont ils pas autant responsables que les autres de la catastrophe qui arriva à leur pays et aussi au monde ?

    Mais la question sociale fut résolue par Hitler, ce qui permit au peuple allemand de bien vivre toute la guerre de 40, alors que les pénuries de 14 furent insupportables, le pillage de l'Europe au bénéfice exclusif des allemands justifiant la violence raciale exercée sur les "autres". Voilà donc ma compréhension du nazisme et l'extrême résistance jusqu'au bout est partiellement explicable par cette adhésion fondamentale à un projet culturel et social pour le moins cohésif. Il est vrai par contre qu'il ne tenait que par Hitler, dont la mort arrêta tout, autre contradiction.

    La solution nazie au problème du partage des ressources dans une société s'inscrit par contre dans l'histoire moderne et le problème actuel de l'"extrême droite" s'inscrit dans ce schéma-là: le nationalisme renaissant ne veut pas partager avec l'immigration, les ressources sociales et culturelles sont refusées à un étranger avec qui on se mélange pas. Préférence nationale et droit du sol comme marqueurs de l'extrême droite le serait donc du ... nazisme. 

    En face, la question sociale dont la compréhension évolua pour le moins, depuis la victoire du prolétariat et l'extermination de la bourgeoisie devenue inutile jusqu'à la tranquille sociale démocratie en lente lutte contre la "droite" qui finit de nous ruiner. Car enfin victorieuse, elle peut, du fait de la capacité d'endettement de l'Empire dont elle s'est dotée, se permettre de résoudre complètement le problème, en se privant de toutes les barrières mises à la satisfaction complète des besoins du peuple, peuple étendu aux peuples arrivant d'Afrique ou du Moyen-Orient. Problème universel donc que cette question de la misère, étendue au monde entier et résolue pour le monde entier à condition qu'il nous envahisse ! Fédérés par la fédération qui s'occupe de tout, ces peuples-là n'ont pas à être considérés étrangers et le faire est coupable: ils sont devenus "nous" et vont nous payer nos retraites. 

    D'autant plus que les arguments en leur faveur sont légion: ils furent victimes de nos pères et nous leur devons réparation.

    Depuis les "Ouradours sur glane "commis sous la rune emblème d'un pays martyrisé dont nous révérons le nationalisme russophobe que nous nous ruinons à entretenir (l'Ukraine "libre") mais que nous avons perpétré cent fois lors de l'inutile conquête d'où nous avons été renvoyés une main devant une main derrière; jusqu'à l'infâme esclavage dont nous avons libéré les peuples sédentaires de la boucle du Niger.  Ceux-ci nous avaient sucré notre café un siècle avant,  capturés par leurs compatriotes qui vendaient aussi aux innocents pratiquants de la grande religion de paix qui en plus castraient, mais pour la bonne cause, apparemment, il nous faut maintenant les laisser prier dans nos rues.  

    Quant aux Ouradours sur Glane commis 500 ans sur les côtes d'Europe par des barbares (esques) venus de ces côtes-là, et qui ne terminèrent leurs rapines que grâce à la flotte américaine venue la veille de la conquête régler des comptes que nous n'avions jamais soldés, et bien on les a oubliés à tort. Nulle revanche de l'homme blanc, sinon bien sûr les enfumades dont on ne se vente pas et qu'il faudrait pourtant agiter à titre de menace contre leurs descendants indument présents dans des paysages qu'ils ne méritent pas. La valise ou Ouradour sur Glane, était ce que voulait dire, en fait, Jean-Michel Aphatie ? 

    Tout cela fait beaucoup de détresse logique et on ne peut que féliciter un philosophe qui renvoie dos à dos les "revanchards" de toute espèce (2)(3) , nous ne sommes (je ne suis) qu'un revanchard de plus, désespéré par un monde absurde dont (je, il) souhaite la destruction à cause de cela. Ah Berlin 1945 ! On y vit les derniers vrais héros français. Car bien loin de se faire faire prisonniers par des communistes viets, ils défendirent avec loyauté et sans raisons un Hitler qui ne les remercia pas. Puis ils s'enfuirent ou moururent sans rien dire, ne laissant que des ruines aux violeurs. 

    L'histoire est injuste. 

    Qui dénonça l'extrême droitisme des marches de la mort des revanchards asiates contre les troupes coloniales, viets collabos, ex nazis réengagés ou provinciaux français en mal d'exotisme ? Le communisme impie de l'époque accueillit avec des insultes les survivants tout juste débarqués, la gauche qui en fut issue se vautra dans le maoïsme puis le kanpuchéisme vingt ans après puis chia les merdes humaines qui nous accusent de fascisme sous Macron. 

    De fait, pour (me, se) consoler du revanchisme qu'il faut bien sûr maintenant abandonner, je dirais que l'absurde de l'histoire inclut ses dénonciations quelles qu'elles soient. Le philosophe se doit donc de déplorer absolument toutes les souffrances inutiles, y compris les dernières de la pile, celles dont je me plains donc à raison. CQFD.

     

     

    (1) Chapoutot les irresponsables: https://theconversation.com/pour-les-extremes-droites-mondiales-soutenues-par-musk-trump-milei-ou-bolsonaro-le-nazisme-reste-une-reference-indepassable-251730

    (2) Vincent Citot https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la-societe-des-revanchards-un-point-de-vue-psychosocial-sur-les-clivages-contemporains-20250314

    (3) Portrait de Citot: https://www.les-philosophes.fr/agora/vincent-citot.html

  • La Relativité

    Pour comprendre la relativité d'Einstein, autant le lui demander directement. L'homme écrivit et fut convainquant. Reprenons son exposé ! 

    Vitesse de la lumière dans le vide

    D'abord la constance de la vitesse de la lumière. Fait établi à peine inquiétant à première vue, la chose n'a rien à avoir avec l'éther qui avait embrouillé jusque-là ma compréhension des choses: il est en fait source de paradoxe, et c'est cela que Einstein commence par souligner. 

    Le problème est la notion de temps, rien moins que mal fondée.

    Simultanéité

    En effet, la notion suppose en fait un moyen fiable de déterminer la simultanéité: deux choses auraient donc le même "temps" (ou mêmes coordonnées sur l'axe unique du temps) si on pouvait expérimentalement le mesurer en mettant deux horloges identiques au milieu d'une balançoire dont chaque extrémité émettrait un flash à la même heure (au même temps, donc). Si les deux aiguilles indiquent la même heure quand les deux observateurs centraux leur ont attribué l'heure de vision de chacun des flashs, ceux-ci ont été simultanés. Fastoche pour l'instant. 

    On prend alors un train et un talus et on recommence. Le train avance à une certaine vitesse et on a deux couples d'observateurs. Et bien, si les deux flashs sont émis sur la balançoire du talus "quand" les deux balançoires coïncident, les deux couples d'observateurs ne noteront pas la même chose. La vitesse de la lumière jouera et sur le train, on verra le flash aval avant. La simultanéité est "relative" au corps en mouvement. 

    La notion de simultanéité, invalide, est ainsi battue en brèche et donc... Le temps n'existe pas. 

    Par contre, la notion de durée, comme période s'écoulant sur un corps de référence en mouvement a un sens et peut être mesurée, relativement à ce corps, par exemple avec une horloge. Simplement les durées mesurées seront différentes sur des corps en mouvement différents. Cela s'applique d'ailleurs aux distances ou longueurs: leurs mesures (les valeurs de) pourraient dépendre du corps sur lequel elles sont faites. Le temps n'existe donc que à l'intérieur (relativement) à un corps en mouvement. C'est son temps "propre". 

    Principe de relativité

    Venons on maintenant au principe dit "de relativité", qui ,établi depuis Galilée, stipule que les lois de la physique ne dépendent pas du corps en mouvement sur lesquelles on les applique.

    Et bien il semble que la constance de la vitesse de la lumière dans tous les référentiels en mouvement relatifs viole ce principe. En effet, la vitesse d'une lumière émise sur le talus vers l'aval du mouvement d'un train devrait être mesurée plus lente sur le train, en vertu de l'existence du temps absolu. 

    Et bien c'est là qu'Einstein déboule: en fait, le principe de relativité reste valide ! (ouf). Et cela PARCEQUE les mesures du temps et de l'espace sont relatives aux corps en mouvement dans lesquels elles sont faites, comme on l'a vu. 

    En effet, ce sont les suppositions contraires qui justifient les "lois" d'addition des vitesses permettant de convertir temps et durées entre deux référentiels. Ces lois d'addition des vitesses doivent ainsi être réformées pour que le principe de relativité reste valide en présence de la constance de la vitesse de lumière. La vitesse de la lumière devient alors une propriété de ... l'espace temps.

    Au passage, on se situe ici dans un cadre "restreint", la relativité en question ne se rapportant qu'à des référentiels en mouvements relatifs de vitesse constante. Pour généraliser tout cela avec les accélérations, il faut passer à autre chose. 

     

    Transformation de Lorentz

    Dans le train, la "loi d'addition des vitesses" ou expression mathématique transformant les valeurs des mesures sur le talus en mesures dans le train s'exprime en dérivant les mesures dans le train (x', t') à partir des mesures sur le talus (x,t).

    La loi d'addition  classique  nous donne  : x' + v*t = x  et t' = t.

    Alors qu'en fait, comme Lorentz le détermina par ailleurs en examinant les équations de Maxwell, qui décrivaient la lumière, on a:

    def LZ (X) = X/ Sqrt( 1 - v^2/c^2)

    x' = LZ (x - vt )

    t' = LZ (t - v*x/c^2)

     

    Ces équations un peu torturées permettent bien de garder une vitesse de la lumière constante dans des référentiels distincts. En effet, si  x = c * t , c'est à dire si on voit passer un rayon de lumière, et bien: 

    x' = LZ(c*t - v*t)= LZ (t*(c-v))    et  t' = LZ(t - v*c*t/c^2) = LZ (t - v*t/c) = LZ(t *(c - v)/c) 

    soit x = c*t

    Bien sûr, la transformation en question dotée de cette propriété est unique, cela se démontre aisément (à titre d'exercice).

    La courbe du multiplicateur magique LZ est bien la plupart du temps "1", et part à l'infini (en couilles) uniquement pour les vraiment grandes valeurs de v... : 

     

    Capture d’écran 2025-03-12 à 08.46.57.png

     

    Tout le reste de la relativité (restreinte ) s'ensuit... 

    À noter que la transformation de  Lorenz existait bien avant Einstein, et que celui-ci ne fut pas vraiment créateur à ce stade (E = mc^2, c'est autre chose). Einstein se contenta de fournir une "interprétation" de l'expérience acceptable, et arrive à "déduire" la transformation à partir de deux résultats expérimentaux (invariance des lois physiques et constance de la vitesse de la lumière). La constance de la vitesse de la lumière fut le point critique, évidemment, mais le vrai paradoxe, la chose au prime abord inacceptable, fut bien cette histoire de relativité de la perception du temps, ou non existence du temps absolu, qui donna son nom à la théorie. 

    Démonstration

    Corrigé de l'exercice sur l'unicité de la transformation de Lorentz, dont on exige (la nature est simple) qu'elle soit linéaire: 

    x'=Ax + Bt

    t'=Cx +Dt

    On voit que la transformation est une rotation dans l'espace temps, avec transformation du temps en espace et réciproquement. C'est la seule rotation qui conserve x=c*t , et aussi qui conserve les distances x^2 + c^2*t^2, distance dans l'espace temps qui devient donc, inexistence du temps oblige, la seule réalité globale. 

    Quand v=0 , les deux référentiels sont identiques, A = D = 1 

    Quand x'=0 , x = vt par définition du mouvement du train: Av + B = 0 

    (Ax+Bt)^2 - c^2(Cx+Dt)^2 = x^2 - c^2t^2

    Ax+Bt - c(Cx+Dt) = x - ct 

  • Les bonnes réactions

    La panique est totale et le risque existentiel que pose la Russie est si terrible et si imminent qu'il faut le proclamer avec des petits cris stridents répétés: hi hi hi hi. Un sénateur dénonce le chef de nos alliés immémoriaux, ceux-là même qu'on suivait aveuglément par ce que c'était le bien il n'y a même pas deux mois. Un président papouille telle sa grand mère le même pseudo néron sans crainte de la contamination que la gêne évidente de Trump avait du mal à tenir à distance... Bon on arrête là, c'est pénible. 

    D'abord, la position de la Russie n'a pas changé depuis 25 ans. Elle regrette l'expansion de l'OTAN vers l'est qu'on lui avait promis de ne pas faire et ne souhaite pas participer à une fédération en construction dont elle refuse les principes (l'union toujours plus étroite etc). De ce quant à soi adossé sur l'histoire, l'immensité des territoires accumulés pendant l'icelle, plus la possession d'armes nucléaires, elle tire un sentiment d'indépendance un peu glaçante finalement compréhensible. 

    Il n'y a aucune espèce de crainte existentielle à tirer de cette position. Naturellement, si on poussait le bouchon jusqu'à attaquer la Russie, tuer des Russes, voire violer des Russesses, peut-être pourrait-on légitimement s'inquiéter. Mais pourquoi ferait-on cela ? 

    L'opération militaire en cours concerne d'ex-régions de l'Ukraine de 1991 maintenant parties intégrantes de la Russie, et dont il s'agit de s'assurer des territoires. Au passage une (petite) exigence: que l'Ukraine soit enfin débarrassée de nationalistes envahissants, ceux qui n'ont toujours pas admis que les massacres de juifs et de polonais perpétrés autrefois étaient regrettables et ne les autorisaient pas à persécuter leurs ex compatriotes russophones. Que peut redire à cela ? 

    Alors bien sûr il y a les 3 ans passés à dépenser un pognon de dingue (14 milliards, parait-il serait la dépense française en rapport). Pourquoi ne pas mettre son mouchoir dessus et arrêter là les frais ? 

    Il y a le réarmement français: après 3 ans passés à n'augmenter qu'à peine nos activités militaires, sans préparer ni industries de guerre, ni bien sûr d'"économie de guerre" (l'expression désigne quelque chose d'inconcevable), rien de disponible en rapport avec une agression qui ne se produira de toute façon pas. Quand le résultat d'efforts ruineux à engager aujourd'hui sera obtenu, dans deux à cinq ans, la Russie vainqueur de la guerre sera devenue amie. Pourquoi se stresser ? 

    Le réarmement européen ? Rendu impossible par la Hongrie, il ne mène à rien pour les raisons déjà dites. Pourquoi en parler ? 

    Au total il ne se passera rien. Que l'agitation d'un freluquet impuissant qui veut se faire reluire. Honte à toi pays de merde qui veut aider l'Ukraine à 65 %. Continue à te chier dessus en faisant de la dette.  

     

  • Les fondamentaux

    À l'occasion de diverses déclarations, on va se permettre quelques mises au point fondamentales. 

    Concept

    D'abord la notion de Concept. Ancienne et profonde mais méconnue et troublante, elle tourne ou plutôt le concept de concept (Deleuze dixit (2)) tourne autour de la notion d'objet, et de réalité de l'instanciation de l'objet comme on dit en langage JAVA, quand la réalité de la "classe" ne fait aucun doute bien que ce ne soit pas elle qui agisse, sauf via ses méthodes statiques etc etc. Le monde "réel" serait, c'est Platon qui nous le dit, formé des idées, des concepts des abstractions du monde, uniques et complètes dans la lumière du vrai. Les choses, les objets ne sont que des ombres, des répétitions triviales et obscures. 

    On commencera donc par là: l'abstraction qui représente un ensemble de choses est une chose d'un autre genre et la hiérarchie des types donna lieu à de nombreux débats avec la découverte de paradoxes insupportables du début du XXème siècle. Nous avons là ce qu'est un concept: une abstraction qui peut (ou doit ) être une chose, mais sans jamais être ni une entité ni une cause. Nous voilà rendus: l'habitus, la domination, ou la menace russe ne sont pas des "concepts" mais des démons issus de la démonologie primitive, qui continuent de nous habiter, et au combien. Des mythes, des choses triviales et trompeuses qui se parent des oripeaux de l'abstraction sans vouloir rien dire, que les fantasmes mensongers de prêtres trompeurs. 

    J'avais parlé de l'athéisme "radical": il consiste à rejeter ces démons là et à ne jamais donner existence vivante à ces fausses causes, images débiles fabriquées... Mon athéisme radical est une iconoclastie ! 

    Deleuze

    Mais le concept c'est le grand truc de Deleuze (2). Depuis le concept créé par la philosophie qui se définit comme création de concepts, puis comme pratique, Foucault le grand affirmant que "la théorie c'est la pratique" (autre moyen d'affirmer en bon sado maso qu'il est que "l'esclavage c'est la liberté"). Ceci car le concept est réel , esprit et surtout co-existant à la chose. 

    On a là la conception de l'art comme expression de l'essence et donc comme réalisation de celle-ci, ou du moins tentative de. Passons, c'est un autre sujet, quoique non en fait. Il y a plusieurs manières d'exprimer la chose, celle de Bergson qualifiant le matériau transformé par l'art comme organisé pour exprimer l'essence. 

    Sinon, le concept, c'est la question du virtuel, sa différenciation d'avec les choses étant précisément LA question, celle de la multiplicité, et donc de la différence entre esprit et matière, l'esprit pour Deleuze étant le virtuel.  

    Et la définition deleuzienne: "le concept donne consistance au virtuel". 

    On remarquera ici le tropisme matérialiste qui replie tout, on parle d'instance virtuelle, de face spirituelle du réel, et d'élargissement de l'expérience au virtuel, d'existence immatérielle, bref de co-existence. 

    On peut donc remettre les pendules à l'heure, on a bien compris la théorie du monsieur: l'idée rentre dans l'histoire, et on a renoncé aux nécessaires séparations: tout se mélange donc, en avant vers la Révolution, c'était la grande idée de l'époque, Foucault avait même célébré celle de Khomeini comme une avancée sur la question... Là encore, le concept est transformé en cause. 

    On notera les 3 "voies", "pensées" ou activités: art, science philosophie et leurs 3 manifestations:  émotions, fonctions, concepts, et la revendication de la création dans les 3 ordres. Quel orgueil, je suis moi tenant de la "découverte": la nature du monde existe par nécessité et l'activité humaine ne consiste qu'à découvrir l'infinité de ses objets dans tous les ordres. Quant aux trois ordres, alors que la philosophie est largement dans la science, soit dans le rationnel, elle se veut, Deleuze dixit, remplacer complètement la spiritualité dans ma théorie de l'esprit à moi, (émotionnel, rationnel, spirituel). Intéressant comme Deleuze veut "créer" le spirituel, comme si on pouvait créer Dieu. Même si Dieu est effectivement créé, c'est bien par le rationnel, comme "fonction" et non pas comme "concept". Dieu est une cause, et certainement pas un concept... 

    Science

    Et puis, il y a la science (1) dont on nous décrit ici bien des véritables aspects, tels que la conception moderne la considère vraiment, et cela est suffisamment méconnu pour que les pires absurdités soient proférées sur le sujet.

    En gros, la science produit des connaissances qui sont organisées pour pouvoir être critiquées. C'est cette capacité à l'amélioration constante socialisée qui fait la valeur de ce type d'appréhension du réel, qui est une sorte de scepticisme organisé. On a donc une voie crédible vers la vérité, le savoir étant une connaissance vraie et justifiée. On remarque la notion de vérité distincte de la justification, et donc d'une adéquation au réel effective. 

    C'est la question du réalisme, qui n'a rien à voir avec la science sinon comme adéquation de l'expérience à la prévision, ce qui n'est pas la même chose. Les théories modernes du scientifique ne sont pas "réalistes", en réalité, tout en prétendant à une forme d'adéquation et donc de vérité, celle-ci pouvant avoir une validité essentiellement provisoire.   

    On peut néanmoins faire quelques critiques au monsieur. 

    Complotisme

    D'abord qu'il ne définit pas le complotisme, sinon comme forme de non-adéquation imprécise qui finit par se réfugier dans le "bon" jugement qu'une autorité compétente aurait le pouvoir de juger... Typique du lettré obsédé par la médiation qu'il se veut être le seul à infliger. Le complotisme se définit pourtant par une thèse englobante à la théorie qu'il affirme: une surpuissance maléfique mise en accusation est la cause de son affirmation. Que ce soit Monsanto ou Soros on a essentialisation d'un responsable unique, sans évoquer la bien plus possible et vraisemblable soumission de Monsanto ou de Soros à des idées partagées collectivement et dont ils sont les acteurs dépendants. Surpuissance organisée ou pas ? L'adhésion massive à des idées est-elle volontaire ?  De manière générale, la considération de la vérité comme "profitant à quelqu'un" est une expression de la surpuissance ou capacité à drainer tous les profits. 

    C'est bien pour cela que la dénonciation d'une théorie au nom des faits peut passer pour complotiste, car "profitant" à une entité. Le démon "antivax" agité par les anticomplotistes est ainsi essentiellement complotiste au sens de ma définition ! 

    Par contre, la dénonciation d'un complot reste loisible, et elle concerne généralement des entités de petite taille, donc peu puissantes, et qui cherchent donc à obtenir des résultats en restant cachées. Le complot nazi ou bien celui d'Al Qaida. 

    Didier Raoult est-il complotiste ? Expliquant le consensus de la "communauté scientifique" contre lui par une aggrégation de points de vues autour a) de la corruption scientifique organisée par les laboratoires pharmaceutiques, b) des consensus étatiques s'imitant les uns les autres dans la recherche de l'approbation d'opinions terrifiées, c) de fausses conceptions scientistes d'une science organisée en technique, il pose les faits qu'il a récoltés lui, et demande à ce qu'on le critique sur cette base, ce qui n'est pas fait, les fameuses "conclusions" étant en fait un jugement partagé, et non pas une accumulation de contre preuves.  Sa critique de la gestion de l'épidémie est entièrement valide, et les forces liguées contre lui, ne pouvant se déjuger, ce qui reviendrait à admettre leurs catastrophiques échecs, en sont donc réduites à garder le silence et à s'en prendre à lui. Pourtant il semble bien, c'est factuel que: 

    - le covid n'a concerné que les personnes agées et malades

    - le confinement n'a servi à rien 

    - il y avait des soins possibles, à découvrir et expérimenter

    - le vaccin ne servait à rien

    Qui refuse tout cela, sinon un consensus étrange ? 

    La désinformation

    On appelle désinformation la propagation de thèses jugées nuisibles alors que la chose est bien plus subtile. Une désinformation est une action intentionnelle de modification de la hiérarchie des croyances par introduction d'un micro argument, sous forme de fausse information ou de généralisation abusive à partir d'une information vraie.  Il est très important de comprendre qu'une véritable information peut désinformer, ce qui conduit les autorités effrayées à cesser de faire confiance aux freins collectifs à l'intoxication informationnelle et à vouloir, la chose reste impensable, "réguler" l'information. En tout cas, l'État (c'est toute l'histoire du "fond Marianne") s'est senti en position de financer des entreprises de "fact checking". 

    C'est ce à quoi on assiste: les tenants d'un pouvoir fragile et dépressif estiment nécessaire de mener officiellement et explicitement une propagande autoritaire digne des pays autoritaires, et cela au nom d'une démocratie à laquelle, ainsi, on cesse de croire et de pratiquer. Mieux, ce qu'on commence à appeler "démocratie" ou "valeurs républicaines" devient progressivement (est-ce un progrès?) synonyme de "dictature" et "principes fascistes".

    Les grands principes

    On se permettra de rappeler les grands principes concernant la "démocratie". Il y en a 5. D'abord ce qui définit à proprement parler la démocratie, c'est-à-dire la convocation régulière d'élections et aussi la responsabilité exclusive de l'assemblée du peuple pour élaborer les lois. Ensuite la liberté entière des expressions et des opinions en privé et en public, limitée exclusivement par la pudeur commune et l'interdiction des appels à la violence. Pour finir, l'interdiction des organisations politiques proposant l'abolition de la démocratie. 

    A partir de là, on en déduit des décisions que hélas on renonce à prendre aujourd'hui: abolition des lois mémorielles, les opinions se discutant et ne s'interdisant pas, interdiction des officines liées aux frères musulmans. 

     

     

    (1) Huneman , un philosophe https://www.radiofrance.fr/franceculture/verite-scientifique-il-faut-des-choses-dont-vous-ne-doutez-pas-pour-pouvoir-douter-correctement-1662382

    (2) Le concept pour Deleuze https://books.openedition.org/psorbonne/98695?lang=fr

  • Les Droites

    À l'occasion d'une empoignade polie (1), on peut réfléchir sur ce qu'est la droite, ou plutôt ce que sont LES droites.

    Les définitions de la dame, intelligentes et un peu surprenantes, de la droite c'est la "gratitude" tandis que la gauche c'est le "ressentiment" vaut son pesant d'or et devrait faire date. Au passage, elle se déclare libérale-conservateur (le "rice" n'est pas de mise chez les civilisés oublieux du woke) et critique le petit Zemmour, accusé d'en faire trop et sans doute de vouloir exagérément porter atteinte aux libertés.

    On passera sur la polémique qui n'a pas lieu d'être, et on évoquera surtout ce qui manque à la chose, c'est-à-dire à la droite telle qu'on voudrait la définir. Car la droite est une alliance entre domaines et l'alliance apparemment paradoxale entre liberté et conservatisme la caractérise au moins partiellement. Simplement il faut lui ajouter encore une autre composante, et qui est la spiritualité disons traditionnelle, celle qui réfère le christianisme. Oubliée ou rejetée par la modernité libérale, qui se dressa d'abord contre le catholicisme, cette composante reste pourtant essentielle. On doit donc parler de libéralisme conservateur chrétien pour faire le tour d'une droite complètement définie. 

    Le clivage droite gauche est pourtant paradoxal au point d'en être rigolo: la liberté fut une revendication de gauche contre le pouvoir catholique autoritaire, le conservatisme est bien sûr celui de la question sociale cristallisée autour d'un système social ruineux et immobile, et le christianisme fut remplacé par le moralisme woke spirite et hugolien conçu pour remplacer le catholicisme pour les mêmes raisons qu'agitent ceux qui veulent aller à droite au-delà de la simple raison. 

    Serait-ce donc de droite que de vouloir une liberté d'abord économique, avec le plafonnement nécessaire de la fiscalité, avec aussi un conservatisme permettant les interdictions des transhumanismes néoraciaux et surtout la préservation ethnique et culturelle des populations européennes, sans oublier le nécessaire respect du côté spirituel de la préservation des institutions, le sacré du pouvoir et de l'histoire devant être respecté et pratiqué ? 

    On se réclamera pourtant d'un athéisme radical, à rebours de toute essentialisation des idées, qu'elles soient celle de la "liberté" par-delà les nécessaires limitations d'icelle, celles qui empêchent par exemple l'homme libre surtout s'il est africain de s'installer où il veut; ou bien celle du "conservatisme" lui-même, un peu trop attaché à préserver un modèle social quasiment ethnicisé et qui conduit le peuple français au nom de l'égalité à ignorer la nécessité de la préservation de la pauvreté non financée, celle qui permet d'éviter les endettements hors limites qui nous affligent.

    Le christianisme lui-même mérite d'être désossé, en ce qu'alors qu'il est heureusement porteur avec le péché originel de la notion de malheur ontologique attaché à l'humanité, ce qui permet de traiter le problème du mal, fonction essentielle du religieux, il veut aussi résoudre le problème en introduisant la notion de salut avec la finalisation christique du monde qui va jusqu'à suggérer une perfection dans ce monde-ci, c'est en tout cas ce dont se convainquit la gauche... 

    Faut-il se concentrer sur la différence entre conservateur et réactionnaire, le réactionnaire voulant revenir à "avant", typiquement à la royauté qui précéda la révolution, tandis que le conservateur plus réaliste ne veut que garde ce qui marche, tout en voulant aussi changer ce qui ne marche pas, ne serait ce que pour éviter les révolutions à venir ? 

    De ce point de vue, Zemmour est donc vu réactionnaire, mais il manque clairement le côté spirituel des choses qu'il ne tente pas lui, contrairement à Buisson, à ressusciter. Or il semble bien être ce qui manque le plus, le dévoiement du domaine devenant dangereux car bavant sur tous les points de vue, la motivation de nos pauvres vies ne pouvant apparemment qu'être prise en charge par une dégueulasserie woke absolument révoltante. Tout ce qui préexiste et justifie les discours de nos maitres de droite et de gauche, dégouline d'un purin verdâtre insupportable rejeté par tous, c'est ce qu'on appelle la perte des "valeurs" ou la "décivilisation" voire la barbarisation du monde, issue à raison du dégout pour ce qui est proposé. 

    On en revient donc à ce qui est maintenant nécessaire: un égoïsme local respectueux de l'autre vu essentiellement différent, ou en tout cas suffisamment différent pour qu'on lui laisse assumer ses choix. Ça c'est le bon côté du wokisme: le relativisme culturel appliqué aux nations: excisez-vous selon vos gouts dans vos familles, mais là le woke cale, ne le faites pas chez nous. 

    Cet égoïsme respectueux de la seule chose qui existe au-delà des tribus barbares, la Nation, invention européenne, doit être la base de la spiritualité nécessaire aux choses publiques. Incluant les morts, la Nation n'a point besoin de Dieu pour respecter silencieusement ce qu'on est et ce qu'on doit demeurer. L'État défend la Nation et conçoit ses politiques en fonction, quitte à meurtrir ou violenter les autres nations qui pourraient l'agresser. 

    L'autre point est que l'État est aussi fondé à martyriser ses propres assujettis quand il n'a pas les moyens ou la faiblesse d'emprunter assez pour les nourrir. Les famines historiques ne peuvent être combattues que par l'organisation rationnelle de la prospérité et non pas seulement par l'assistance. Cela est spirituel et la pauvreté se respecte: la nier c'est nier le mal essentiel à la liberté de l'homme, on ne peut la combattre qu'en la rendant plus difficile et c'est la justification de la froide raison technicienne que de la réduire en l'exploitant. 

    Ainsi ce qui manque à la droite pour couvrir tous les domaines de son efficience, c'est bien l'égoïsme sacré, valeur suprême construite par la spiritualité nécessaire à tout ordre. 

    On en vient donc à la gauche. D'abord, elle n'est pas essentielle, mais "anthropologique" comme le dit Zemmour : toute position a sa droite et sa gauche où que l'on soit.

    L'hypostase gauchiste réalisée n'est que pathologie à ses heures surtout quand elle se tourne vers les extrêmes. On niera le concept de droite "extrême", le rêve totalitaire qui l'a discrédité n'étant qu'une variante du socialisme, car ne pouvant exiger l'héroïsme suicidaire qu'il nécessite que par le confort social et alimentaire apporté par sa pratique du pillage racial.

    Tout comme le principe même de l'assistance illimitée au petit peuple, le nazisme est d'abord une corruption du peuple, ce qui lui fait admettre la perte de sa liberté. La gauche est donc pathologique par essence dès qu'elle s'organise et se radicalise. Son principe: le refus du réel, du mal et de l'exercice de la liberté pour le combattre. D'une attitude naturelle respectant des tendances excusables de l'humanité, on fait ainsi des régimes politiques et sociaux débiles, inacceptables et décadents. 

    Ce refus du mal essentiel se manifeste aussi par le culte du nouveau, l'idée irrépressible qu'une nouvelle humanité est possible sur des temps courts. Surhomme nietzschéen, nazi, communiste ou transhumaniste, cette évolution improbable invisible à nos échelles temporelles est une niaiserie absurde: nous sommes strictement égaux cérébralement aux hommes de l'antiquité et vivons suivant les mêmes principes fondamentaux dont beaucoup sont toujours valables. Cela s'appelle le conservatisme et il est sagesse et respect du réel et de l'évidence. Le progressisme ontologique est faux, et il n'est que confusion imbécile avec le progrès technique qui lui n'est qu'exploration libre du réel infini. 

    En conclusion, la droite est ce qui rassemble ce qui doit être et qui n'est pas réducteur: on y trouve le spirituel du mal accepté, de la grandeur du passé, et de la liberté nécessaire à la construction du futur. En cela, le mot n'a pas d'intérêt véritable (à part sa position dans la binarité nécessaire de toute pensée), tout comme l'autre mot, gauche du précédent et attaché aux pathologies dont il est porteur malsain. 

     

    (1) le débat Strauch-Bonart Zemmour: https://video.lefigaro.fr/figaro/video/esprits-libres-z-strauch-bonart/